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premiers pas de voyage itinérant en VAE
Six jours d'un clocher à l'autre ou descriptif illustré d'une promenade sur la côte vendéenne, modeste tournée mais ma première en cyclo-camping avec un cycle à pédalage assisté, ou pédelec ou vélec. Un VAE quoi...
Il est de coutume chez les cyclotouristes de faire figurer son vélo dans les photos. J'ai plutôt suivi cette coutume lors de ce voyage.
En guise d'apéritif, je réponds aux deux questions qui m'ont été les plus fréquemment posées au cours de mon petit périple : "combien ça pèse ?" et "quelle autonomie ?".
Combien ça pèse ?
Le vélo accuse environ 26 kg sur la balance avec la batterie et le moteur et le porte-bagage avant ajouté. Les bagages nous font dans les 22 kg dont les bidons pleins d'eau potable ordinaire (EPO), le paquet de nouilles, les sacoches et tout le bazar organisé et habituel du cyclo-campeur. Nous voilà donc à 48 kg, quand même. Le bonhomme habillé en pèse 70. L'équipage en ordre de marche atteint donc à peu près 118 kg, soit environ 12 kg de plus qu'en vélo "sec" (sans assistance), à cause du système batterie-moteur, du chargeur, de la rallonge, de l'adaptateur CE pour les campings, et de l'abri du vélo pour les jours de pluie. Ce vélo même sans le système d'assistance est aussi plus lourd que ma randonneuse 650B précédente : suspensions, pneus plus gros, roues plus lourdes, etc. Le poids supplémentaire du système d'assistance ne pèse pas vraiment en pratique puisque l'assistance assiste. La aussi, la croyance veut que le poids soit très important. Il l'est, en compétition, qui ne concerne que 2% des usages du vélo.
Le contenu et le poids de mes sacoches en cyclo-camping électrique : sacoches-cc-vae-2013.pdf
Quelle autonomie ?
La batterie de 36 volts et 15 ampères fournit un réservoir de 540 Watts-heure. La consommation constatée sur cet engin tout équipé, à une petite vitesse moyenne de 16 à 17 km/h en terrain plutôt plat, avec vent faible à modéré est comprise (pour moi) entre 3 et 4 Watts pas km, en utilisant sur le plat et le faux-plat l'assistance moyenne et la plus forte assistance au-delà de 2% de pente. Même avec mes limites physiques, et grâce aux développements courts (1,9 m minimum), à 2% nous (moi moulineur et mon petit moteur d'appoint) emmenons les 118 kg à 10 km/h, ce qui me laisse le temps de compter les brins d'herbe. La fourchette d'autonomie s'établit sur ces bases entre 135 et 180 km après une recharge complète d'une batterie neuve, l'assistance fonctionnant en permanence. J'ai donc mal aux jambes bien avant que la batterie soit vide. C'est un vélo.
L'autonomie varie beaucoup en fonction de la vitesse, des pentes, du poids transporté, de la température, du vent... Il convient de procéder à des tests en nombre suffisant sur des terrains variés pour déterminer son autonomie. Les chiffres fournis par le constructeur ne sont pas pertinents et ressortent quelque peu de la publicité. Seuls vos tests avec votre VAE sont valables. La consommation varie beaucoup d'un pédaleur à l'autre même avec la même machine. Voyez : http://justeunvoyage.e-monsite.com/pages/vae/vae-combien-de-kilometres.html
Premier jour : de Nantes à Bois-de-Céné.
Itinéraire : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=rhqcnnsrzkzqfdah. La carte à laquelle on arrive en suivant le lien peut être agrandie via "mode plein écran" et le parcours est téléchargeable pour le mettre dans un GPS ou smartphone.
Début août, comme fréquemment à cette période, j'étais un parmi 10 000 autres à la réussie Semaine fédérale de la Fédération de cyclo tourisme qui avait lieu à Nantes. Le défilé de clôture passait près de l'éléphant sur l'Île de Nantes.
Trois jours, plus tard, mon destrier solitaire portait un bât lourd (mes commentaires le sont aussi parfois). Le voici à l'entrée du pont ferroviaire de Pirmil dit pont de Pornic à NANTES, utilisé aussi pour une piste cyclable et piétons
avant de passer de l'autre côté de l'eau. Premier clocher, moderne mais pas disgracieux, celui de BOUAYE.
