bilan vélo 2021 Veloelec
Après plus de trente ans de belle régularité, des sorties quotidiennes en ville pour aller au bureau ou dans les magasins, des randonnées tous les dimanches au moins, certaines d'assez grandes distances, et des voyages annuels pendant les vacances, depuis cinq ans environ, la pratique du vélo est devenue plus irrégulière. Deux causes à cela : les confinements et les accidents de santé, qui ont entraîné des interruptions plus ou moins longues, mais aussi la disparition de certains types de pratique (sorties en club, voyages), ainsi que le raccourcissement des sorties.
Il ne reste donc plus que deux catégories :
- les journées groupe, sorties à la journée avec un petit groupe amical de 2, 3, 4, etc. jusqu'à 17-18 participants, où le pique-nique est presque toujours de rigueur à midi, et des journées aller solo et retour groupe où je vais à la rencontre,
- les journées solo, sorties en solitaire, parfois à la journée, parfois sur une demi-journée.
Vite fait, quoique ce ne soit pas mon truc, j'ai quand même calculé que j'ai fait 4 682 km de vélo au total en 321 h sur la selle, soit 3.7% du temps total de cette année 2021. 4 646 km ont été faits en 109 sorties (les autres km étaient en ville), soit 42.5 km en moyenne par sortie à 14.6 km/h. 58 de ces sorties ont été faites en groupe, au moins au retour, et le reste, soit 51, en solo.
Une forme d'équilibre peut en effet être constatée entre les sorties en solo et en groupe. Les confinements précédents avaient diminué la pratique en société. Espérons que l'année nouvelle ne voit pas le retour des limites de déplacement, un peu bizarres pour une activité de plein-air à distance. Un club, des maillots, des casques et des vélos légers ne sont pas indispensables. Avec ou sans cadre formel, un groupe d'ami-e-s, du temps passé à pédaler, mais aussi à discuter et à rire sont essentiels.
Les clubs peuvent avoir pour avantages d'être porteurs d'une histoire, de traditions, de transmission d'expérience, de savoir-faire et de mixité sociale et générationnelle.
Les sorties ville sont devenues anecdotiques. Je continue de faire de la ville, puisqu'il me faut parfois dix kilomètres environ en sortir et y entrer.
Il demeure une assez grande densité de sorties tout au long de l'année, hormis quelques périodes un peu plus ténues. La météo a aussi son importance. Le vélo est une activité où la régularité me semble essentielle. Je n'apprécie pas les exploits, les distances ou vitesses record pour épater le sportif de canapé ou le voyage mythique à raconter à ses petits-enfants, tout comme forcer comme un bœuf. Je préfère faire trois sorties dans la semaine avec un relativement petit nombre de kilomètres plutôt qu'une grande qui oblige à roupiller à l'arrivée et à récupérer le lendemain. Aux beaux jours, je parviens à me tenir à des sorties fréquentes. Quand la bise s'avive, les promenades se font plus courtes et plus espacées.
La vitesse ? Quelle vitesse ? On va comme on peut, assez pour faire la sortie avant la nuit, avoir le temps de visiter, papoter, se promener et on adapte la distance en fonction. La vitesse est une résultante et jamais un objectif. La moyenne arrêts compris est la seule qui soit utile, ne serait-ce qu'à prévoir une sortie. Je roule tout doucement en ville, particulièrement dans les endroits où les piétons sont nombreux, et un peu plus vite sur les grands axes cyclables, puisque mon agglomération a l'excellente idée d'en développer petit à petit.
Chaque année a ses particularités, professionnelles, familiales, de santé. Les variations mériteraient d'être détaillées. La comparaison sur plusieurs années permet de visualiser des tendances.
Le vélo prend un peu plus de temps que d'autres activités. Ce n'est pas si dévoreur que ça quand on relativise. Pour être honnête, il faut ajouter les temps de préparation et rangement avant et après chaque sortie, sans oublier le temps passé à l'entretien, aux commandes et stockage de matériel, et aussi l'actualisation des connaissances.
Je continue de calculer l'autonomie théorique des batteries de mes vélos, bien que ce ne soit plus très utile, ces batteries ayant été prévues pour des balades plus longues. Je peux néanmoins observer une éventuelle chute d'autonomie, ou bien constater que la consommation augmentant aurait tendance à montrer que je pédale moins fort pour aller au mieux à la même vitesse.
J'utilise la méthode de Piano44. Elle me semble plus appropriée qu'une règle de trois se basant sur la disponibilité de la totalité des watts contenus dans le réservoir d'électricité. On peut la décomposer ainsi :
- plage autonomie maximale de la batterie en volts = charge maximale de la batterie en volts - voltage de coupure pour protection
- volts consommés lors de la sortie = volts au départ - volts à l'arrivée
- quotité consommée sur maximum, soit volts consommés lors de la sortie / plage autonomie maximale
- autonomie théorique de la sortie = plage autonomie maximale / quotité consommée sur maximum
Exemple : en juin dernier, il faisait beau et chaud, le vent était très faible, le dénivelé très réduit, nous avons roulotté tout doucement autour des marais de Goulaine pour la sortie à la journée intitulée "va voir tes ports" en accomplissant 57 km en 4 h 12 min de selle (13.8 km/h de moyenne roulante !)
