Brière, Atlantique, Vilaine et selle Royal_partie 2

MERCREDI

La veille au soir, au cours des libations vespérales, après en avoir délibéré, le Haut Conseil aux Programmes des Sorties (HCPS), avait décidé que nous irions à Quimiac et Piriac, soit ce parcours H_OSO_63Km_Quimiac_Piriac de 63 km et 491 mètres de dénivelé positif, ce qui n'est pas négligeable pour des habitants de la Loire-Atlantique, département dont l'altitude moyenne serait la moins élevée de France métropolitaine. Nous avons fait celui-là H_réel_OSO_63Km_Quimiac_Piriac. Pour voir ces parcours en détail, cliquer sur le lien puis sur "mode plein écran" et zoomer avec la molette de la souris, ou les boutons + et -, ou deux doigts sur smartphone.

Les voies empruntées au cours du "réel" ont semblé plus sûres sur le moment que celles prévues ici et là. Un tronçon est peu sécurisant à vélo, la D33 dans les marais salants de Mès, entre Pont d'Armes et Ranzegat sur la route entre Assérac et Saint-Mofl, quoique répertorié dans la V45 et Vélocéan, car fréquenté par d'assez grandes quantités d'automobiles et de camions qui vont vite en rangs serrés, sans aucun aménagement pour les cyclistes. Nous mettons nos vêtements les plus visibles, nous allumons nos feux, nous restons bien à droite en file simple. A peu près aucun automobiliste ne nous a agressé, mais ce type de tronçon est quand même passablement stressant. 

Je n'étais peut-être pas le seul à avoir fait ou s'être fait la réflexion sur le tronçon de D33. J'ai lu avec plaisir dans le n°159 page 15 du Magazine du Département de Loire-Atlantique février-mars 2019 : "D'Assérac à Saint-Molf Vélocéan poursuit sa route. Un nouveau tronçon de Vélocéan va ouvir. Situé entre Assérac et Saint-Molf, il s'étend sur près de deux kilomètres, le long de la route départementale 33, en plein coeur des marais de Mès. Spécificité : il s'agit d'une voie verte, soit un itinéraire conçu pour être utilisé aussi bien par des cyclistes que des piéton-ne-s. Sa largeur de deux mètres cinquante permettra à tous et toutes de circuler et de se croiser. Le coût des travaux financés par le Département s'élève à 420 000 euros." Bonne décision du Département. Merci aux contribuables. C'est fait et c'est bien.

Voilà la superposition du prévu et du fait, qui tournent en sens inverse, sur fond de carte Open Cycle Map, ou l'on voit les aménagements cyclables de manière détaillée, dans GPSies. Il est possible d'agrandir cette carte en cliquant dessus. Quimiac piriac

La pause méridienne maintenant coutumière, nous voilà au quatrième jour, eut lieu à l'ombre. Forcément, la météo demeurant invariable. Les plaintes contre le beau temps ont quand même été rares. Dscf0487 1280x852Nous atteignions Piriac quelques encâblures plus tard.Dscf0494 1280x852

Même la jetée a été investie.Dscf0491 1280x873

Piriac-sur-Mer  est un joli petit port de la côte atlantique, labellisé petite cité de caractère, qui fut bien placé au classement des villages préférés des français. Il a son cachet, et ce n'est pas encore un barnum genre Mont-Saint-Michel. Les ruelles sont agréables et fleuries. La rue la plus commerçante n'est pas complètement envahie par des légions d'estivants, du moins en cette première quinzaine de juillet.Dscf0488 1280x848

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Dscf0499 1280x852Le goûter a été pris, toujours à l'ombre, du côté de Boulay, commune de Saint-Molf, près des marais salants de Mès, rattachés à ceux de Guérande pour l'appellation. La population est issue du métissage entre les Armoricains et les réfugiés Bretons chassés d'Angleterre vers la fin de l'empire romain. Genre Le Pen, qui sont donc issus de réfugiés. Hihihi. Le fait historique explique que l'on parlait breton par ici. 

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Puis retour, courses, douche, repas et repos.