Après le Coin aux Rats aux abords du lac de Grandlieu et le Surchaud, vint celui de SAINT-MARS-DE-COUTAIS au style vaguement byzantin.
Dès que l'heure du repas fut là, SAINT-MÊME-LE-TENU et son clocher bien pointu m'accueilllirent...
… en leur aire de pique-nique, traversée par le Tenu où pêchent des enfants, comme je le faisais au même âge dans d'autres ruisseaux.
MACHECOUL, aux confins sud de la Loire-Atlantique, a deux clochers, ce qui donne à son église un air de cathédrale, conforme à son ancien statut de capitale du duché de Retz (Rais, Rays, Raiz selon les orthographes d'époques diverses qui se prononcent « ré » comme Gilles de Rais, le plus terrible seigneur du lieu).
Quelques kilomètres plus loin, déjà la Vendée.
La D295 loire-atlantiquaise devient la D28 vendéenne au passage du petit ruisseau de la Filée. Il faut s'arrêter pour apercevoir au fond du fossé ce minuscule ru, et la borne de changement de département et numéro de route.
Sur les marches de Bretagne et du Poitou, où mes ancêtres sont venus s'asseoir il y a longtemps, BOIS-DE-CÉNÉ dispose d'une église datant des XIVème et XVème siècle, beaucoup d'édifices de cette époque ayant disparu au XIXème. Il est probable qu'ils ont gardé leur vieille église, au lieu de la détruire pour en construire une neuve comme beaucoup d'autres paroisses, car ils n'avaient pas assez d'argent. La commune n'est toujours pas devenue riche et peine à entretenir sa belle vieille église. Il y a 1000 ans, le bourg était au bord de l'océan. Il en est aujourd'hui à douze kilomètres. Les moines de l'abbaye de l’Île-Chauvet fondée en 1130, toute proche, ont commencé l'assèchement des marais et l'exploitation de salines.
http://www.vendee-guide.com/abbaye-de-l%27ile-de-chauvet.htm
J'ai monté la bâche protégeant le vélo et surtout le chargeur de la batterie pour la première fois en extérieur au camping de Bois-de-Céné.
Et alors ? Ça marche comme prévu. Un vieux mât, huit sardines, des bouts de ficelles et d'élastiques de fonds de tiroirs, une bâche à quat'sous acquise au rayon jardinage du supermarché du coin, une rallonge d'extérieur de 5 mètres, un adaptateur CE et le chargeur du Kalkhoff posé sur le porte-bidon pour l'isoler du sol, et voilà. Il ne pleuvait pas lors du montage de cette version prototype. S'il avait plu, ça aurait marché aussi.
Deuxième jour : de Bois-de-Céné à Saint-Révérend
Itinéraire : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=xwyehxzcxkmgnvqv
Cet itinéraire est approximatif. Pour plus de précisions sur la véloroute de Châteauneuf à Saint-Jean-de-Monts, se reporter au site Vendée à vélo et notamment aux documents 55 et 56 téléchargeables depuis cette page : http://vendeevelo.vendee.fr/Les-differentes-pistes/Du-Bocage-au-Littoral. Ces parcours sont disponibles sur le site en PDF et en GPX pour les télécharger dans les GPS et smartphones.
Il est aussi possible de suivre le fléchage, qui est fort bien fait comme très souvent dans ce département qui met en pratique un vrai savoir-faire pour les itinéraires vélo. Rares sont les collectivités qui offrent des vrais itinéraires, balisés avec soin et offrant des cartes de temps en temps au bord de la route pour se repérer. Tout n'est pas parfait, mais si tous les départements offraient la même qualité pour les cyclistes, nous serions une grande nation cyclable.
Le premier clocher du jour fut celui de CHÂTEAUNEUF, sobre et modeste, quasiment dans le mitan du lit (au cœur du berceau) d'une des branches de ma famille, clocher après lequel il faut tourner à gauche en arrivant du nord et de l'est pour prendre l'itinéraire cyclable tout neuf (dont le 1000ème km cyclable vendéen) pour se rendre peinard au bord de la mer. Si on regarde la girouette, on voit que le vent sera favorable. Attention cependant, ce n'est pas toujours vrai.
