Par un beau matin de juin, l'un de nous eut une idée qui lui sembla loufoque, mais à partager : rouler au clair de lune, en profitant du beau temps et d'une lune aussi pleine que possible. A réception du message, l'idée parut un peu saugrenue. Mais pas sotte du tout, et même suffisamment plaisante pour que le rendez-vous proposé pour le soir même fut aussitôt accepté.
Ce n'est pas à proprement parler un voyage, si on définit le voyage, même minimalement, comme devant comporter au moins une nuitée hors du domicile et un aller-retour à bicyclette, ce qui serait un "déjà un voyage". Mais rouler un soir tard et un peu de nuit au bord d'un canal et sur une île de Loire est suffisamment insolite pour être une forme de voyage, même sans dormir ailleurs que dans son lit.
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Au pont-barrage de Buzay, we are cyclists pas si poors, pas lomesones, and we have a short way from home, mais qu'il est doux de rouler face au soleil rasant dans un calme apaisant.
Quand on vous dit que c'est calme, c'est que c'est calme. Na.
Peu, très peu, de voitures croisées. Rien n'empêche de prendre des photos en roulant à gauche. Nous avons vu aussi des hérons et un cormoran, mais je n'ai pas réussi à les choper en pédalant.
Vue vers l'ouest depuis Le Migron.
L'Ile de la Maréchale depuis le chemin des Carris. A gauche l'éolienne du Carnet, à droite : le soleil presque couché.
Au bout du chemin des Carris, entre Maréchale et Belle Île, un ciel quelque peu turnérien.
De l'autre côté de l'eau, la maison sur le toit...
... qui fait écho à la centrale thermique de Cordemais.
Ben voui, c'est beau un ciel le soir quand il est dégagé.
Les phares des vélos, avec les dynamos moyeux et les diodes ont fait de sacrés progrès. Avant on voyait les vélos, maintenant les cyclistes voient la route.
En lumière faible, les cyclistes ont l'air très rapides.
La nuit est tombée. Nous prenons le chemin du retour. Les grenouilles font un concert de coasseries. Nous sommes venus face au soleil. Nous rentrons face à Sa Rondodité la lune, plus que jamais pleine et entière.