JEUDI

La veille au soir, le HCPS s'est vite décidé. Retour en Brière, du plaaaaaaaat ! Voici le profil de cette étape. Altitude maximale 18 mètres, altitude minimale -1 mètre. La Loire-Atlantique a tout à craindre de la montée des eaux...Profil saint joachimNous sommes de nouveau passés au dolmen du Riholo, où personne n'était venu depuis pour remettre un peu d'ordre, et avons fait le tour de beaucoup des grandes îles habitées de Brière : Camer, Camérun, Pendille, Fédrun, Aignac, Ménac et Bais. Notre parcours : H_réel_SE_50Km_Ranrouet_La Chapelle-des-Marais_Camer_Saint-Joachim. Il nous restait assez d'énergie sur le chemin du retour pour prendre d'assaut la forteresse médiévale de Ranrouët. Briere 2

En zoumant sur une île, on voit que l'habitat est organisé le long de la route qui en fait le tour. Bien sûr, les chaumières sont nombreuses. Toutes les maisons n'en sont pas. Les habitants de la Brière ne sont pas que des émigrés pleins aux as, mais plutôt des ouvriers des chantiers de l'Atlantique. Donnez-leur tous les noms exotiques que le changement de capital voudra leur donner, je m'en tiendrai aux chantiers de l'Atlantique, na ! Les panneaux à vendre sont assez fréquents. Il faut avoir envie d'habiter là, loin d'à peu près tout, au bord de l'eau. Les anciens habitants avaient des lopins de terre, une vache ou deux, exploitaient un morceau de tourbière et allaient à la pêche et à la chasse, en sus de leur travail salarié. Cette époque est révolue ou en passe de l'être. Le marché de l'immobilier fonctionne, puisque nous avons vu aussi un certain nombre de panneaux vendu. Et hurlions vendu ! à chaque fois que nous en voyions un. Le vélo est un truc de gamins.Ile de baisCertaines chaumières sont modestes, et quelques unes en ruines. D'autres sont pimpantes, drapées dans leur chaume rasé de près comme un bourgeois allant au marché.Dscf0509 1280x919Dscf0510 1280x603

En Brière, on chassait le canard. Ceux-ci sont gros et gris-blanc. Ces gros canards sont des oies sauvages. Je ne connais rien aux canards, ni aux oiseaux en général.Dscf0512 1280x852Et ceux-là sont des cyclistes civilisé-e-s.Dscf0513 1280x852Une belle randonneuse à casque-chapeau de paille se repose à l'ombre pendant le déjeuner.Dscf0514 1280x852Le vélo à la main, le petit groupe s'est avancé par la chaussée de Rozé en direction de la réserve ornithologique Pierre Constant . Je me suis arrêté là. J'ai bien fait. Vent coupé dans la roselière, en marchant (et donc en ne bénéficiant plus du rafraichissement du vent relatif né de l'avance du vélo), la température était, il parait, vraiment torride. Une application pour smartphone permet de disposer d'informations sur les oiseaux, les traditions et pratiques locales tout en faisant la balade autour de Rozé. Le parc naturel régional de Brière propose des animations : les rendez-vous du parc. On peut télécharger un PDF en suivant le lien précédent, les français demeurant très friands de papier et pseudo-papier genre PDF malgré le numérique, à la surprise de notre amie américaine.Dscf0516 1280x852Saint-Nazaire et son pont ne sont pas si loin. Environ 8 km au sud-sud-est.Dscf0517 1280x852Quels sont ces toits qu'on aperçoit derrière la roselière ? Renseignements pris, sur l'écran du smartphone dans Osmand, ça pourrait bien être la Maison de la réserve. Un chemin praticable permet de la rejoindre en suivant le canal.Dscf0518 1280x852Screenshot 20180721 152105On voit bien mieux les oiseaux depuis la maison, sans avoir à crapahuter dans les roselières. Ils fournissent aussi des brochures sur ces volatiles (ah ! du papier !), et on trouve des cartes (papier !) de la Brière sur un stand juste après le pont sur le canal de Rozé, tout près du Brivet que nous avions entrevu à Pontchâteau. Tout ça est payé par la princesse. Merci la princesse. Et donc mes impots. Et donc j'entretiens des princesses, et vous aussi. Quelle république !Dscf0525 1280x852Dscf0522 1280x559En continuant le tour des îles de Brière, nous avons vu que les poubelles étaient alignées comme à la parade. On remarquera également l'étroite chaussée cimentée sur laquelle le petit container est délicatement posé. Et ça dure comme ça sur des kilomètres Les sanctions en cas de non respect de la ligne du cordeau doivent être terribles. Toutes ces rues sont tranquilles, avec des installations pour ralentir les véhicules à moteur (à explosion).Dscf0526 1280x852Nous avons salué d'un impeccable salut militaire français (de nos jours, tout le monde fait le salut américain à cause des feuilletons à la TV), tous les drapeaux tricolores arborés un peu partout. Oui, oui, tous. En accompagnant chaque salut d'un tatatatata tatatatata. L'omniprésence de ces drapeaux a été un effet combiné de la coupe du monde et du 14 juillet probablement, mais surtout de la coupe du monde. On est en finale, on est en finale, on est, on est, on est en finale !