L'itinéraire est bien balisé, emprunte des toutes petites routes déjà existantes et des liaisons refaites avec soin. C'est du sentier cyclable vendéen.
J'ai franchi un passage canadien. Quoi donc est ce je vous prie que ce passage exotique dont jamais je n'entendis parler auparavant ?
C'est ça : des tuyaux, ou du moins des cylindres métalliques creux qui pivotent sur eux-mêmes, et dissuadent donc les bêtes à sabots de s'écarter du cheminement entre l'étable et la pâture, sans gêner les vélos ou les autos. Malins, les canadiens. Félicitations aux aménageurs d'avoir trouvée ou acceptée cette astuce pour réaliser un compromis entre les contraintes de l'éleveur et la volonté de faire passer ici l'itinéraire cyclable.
SALLERTAINE, anciennement entourée de salines comme son nom l'indique, joue la carte touristique. Elle offre deux églises, elles étaient là depuis un moment, et des boutiques d'artisans pour attirer le chaland. Au moins, ils n'ont pas cassé l'église du XIIIème quand ils ont érigé la nouvelle.
J'ai loupé le clocher de SAINT-JEAN-DE-MONTS, à cause des embarras de la circulation, des manèges, du marché, des ronds-points tout partout, des voitures en masse, des piétons en légion et des nombreux cyclistes maladroits à l'étroit sur les pistes cyclables. Fallait pas venir au 15 août sur la côte vendéenne si on aime pas la foule mon gars !
Je suis passé vite fait (franchement, "vite fait", on n'y croit pas quand on regarde le vélo et le nombre de photos, donc d'arrêts) à SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE pour les mêmes raisons. À défaut de clocher, j'ai vu des phares, la mer et les bateaux.
Les campings étant tous blindés, j'ai demandé à la Madame de l'Office pour les touristes. Elle m'a gentiment envoyé vers l'intérieur du continent. J'ai cherché ma route en évitant les véhicules migrateurs, à la boussole. Me croyant égaré, j'aurais presque fait la bise à une bonne vieille borne Michelin quand je l'ai trouvée sur mon chemin vers Saint-Révérend. Navigation irréprochable donc. Ça valait mieux. Si en ligne « droite » on trouve 65 bornes, en pour de vrai, avec les recherches de campings et les tournicotis-tournicotas, j'en fis 20 de plus. La batterie était encore en grande forme, moi un peu moins, et même moins qu'un peu sur la fin. Une bonne brassée de nouilles et une douche plus tard, tout était requinqué. Chacun se recharge comme il peut.
J'ai pu mettre ma batterie à biberonner, sans abri sous un soleil radieux.
Troisième jour : de Saint-Révérend à Olonne-sur-Mer
Itinéraire : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=qbujdymwkdfgihxe
J'aurais pu faire plus court en connaissant par avance le camping où m'aiguilla la Madame de l'Office, mais ne pouvais savoir où un emplacement au moins serait libre sans être d'abord aiguillé, et donc j'ai jardiné entre les Sables et Olonne. Mais ça, ce fut le soir.
De bon matin, je suis remontéà SAINT-RÉVÉREND pour photographier le clocher négligé hier. J'ai commencé la tournée avec l'idée de photographier les clochers rencontrés, j'ai continué.
Depuis la terrasse du premier café rencontré (petit déjeuner n°2, le n°1 étant pris près de la tente), on aperçoit le clocher de L'AIGUILLON-SUR-VIE. Mais si ! Entre les deux maisons !
LES SABLES D'OLONNE.
Champ.Contrechamp.
Un endroit tranquille quoiqu'un peu moins touristique pour pique-niquer le 15 août : la zone industrielle.
Pas un nuage à l'horizon, je me suis passé du montage de la tente-bâche pour le vélo. J'ai quand même utilisé le mât et les ficelles pour faire sécher la lessive. Pour une semaine ou trois mois, on n'emporte pas plus de vêtements que pour trois jours, sauf qu'on les lave.
L'aimable voisin de camping a une machine légère, nerveuse, valorisante pour l'image sportive...
… mais pas vraiment autonome.
