Pour voir les photos en meilleure qualité, il suffit de cliquer dessus.
J'y go.
J'ai tout prévu dans les sacoches (je détaille ici : tout le bataclan ). Sauf la clé à cône de 17. On va le voir..
Se repérer et s'orienter.
La carte, la boussole et le parcours sont les fondamentaux préparés avec soin, par exemple de cette manière Un site pour les parcours GPSies. En route, assez souvent, c'est simple et clair. Parfois, on improvise le parcours. La carte est alors tout aussi indispensable. J'apprécie de préparer. Parfois, je vais aussi par "on verra bien".La maison de l'Acadie est dans la Vienne. Les Cartes est dans la Sarthe entre La Flèche et Le Lude.
Ou alors, il faut réussir à faire correspondre le point de repère sur la carte avec le terrain. Ici un silo près de Triaizé au sud de la Vendée. Cette route sans indications est néanmoins rassurante car elle comporte des lignes de téléphone et d'électricité, donc va vers un lieu habité.
Ou encore observer la différence de revêtement et en déduire le changement de département.
Ou lire le paysage qui peut offrir des points repérables : clocher, silo, éolienne, château d'eau...
A l'occasion, on pourrait être tenté par un itinéraire alternatif éventuel, si seulement ces voies cyclables voulaient bien dire où elles vont.
Et quand j'sais pas, j'demande. Assez souvent, les gens savent où ils habitent.
Franchir les voies fréquentées par les voitures et les camions,
comme les ponts et autres passages obligatoirement communs avec des gros véhicules rapides, en étant le plus visible possible, avec gilet de sécurité et toutes lumières allumées, en se tassant à droite et en serrant les fesses, ou en profitant des aménagements pour vélos, sauf s'il a plu entre le sud Vendée et la Charente Maritime. Heureusement, on peut passer sur la voie très passante, en trottinant vite entre deux troupeaux de bagnoles, et descendre confortablement le talus l'autre côté par un escalier doublé d'une pente pour les vélos.
Profiter des pauses
En s'abritant de la pluie dès la première pause de la tournée. Où ça ? Oudon.
Et le lendemain pareil, un peu plus loin.Un proverbe cyclotouriste dit : « le meilleur moyen d'éviter une averses, c'est de se mettre à l'abri ». Si si. C'est prouvé.
En séchant ce qu'on peut au premier rayon de soleil à Château-Gonthier, ou où c'est possible.
On peut aussi sécher en route sur les sacs. On regrettera la disparition des gaines apparentes par dessus les guidons, qui permettaient d'étendre le petit linge tout en avançant.
En se mettant à l'ombre s'il fait chaud, par exemple d'un ancien lavoir, ou d'un abribus par défaut.
En déjeunant à l'abri et confortablement assis sur un beau banc généreusement offert par la commune de Schöffengrund à celle de Chauray. Vivent les jumelages !
En faisant le plein d'eau et en se débarrassant proprement de ses déchets. Il est rare de trouver au même endroit un peu d'abri, une table et un banc, de l'eau et une corbeille. Je me contente donc de prendre ce qui est offert, sans jouer au héron de la fable : "Les plus accommodants, ce sont les plus habiles : / On hasarde de perdre en voulant trop gagner. / Gardez-vous de rien dédaigner ; / Surtout quand vous avez à peu près votre compte."
Etablir la base de vie
dès l'arrivée au camp du jour, ou plutôt du soir, en choisissant la meilleure orientation...
pour le confort et l'économie
La tente est à l'ombre et à l'abri du vent, le linge est exposé au vent et au soleil de l'ouest ;
Pour chauffer sans trop consommer la réserve de gaz, en utilisant au besoin les sacoches comme pare-vent.
pour recharger la batterie du VAE
Quand il fait sec et une température modérée, la recharge est sans souci. La batterie peut alors aussi rester sur le vélo.
Mais quand l'averse menace, mieux vaut faire le plein à l'abri de la tente. Il est écrit sous le chargeur « indoor only » (seulement à l'intérieur). Seul le chargeur craint l'eau.