Img 20180718 112448984 copieEt voilà Ranrouet !Dscf0531 1280x852Dscf0530 1280x852Ce château, par-delà son interêt historique, est d'abord pour moi un lieu de souvenirs de jeux d'enfants. Nous construisions des radeaux improbables confectionnés avec des planches, des ficelles et des bidons en plastique pour traverser les douves alors inondées. Aucun d'entre nous ne savait nager. Nous grimpions allègrement sur les murs branlants de la barbacane et des tours. Personne n'est mort... Un panneau à la misogynie datée interdit aujourd'hui ce genre d'excursion, dangereuse il est vrai.

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La maison de Rieux, possédant Ranrouet, était une des plus grandes familles nobles de Bretagne. Blason rieuxSon blason est à droite en couleurs, également visible au bas d'une des tours.

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Nous avons fini la journée autour d'un banquet, comme nos ancêtres les gaulois (selon Astérix) ou bretons, ou armoricains, ou arvernes ou autre chose. En réalité, nous sommes un mélange de populations lointainement préhistoriques, qui s'était déjà métissée avec les néandertals au Moyen-Orient, puis d'autres homo sapiens arrivant plus directement d'Afrique, et toute une série de peuplades qui ont plus ou moins participé à notre capital génétique : celto-gaulois, romains, bretons chassés de Bretagne (la grande), vikings, huns, goths, et de pays plus proches, itlaiens, espagnols... sans oublier des africains du nord et du sud du Sahara, des asiatiques aussi, etc. etc. Tous ces humains ont des génétiques très proches les uns des autres, We are all africans, comme le proclame la grande philosophe Shakira à la fin du clip de l'hymne officiel de la coupe du monde 2010 Waka waka.

Avant le banquet, nous sommes passés par une forteresse d'un autre grand seigneur breton actuel, Edouard L.Dscf0544 1280x574

VENDREDI

Pour cette dernière tournée de notre semaine à Herbignac, nous sommes retournées à Arzal, pas à côté cette fois mais en passant sur le barrage. Je me souviens de sa construction destinée à réguler les crues de la Vilaine. D'énormes camions avec des Pont de bateaux sur la vilaineroues quatre fois plus grandes que moi déversaient des tonnes de terre à toute allure. J'étais fasciné.

Nous n'irons donc pas à La Roche-Bernard, une bien belle petite ville pourtant. Qui sera bien belle sans nous... Là encore, je me souviens du pont provisoire constitué de barges du débarquement sur la Vilaine, et du pont suspendu construit dans les années 60 qui était alors le comble de la modernité. Ce pont suspendu devenu ringard à son tour a été doublé depuis 1995 par un élégant arc en béton pour faire passer le flux grandissant des véhicules automobiles. Tout ça ne nous rajeunit pas...

L'objectif était la pointe de Pen Lan (pan lan ? pène lane ? un mélange des deux ? Je ne sais pas, et je n'ai pas pensé à demander aux autochtones.) , à l'extrémité nord-ouest de l'embouchure de la Vilaine.

Les deux camarades qui étaient arrivées au dernier moment sont reparties dès ce matin du vendredi. Deux autres ont préféré tenter de rouler à l'ombre car la journée promettait, encore, d'être chaude.

Dscf0545 3Le parcours effectué : H_réel_NO_59Km_Arzal_Pen Lan La superposition du prévu (en vert) et de l'accompli (en brun) montre que nous ne sommes pas remontés dans les terres vers la nationale 165, et que nous avons préféré faire un peu plus de distance en empruntant les sections aménagées pour les cycles du côté de Camoël et Férel.

Pen lan

Des portions sont des voies vertes où seuls les vélos, et éventuellement les machines agricoles, sont admis. Tranquillité garantie.Dscf0546 1280x852Arrivés au barrage d'Arzal, je me suis jeté sur le panneau d'information, devenu malencontreusement illisible au fil des années.

Dscf0548 1280x852Il reste quand même un petit ovale en haut à droite qui raconte quelque chose.Dscf0549 1280x852La tour de contrôle de l'écluse et du pont ouvrant et les autres piles ne sont pas sans me rappeler quelque animal de grande taille utilisé au combat dans un film de science-fiction de type heroïc fantasy (mais lequel ?).Dscf0553 1280x852La chaleur aidant, une pause au café a été bienvenue. Mais à Arzal, on fait barrage, même dans les têtes. Je suis tombé sur un ayatollah du vélo musculaire. Ils sont encore bien plus nombreux qu'on pourrait le croire en fréquentant des personnes à l'esprit ouvert. Encore tout fiérot de ses années de compétition « vingt ans de vélo, alors... ». Je m'incline, il n'y a que 55 ans que je pédale. Hihihi. Il n'a pas voulu démordre de sa vision moralisatrice sur les « vélos de fainéant » à propos de mon vélo avec des électrons dedans.