Quatrième jour : d'Olonne-sur-Mer à Notre-Dame-de-Monts
itinéraire : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=oizbdbybzrquyeki
Là, j'ai fait simple. Tout droit du camping à l'eurovéloroute, et tout droit de l'eurovéloroute à l'Office du tourisme puis au camping. Seuls quelques passages par les cafés, les boulangeries, les alimentations et autres petits commerces de bouche m'auront distrait de cette reposante journée de suiveur de pancartes.
Plus d'information sur l'EV1 dite "Vélodyssée" : http://www.lavelodyssee.com/
Bel exemple d'aménagement : les automobilistes patientent en alternance, et les cyclistes filent royalement au-dessus de l'Auzance en contrebas de BREM-SUR-MER.
Premier clocher entrevu de la terrasse du petit-déjeuner à BREM-SUR-MER.
SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE, de nouveau. Je suis à présent sur la route du retour. Et je m'arrête face au clocher byzantesque.
Alexandre Ténèbre, homme de lumière. ce n'est pas moi qui fait un mauvais jeu de mots, c'est pas mon genre, mais le panneau d'information. Ce curé de Croix-de-Vie à l'époque de la Révolution, eut à subir la répression républicaine. On appréciera comme on voudra la terminologie utilisée pour qualifier de nos jours la guerre fratricide de l'époque.
cliquer sur l'image pour une meilleure définition
LES SABLES D'OLONNE offrent au voyageur pauseur (pas poseur. Attention aux mauvais jeux de mots !) des bancs arqués aussi esthétiques que confortables. Et il en passe des vélos devant ces bancs (un compteur en aurait mesuré jusqu'à 20 000 par jour, pas mal...),
y compris des rosalies, typiques de ces stations familiales.
En contrechamp, les immeubles sont plus banals, mais fonctionnels : parkings, terrasses, face à la mer.
En Vendée, les panneaux pour les cyclistes combinent la réclame du département (c'est nous qu'on l'a fait !), une information générale (des pistes y'en a partout, vous êtes là et vous pouvez aller dans plein d'autres endroits) et un zoom local (vous êtes zissi, les campings sont là, etc.). Je n'ai pas vu mieux (mais j'ai pas tout vu ni tout fait).
Un des rares soucis des sentiers cyclables du littoral vendéen, intégrés à l'eurovéloroute Roscoff-Hendaye, le sable, et donc la poussière qu'il dépose partout. Beurk ! Je n'ai pas l'habitude d'avoir un vélo aussi peu présentable, reliquat de ma culture de cyclotouriste où une machine à pédales doit être aussi propre que l'âme de celui qui la chevauche et la ligne de chaîne droite comme une vie de labeur. Ainsi, une chaîne de travers, entre petit plateau et petit pignon par exemple, est signe de négligence et est appelée « ligne de chaîne d'ivrogne ». Les chrétiens et les mahométans n'ont pas le monopole de la morale. Les pratiquants du Rolhoff et autres boites de vitesse ont résolu la question, la chaine n'ayant qu'un seul pignon et un seul plateau, et parfois, la chaine est remplacée par une courroie, toujours droite et sans cambouis.
Les soucis sont certes rares sur ces Sentiers cyclables, mais ne sont pas complètement absents. Quelques détails pourraient être améliorés :
- des sas trop étroits à l'entrée de quelques tronçons gagneraient à être élargis, c'est une mauvaise manie fort répandue chez la majorité des aménageurs, qui ne connaissent décidément pas grand chose du vélo ; ils obligent à descendre de vélo, à pratiquer l'alternat, et interdisent ces passages aux vélos non exactement moyens : tandems, remorques, follow me, tricycles, etc. ,
- dans les forêts domaniales :
- des carrefours ensablés sont difficiles à franchir pour un vélo aussi lourd que le mien : 48 kg avec les bagages, 118 kg avec le bonhomme ; ça s'enfonce dans le terrain meuble, même avec des pneus de 42 mm de large ; un tandem de 150 kg, à peine chargé, avec des pneus de 25 ou de 28, s'engluerait probablement, des personnes avec un chargement corporel important ont certainement le même problème,
- des trous imprévisibles dans les pistes sablonneuses sont dangeureux ; ils font déconseiller l'usage de lunettes de soleil dans les sous-bois pour tenter de les apercevoir, l'esquive par un coup de guidon et le saut n'étant pas envisageables avec un vélo lourd.