Le biberonnage sous tente implique d'être près d'un plot de prises de courant, ou de se faire prêter un dérouleur par le camping. Là, c'était aux Babins, commune de Bouzillé. Un petit camping très calme et propre le long de la Loire à Vélo, récemment repris par un jeune couple pratiquant des tarifs aussi modérés que les communes. Ils font aussi le café (à 1 € !).
Quand le soleil est là, ou qu'il revient, ce qui arrive fréquemment en été après l'averse, veiller à ne pas recharger à plus de 30° C. D'après le mode d'emploi, ça pourrait être dangereux pour la batterie. La limite est proche. La plupart des batteries supportent une température de charge plus élevée. Lisez les mode d'emploi avant le départ, ça peut éviter de faire des bêtises (coûteuses).
pour faire un peu de mécanique,
ce qui est rare si on a bien révisé avant de partir, mais peut arriver. Mieux vaut alors avoir les bons outils, dont je cause ici la trousse à outils
Au serrage de l'écrou borgne, l'axe sortait de son logement. Le mécanicien m'a dit, après, qu'une clé à cône pour bloquer pendant le serrage aurait résolu le problème. Cet axe plein avec écrous sur un vélo moderne est anachronique. J'ai fait de la patinette à chaque démarrage pendant 600 km. Bof, on s'habitue. Et maintenant, je l'ai dans ma sacoche la clé qui va bien. Les ennuis sont instructifs. La fois d'après, ce sera un autre bout. Sans soucis, de quoi se souviendrait-on ?Et se dire qu'on a vachement de chance, en France, d'avoir un peu partout des campings municipaux pas chers du tout (de moins de 6 à 9 € la nuit, branchement électrique compris dans la Vienne, les Deux-Sèvres, le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Sarthe et la Loire-Atlantique, du moins à l'intérieur, sur la côte c'est plus cher), et bien entretenus en plus.
Se distraire.
A l'étape
En sus de la lecture du bouquin et/ou du journal local, qui donne la météo, et d'un peu d'écriture, profiter de la quiétude du soir au Fresne-sur-Loire, ou ailleurs, et causer avec un monsieur qui faisait la Loire, mais en bateau.
Se moquer gentiment en son for intérieur des gentils voisins belges à Loudun : qui a dit que les femmes subissent une double journée ?
Faire un peu d'espionnage chez d'autres voisins à la langue impossible à identifier. Ils n'ont pas l'air mal ces petits fauteuils Hélinos. Renseignements prix, le modèle est le Chair One, de petit volume, assez léger (900g), confortable, il supporte 145 kg et coûte environ 90 €. Le jeune couple pouvait faire en effet 145 kg, à deux.
Sur son site, Mike McEnnerney, excellent photographe et cyclo campeur, explique comment il utilise des bouchons de bouteilles de lait pour éviter que les pieds du fauteuil s'enfoncent dans un sol mou http://thepedallingphotographer.com/2012/06/24/helinox-chair-one/
Au petit matin, se demander qui a mis en route un énorme réchaud à gaz pour faire chauffer le café de 300 personnes. En levant le nez, on comprend.
En route.
Rendre hommage à la ruralité assumée. Une affaire qui fonctionne, puisqu'ils en sont au moins à la 30ème édition. A croire que moins les paysans sont nombreux, plus les fêtes nostalgiques rassemblent.
Bougonner un peu, ça réveille. D'habitude on voit plutôt ça :
Exception : sur cette levée, les riverains grognons ont réussi à convaincre que les vélos de vingt ou quarante kilos, silencieux et rigoureusement respectueux du présent et de l'avenir de la planète, dérangent leur bruyante tonne et demi de ferraille à pétrole qui pue, qui pollue et qui tue. J'ai eu envie d'aller faire mes courses et dormir un peu plus loin. Na.
Quand on n'a vu que deux voitures en vingt kilomètres et nul piéton ni cycliste, se mettre au bord du champ...
... et attendre que ces animaux sociables et curieux s'approchent.
Se dire souvent qu'on ne se lasse pas des paysages qui défilent lentement.
Au hasard heureux de la rencontre, admirer le travail du sculpteur. Les expositions de sculpture en extérieur semblent à la mode en ce moment. Pourvu que ça dure. Ici, à La Cropte (200 habitants, Mayenne).
Avec un dernier coup d'oeil sur les horizons (pas très) lointains traversés cet été.