Des curés étaient opposés à la culture de la pomme de terre au temps de Parmentier, car le tubercule donnait une abondance de nourriture sans effort excessif, donc en contradiction avec l'écrit biblique « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Brrrrrr ! Notez que le discours patronal moderne en est toujours là. Le discours présidentiel sur les chômeurs n'est pas en reste. D'autres hauts ecclésiastiques ont beaucoup fait pour que l'introduction de la pomme de terre en Europe permette de mettre fin aux terribles famines.

Allez donc faire entendre raison à cet homme jeune et en bonne santé, qui nous a obligeamment déplié un grand parasol pour nous protéger d'un soleil de plomb, bloqué dans sa conviction primitive que tous les moteurs fonctionnent de la même manière. Tous les vélos électriques sont semblables, comme sont semblables les Vélosolex et les Harley Davidson, comme sont semblables les voiturettes sans permis, les semi-remorques et les formules 1. Tous les satanistes sont à mettre dans le même sac et à noyer dans la Vilaine. On comprend pourquoi le dérailleur est longtemps resté interdit en compétition, et pourquoi il a fallu autant de temps à la fédération de cyclotourisme pour admettre le VAE...

Prenons quand même trois exemples, en simplifiant beaucoup pour tenter d'expliquer.

  1. Certains VAE sont réglables pour atteindre et maintenir une vitesse donnée, mettons 15, 20 et 25 km/h, quel que soit l'effort sur la pédale ou la vitesse de rotation de ces pédales, du moment qu'elles tournent, même très peu. C'est la prime à la fainéantise en effet. 
  2. D'autres captent la force d'appui sur les pédales et la vitesse de rotation des pédales. En fonction des réglages du logiciel, il font tourner le moteur avec plus ou moins de puissance d'après ces captations et des calculs toutes les millisecondes. C'est la prime à la sportivité, et le système le plus naturel. Plus on appuie fort et vite sur les pédales et mieux on avance. 
  3. Les troisièmes peuvent apporter une puissance constante du moteur, par ailleurs réglable manuellement par paliers. La force du pédalage s'ajoute à force du petit moteur, et réciproquement. C'est un système adapté pour compenser une faiblesse du pédaleur, et pour conserver la sensation d'effort dans les côtes, face au vent, etc.

Une croyance irrationnelle, c'est un pléonasme, peut bloquer un cerveau pourtant à peu près opérationnel. Un de mes vieux amis, mentor en cyclotourisme et ouvrier du bâtiment, disait qu'être intelligent n'est pas la garantie de grand chose car « bien souvent, l'intelligence est aveuglée par la connerie ». Sage maxime issue de l'expérience. Un autre de mes amis, ingénieur-inventeur de son état, disait, à propos des agrégés en particulier, « s'il suffisait d'être instruit pour être intelligent, ça se saurait ». Pas faux non plus, à moins qu'il ait été mordu par un agrégé quand il était petit. Les barrages sont encore solides. On est pas si loin de ce que Gaston a nommé « l'obstacle épistémologique ».

Et puis d'abord, en quoi le courage est-il une vertu ? La recherche du moindre effort est probablement le meilleur des vecteurs de progrès. Trêve de discutailleries. Nous sommes entrés en Bretagne. Les maisons sont en granit, les routes montent et descendent, et descendent et montent.

Dscf0556 2 1280x852Coucou au passage aux éoliennes de Muzillac.

Dscf0557 1280x852Arrivée à Pen Lan.Dscf0558 1280x852Le caractère breton du paysage se confirme.

Dscf0559 1280x852Nous avons aperçu les parcs exploités depuis Tréhiguier où nous étions avant-hier, de l'autre côté de l'embouchure.

Dscf0562 1280x847Le domaine de Rochevilaine est un hôtel-restaurant assez coté il parait. Ses défenses contre la mer montrent que ça doit cogner pendant les tempêtes.

Dscf0567 1280x852Nous avons plus modestement tiré notre pique-nique de nos sacoches.

Dscf0572 1280x852En contrebas d'une croix de pierre.

Dscf0576 1280x852Dscf0577 1280x852Les éoliennes étaient encore là au retour.