L'église de NOTRE-DAME-DE-MONTS.
Au bout de l'avenue, la plage. Son club Mickey ou presque.
Les estivants estivent, même sous la grisaille. La photo ne dit pas que la température était relativement élevée, le temps étant à l'orage.
Les gouttes menaçaient, alors j'ai retendu la bâche.
Et sous la bâche, la recharge. Le chargeur ne doit absolument pas prendre l'eau. Indoor only.
Cinquième jour : de Notre-Dame-de-Monts à Saint-Hilaire-de-Chaléons
Itinéraire : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=xqxwpopthgpvqqdk
Tout le contraire d'hier. Tout à la carte et à la boussole, rien en suivant les pancartes d'itinéraires pré-établis, avec l'objectif (atteint) d'éviter les routes où le chassé-croisé faisait rage en ce premier dimanche post 15 août. Journée marais et bocage. Surtout marais.
Longue nef et petit clocher, voici SAINT-URBAIN.
La côte est quittée et la campagne regagnée.
Je salue de nouveau CHÂTEAUNEUF et son église sous un angle et une lumière très différents de l'aller,
ainsi que sa motte (peut-être ? probablement ?) féodale.
Je salue également l'attention bienveillante de BOIS-DE-CÉNÉ pour les voyageurs, et les paroissiens, qui met à disposition du papier toilette dans les chiottes un peu anciennes mais soigneusement entretenues de derrière l'église (des XIVème et XVème, je le rappelle aux lecteurs peu attentifs). Je daterais les toilettes du XXème siècle, probablement dans la première moitié si j'en juge par la poignée et le loquet.
Le robinet à gauche des toilettes délivre de l'eau pour entreprendre un nettoyage sommaire des sacoches souillées par le sable de la côte. Petite toilette bien inutile, on le verra plus tard.
Je n'en ai pas fini avec le marais breton. Oui, breton est son nom, même s'il y a controverse https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Marais_breton. Ses longues platitudes donnent le temps de contempler les cieux, sauf quand le vent est contraire. Le vent est très taquin dans ces contrées. Les oies se contrefichent avec quelque raison des querelles de cryptes et des campagnes de com'.
Le monument sans doute le plus emblématique de la campagne française : le transformateur EDF, encore plus répandu que les tours génoises en corse.
La prochaine côte (montée) est à moins de 5 km après 40 km de presque tout plat. Elle supposera de se hisser jusqu'au pied du château d'eau que l'on aperçoit à l'horizon, près du clocher de SAINT-CYR-EN-RETZ, autrefois au bord de la côte (la mer). Le village fait partie de la commune de Bourgneuf-en-Retz, nouveau bourg créé au XIème pour servir également de port à cause de l'envasement progressif de la baie, exportant du sel vers les îles britanniques, les villes de la Hanse et les pays Lettons. Bourgneuf à son tour envasé, les bateaux furent déportés au Collet au XIVème siècle. Les dimanches de faible vent, on entend à tour de rôle les clochers des alentours au milieu de ce nulle-part très habité. Et ça me plaît bien.
Enfin, ou déjà, la Loire-Atlantique, dite « Bretagne historique » pour la différencier et l'accoler à la Bretagne administrative dessinée sous Pétain et plus probablement un peu avant, puis après https://www.breizh-info.com/2014/07/02/13977/petain-n-pas-separe-loire-atlantique-bretagne.
Ce département est un des plus aquatiques, avec ce marais breton-vendéen, la Brière, le lac de Grandlieu, les marais de chaque côté de la Loire, la plaine de Mazerolles, les marais de Goulaine, les marais salants entre Guérande et Batz, ceux depuis les alentours de l'étier de Pont-Arm vers Saint-Lyphard, et les marais de Grée près d'Ancenis http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/pre-localisation-des-marais-et-zones-humides-r410.html. La Loire-Aquatique offre peu de reliefs. Et ça me plaît bien aussi.
Le carillon de l'église de SAINT-HILAIRE-DE-CHALEONS joue la « Pimpolaise » à chaque heure. Ce qui prouve que nous sommes en Bretagne. Peut-être...