Et donc, 42volts au départ, 38.8 à l'arrivée, 57 km faits, plage maximale 9.79 volts ; 42 - 38,8 = 3.2 volts ; 3.2 / 9.79 = 0.33 ; 57 / 0.33 = 174 km. Ce jour-là, dans ces conditions là, l'autonomie était particulièrement élevée. En moyenne sur l'année, avec la plus grosse batterie de 36 volts pour 24.5 Ah, l'autonomie est de l'ordre de 155 km. C'est bien.
Voici un extrait de graphe des relevés pour cette batterie. La représentation est un peu rusée. La ligne brisée du haut est l'autonomie théorique, la ligne pointillée est la moyenne des autonomies théoriques de l'année.
Je m'efforce d'entretenir autant que possible mes vélos. L'idée est d'être le moins embêté possible. Alors, chiffons, brosses, eau, huile ou cire sur la chaîne, vérifications régulières.
J'ai changé une cassette Shimano HG-400 9V à 5018 km et une chaîne Shimano 136 maillons E-Bike qui en avait 2385. Pas de règle rigide cependant. Sur un vélo, j'ai une chaîne KMC E qui a atteint 2889 km, le comparateur la dit fatiguée (allongement supérieur à 0.75), mais les changements de rapports se passent bien. J'attends encore un peu.
J'ai nettoyé et regraissé la diminution secondaire d'un des deux moteurs à 3797 km (j'ai tendance à hésiter entre 3000 et 5000), aucun bruit, intérieur propre, pas de souci de joint ni de capot ni de manivelle ni de ni de.
Les pneus Schwalbe Marathon Plus en 37-622 et 40-622, des gros trucs lourdingues, sont installés depuis 5802 et 4662 km. Ils ne présentent aucun signe d'usure. J'en vérifie le gonflage entre 5 et 5.2 bars toutes les 3 semaines à 1 mois. Je n'ai pas changé de patins de freins sur les Magura hydrauliques cette année. Je roule moins vite, plus calmement, moins chargé, et j'use sans doute moins les patins et donc les jantes. J'ai retourné le plateau 32 dents Preci Alps du Fahrradfang n°2 à 5832 km car des frottements commençaient à entamer légèrement le capot du moteur. Du coup, le plateau est un millimètre plus loin du capot et les grains de sable et petits cailloux agglomérés dans la boue surtout les jours humides ne viennent plus provoquer des frottements entre capot et plateau, et les dents du côté de l'attaque de la chaîne sont neuves.
J'ai acheté chez mon fournisseur préféré, Declic Eco, un afficheur pour Bafang BBS 0X DPC 14 couleur. L'ancien, un C965 noir et blanc, donnait toute satisfaction, étanche, indications claires, programmation aisée, mais en faisant une fausse manoeuvre, à moins que j'ai été victime d'un acte de malveillance dans un parking, une des touches de la commande était abîmée, soulevée, les niveaux d'assistance changeant parfois sans prévenir, ce qui n'est pas rassurant. Cette commande ne se trouve pas en pièce détachée. Le changement a été très facile, on débranche l'ancien afficheur, on branche le nouveau sur la même prise, en faisant la même chose pour la "vieille" gâchette (illégale) que l'on débranche du vieux compteur et rebranche sur le nouveau. Impossible de se tromper, les couleurs sont différentes et un petit ergot fait qu'il n'y a qu'une position possible. On fixe sur le guidon et on programme en suivant le mode d'emploi. Ce n'est pas plus compliqué qu'un thermomètre électronique ou une machine à laver. J'avais pris de l'élan en traduisant de l'anglais les passages obscurs pendant le délai entre la commande et l'arrivée du colis. Merci la traduction automatique. Bafang reste un kit destiné au grand public, avec des pièces détachées disponibles et peu coûteuses. Mon kit a plus de cinq ans et demi.
Mon afficheur neuf est siglé "Déclic Eco". Guilllaume les reprogramme. Les distances sont précises. Il y a une petite animation au démarrage, un peu comme sur mon vieux téléphone brique Samsung étanche. Il a deux ou trois avantages par rapport à l'ancien : la couleur (c'est mieux pour les films, hihihi), le nombre de volts encore présents dans la batterie, le nombre de watts sortants de la batterie (mais je ne trouve pas ça utile), l'heure (ça, ça me sert), l'allumage automatique du rétroéclairage dans l'obscurité (il pourrait allumer des feux branchés sur la batterie) grâce à un capteur de luminosité, et une prise USB pour recharger un téléphone ou un GPS (je m'en méfie un peu car un camarade a eu une grosse perturbation du fonctionnement de son moteur en branchant son smartphone sur cette prise).