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Le pont-levis du barrage était levé, pour laisser passer les bateaux dans l'écluse. Un coup en descendant, un coup en montant, on a bien du en prendre pour une heure. La file d'attente était devenue longuette. Nous sommes même passés sur le trottoir de crainte que nos lents vélos énervent davantage les excités engoncés dans leurs boîtes à mazout. Le breton à l'arrêt est fort aimable. Il devient un fou furieux dès que n'importe quoi ralentit sa pétrolette. Les manifestations d'impatience maladive m'horripilent. Je ne tranche pas sur la faute à quoi, entre le fait de civilisation, l'accélération due au machinisme puis à l'informatique, ou bien une forme de nombrilisme née de l'individualisation des comportements, et les pathologies qui en découlent, ou une combinaison de tout ça. Certains sont capricieux et agressifs comme des petits enfants, au volant, à l'arrêt de bus, dans une file... En fait, ça s'est bien passé, nous avons repris nos voies vertes et sommes rentrés à l'ombre.Dscf0584 1280x852

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Dscf0592 1280x572Et ça date de quand, ce bel ouvrage ? Ben, c'est écrit dessus. 1972.Dscf0594 1280x1208Les noms de lieux, ou toponymes, permettent d'affirmer qu'on causait breton par ici. Beaucoup de lieux-dits commencent par Ker, ce qui veut dire lieu habité en breton. Dscf0595 1190x1280

BILAN_2

Le dénivelé

Je croyais que le bilan avait été fait au début ? Oui, oui, sans les dénivelés toutefois, ce qui n'avait probablement manqué à personne. La mesure du dénivelé (ou de la dénivelée) est plutôt approximative. Je dispose de trois mesures. L'une donnée par GPSies lors du traçage ou de l'intégration d'une trace recueillie en route par le GPS ou le smartphone dans le site, qui se base sur les altitudes répertoriées des lieux de passage du parcours. Une deuxième fournie par le GPS Garmin, qui contient un altimètre barométrique qui minore le plus souvent. Et une troisième donnée par le relevé issu d'Osmand, calculée à partir des signaux GPS qui lui majore dans la plupart des cas. Autant mes instruments tombent d'accord sur les distances à 0.1 km près pour 100 km, autant ils semblent diverger à propos du dénivelé.

Comparaison denivelesCe tableau confirme mes constats habituels. Minoration du GPS à altimètre barométrique, majoration des calculs via Osmand et les signaux GPS. Les différences sont d'autant plus accentuées que le dénivelé est faible, cas du jeudi. Les différences diminuent quand le dénivelé augmente, cas du vendredi. Cela demeure à confirmer, mais il est possible que dans des coins plus collineux voire montagneux, les systèmes de mesure donnent des résultats bien plus proches les uns des autres. Je n'ai pas intégré le dimanche, car j'avais oublié de déclencher l'enregistrement de la trace sur Osmand. Je débute avec ce nouvel instrument.

Alors, je ne sais pas trop. Mais je vois bien si ça monte ou si ça descend. Et puis flûte, et ça ne m'empêche pas de pédaler. Ni de faire des statistiques.

La selle Royal

La selle Royal a un rapport un peu distendu avec ce voyage en étoile, plutôt du style coïncidence de temps.

Mon vélo de la manufacture de véloFahrradmanufaktur en allemand, avait une selle en plastique garnie de mousse à l'achat. Je ne suis a priori pas trop pour le plastique sur les selles. Le vélo ayant bonne mine, je l'ai laissée, en me disant que je pourrai changer si je ne parvenais pas à m'accorder avec elle. Deux ans et quelques berniques et bigorneaux plus tard, le confort de cette selle, participante active de pérégrinations multiples, me convient toujours.

Pendant ce voyage en marguerite autour d'Herbignac, elle a donnée de gros signes de fatigue d'un côté, là où je pose mon ischion gauche. J'ai écrit au support de Royal, la marque de cette selle, pour leur dire que je trouvais cette fente curieuse puisque le reste n'était pas usé. Je les interrogeais seulement sur le type de colle à utiliser la pour réparer sans l'abîmer. Ils m'ont demandé des photos. Je leur en ai envoyé. Ils m'ont répondu qu'ils m'envoyaient une selle neuve. Ben ça alors ! Thank you very much. Ces italiens causent anglais. Ce qui est probablement préférable, car, comme beaucoup de français qui ne connaissent que E pericoloso sporgersi, mon italien laisse à désirer.Dscf0609Dscf0621

J'ai reçu la selle neuve. Elle ressemble beaucoup à l'ancienne. Une étiquette spécifie que le dessus est strengtex, donc solide, résistant. Une telle dénomination tend à montrer que le tissu du dessus d'avant n'était pas si robuste et durable, et que celui-là tiendra sur la durée. On va voir. A l'essai, elle a l'air aussi confortable.Dscf0646 1280x852

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