L'inscription au fronton du calvaire demeure pour moi une énigme. De même que la couleur de l'étoile. Elle n'était pas rouge précédemment comme le montre le panneau d'information sur le curé constructeur présenté un peu plus bas qui combatit la république aux côtés du général de l'armée rebelle François Athanase Charette de La Contrie. Mais ma culture religieuse est plutôt limitée.
On ne peut reprocher aux voisins du camping d'être trop bruyants.
Ce calvaire est l’œuvre du curé Voillet, autre curé ayant lutté contre les républicains.
Tous les curés de cette époque et cette région n'étaient pas anti-républicains. Celui du Loroux-Bottereau, venant de Bois-de-Céné, était assermenté, dans une paroisse où demeure pourtant une des rares statues extérieures de Louis XVI. Les curés, comme les familles, étaient très partagés en ces périodes troublées, « bandits » contre partisans de la « gueuse ». Des massacres ont été commis de part et d'autre.
Sans me prononcer sur le caractère génocidaire ou non (ce serait revisiter l'histoire), les colonnes du général Thureau, dites « infernales », ont massacré des dizaines de milliers de Vendéens de manière systématique. Certains responsables politiques vendéens le rappellent à tout bout de champ, et aussi en centre-ville. Des socialistes du même département seraient bien inspirés de cesser de le nier. Je trouve l'exploitation pollticarde actuelle de cette sombre période historique passablement indécente.
Le calvaire vu du camping. Un camping idéal pour un cyclotouriste, n'offrant aucune animation, une tranquillité assurée, et des services de proximité même à la mi-août : crêperie, alimentation, boulangerie... Ce soir-là, 70 % des clients étaient des cyclo-campeurs, soit 5 personnes sur 7. Sept, c'est trop peu. Allez camper à Saint-Hilaire-de-Chaléons ! C'est un ordre !
Sixième jour : de Saint-Hilaire-de-Chaléons à Nantes
Itinéraire : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=ijzeedmaxqbcvnwu
Le vélo est encore à l'attache au camping. Je le fais tenir sur sa béquille. Je ne supporte plus les vélos sans pied. Il tient aussi grâce au haubanage, là encore avec du matériel de récupération : vieilles sardines, vieilles ficelles et vieux bracelets de chevilles. Je faisais déjà tenir mes vélos dépourvus de béquille avec cette astuce inventée un soir où je n'avais pas de support à côté de la tente.
Le vent étant favorable, la pente générale descendante et la distance réduite, j'ai fait un détour touristique par le bac du Pellerin.
L'église de ROUANS n'a pas de clocher. D'autres sont dans le même cas en Loire-Aquatique. Les curés et leurs paroissiens ont peut-être eu les yeux plus grands que le ventre en faisant construire des nefs plus hautes que celles des voisins, et se sont trouvés désargentés quand il fallut ajouter le clocher.
Pas de clocher, mais une bien belle rosace,
et un abri pour les oiseaux derrière l'église. Il faut parfois faire le tour des monuments pour voir ce qui peut ne pas être évident de face.
La bruine puis la pluie rendirent vaines le toilettage d'hier, ou plutôt l'ont efficacement complété. La carte demeure à peu près lisible malgré les gouttes.
Sur le bac, à l'abri.
Le clocher de COUËRON paraît plus austère encore par temps humide.
Je ne suis pas passé dans le bourg d'Indre, petite entorse au parcours commun entre l'eurovélo route 1 (Vélodyssée en France) et l'eurovélo route 6 (Loire à Vélo en France) suivi depuis Buzay au bord du canal maritime de la Basse-Loire, que les nantais appellent de la Martinière et les paimblotains du Migron. Le digestif aura été la photo de l'église de Notre-Dame-du-Bon-Port où je suis arrivé éponyme à NANTES, et un peu mouillé en surface.
Plus d'information sur l'euro véloroute 6 (dont la "Loire à Vélo" est une partie) ici : http://www.eurovelo6.org/
Et sur les euro véloroutes en général : http://fr.wikipedia.org/wiki/EuroVelo
et là aussi : http://www.af3v.org/-Itineraires-Eurovelo-en-France-.html