- Accueil
- bouts de récits de voyages
- Saumur arrosé
Saumur arrosé
Ce fut typiquement un voyage modeste que cette sortie printanière. Trois jours de cyclo-camping pour aller de Nantes à Saumur, par la Loire à vélo, deux jours avec les amis sur place, dont le dimanche de la Fête du vélo en Anjou et de l'Anjou Vélo Vintage, et trois jours pour revenir en passant par la vallée du Layon. Outre l'humidité relative, on verra que les autorités s'ingénient à gêner voire à empêcher le passage des cyclistes sur deux des ponts empruntés, à Ancenis et Chalonnes.
L'Eurovélo 6 est une véloroute européenne qui va de Saint-Brévin-les-Pins et Saint-Nazaire, à l'ouest de la France, à l'est de la Roumanie au bord de la Mer Noire. Voir la carte ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/EuroVelo_6 La Loire à vélo va de l'Atlantique à Nevers, et est un tronçon de cette EV6. Il existe 11 véloroutes européennes, en partie financées par la Communauté européenne, par le Feder notamment, et des tas d'autres véloroutes et voies vertes en France. Il est possible de voyager à vélo sur ces itinéraires balisés et sécurisés. Un petit nouveau vient d'être mis en place, la Vélo Francette qui va de Ouistreham à La Rochelle http://www.francevelotourisme.com/base-1/itineraires/v-43-ouistreham-caen-la-rochelle-a-velo
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Mon itinéraire est bien moins impressionnant. Ce n'est qu'un morceau de la Loire à vélo (LAV) agrémenté de diverticules.
Le classeur contenant ces parcours est visible ici : http://www.gpsies.com/mapFolder.do?id=40970
Mercredi
C'est parti.
Le parcours de ce premier mercredi : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=gguubivyncjbamsu
Près du pont de Mauves-sur-Loire, une première pause pour se sustenter. Déjà 15 bornes, ça creuse... L'endroit est aménagé. En cas de pluie, la cabane protège.
Me voilà stoppé par un arrêté, qui n'a jamais si bien porté son nom. J'ignorais que la Loire à vélo rive nord était sous une juridiction aussi locale. Je pourrais revenir à Mauves et emprunter l'itinéraire sud, avec une heure supplémentaire de pédalage en perspective... Ou monter par le bourg du Cellier, ce qui ne m'enchante pas du tout (pas du tout) avec mon gros vélo chargé. Evidemment, il n'y a pas de déviation proposée, les cyclistes n'étant pas des usagers méritant considération. J'ai juste poussé la barrière (que j'ai remise en place ensuite), et je suis passé. Au risque d'encourir les foudres des gendarmes et du brigadier-chef.
Bien m'en a pris. Deux techniciens aimables attendaient à côté d'une petite grue. Le passage était possible sans aucun risque.
Le lieu du pique-nique à l'entrée d'Ancenis. Pas très bucolique, mais propre, à l'abri d'un vent d'est frais et contrariant et d'une pluie fine et humidifiante.
La terrasse accueillante d'un café-restaurant face à Ingrandes-sur-Loire pas très loin de l'arrivée prévue au camping municipal du Fresne-sur-Loire. Ce camping municipal est peu coûteux, les sanitaires sont propres, les habitués tranquilles, les bruits de voitures rares et on a une belle vue sur la Loire. Les trains passent à proximité, mais ne dérangent pas mon sommeil.
Jeudi
Le parcours du jeudi : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=nvcnexkekadansaj
Au-revoir au clocher moderne et élégant d'Ingrandes et à la Route du Sel, qui rappelle que nous étions ici en pays de Grande Gabelle. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabelle_du_sel
Le ciel est gris, la Loire est argent du côté de Montjean.
Le passage des vélos se fait en sécurité et en encorbellement sur le pont de la D961 après l'Ile de Chalonnes. Pendant les travaux sur le pont d'Ancenis, une passerelle provisoire de même nature y avait été installée. Depuis, elle a hélas été supprimée. Les vélos sont censés passer à pied sur le trottoir. Ben tiens ! T'as qu'à croire que je vais pousser mon gros truc sur un trottoir étroit sur des centaines de mètres... Alors, je passe sur le pont, comme sur toute autre route. Et ça se passe bien.
Le sujet du matin à la guinguette de La Possonnière était la météo, commentée à partir du smartphone d'une des serveuses. Pas très encourageante. L'itinéraire de la Loire à vélo étant trop pentu pour moi après Savennières, j'ai pris la départementale 111. Et je ne suis pas le seul à éviter cet portion difficile de l'EV6 pour les vélos chargés.
Des têtes à coiffer ont été décalottées pour en faire des pots de fleurs. Je trouve ça un peu morbide. Ce doit être de l'art.
Le cercle au sol près du port de La Possonnière est un cadran solaire. Bertrand me l'a expliqué plus tard. Je suis passé ici dix fois sans m'en apercevoir. Quand je pense que beaucoup veulent faire sans cesse des nouveaux parcours. Il y aurait à dire sur la quête effrénée de la nouveauté, dans tous les domaines. Nous vivons une époque moderne, la nouveauté fait rage. Le tourisme superficiel ne suffit pas à tout apprécier. Le tourisme lent ne se pratique pas comme on fait la Tour Eiffel ou la muraille de Chine, juste le temps de descendre de l'autocar climatisé et d'y remonter pour prendre un cliché à montrer aux collègues au retour en disant qu'on a "fait" ci et çà. La même chose n'est jamais la même chose.
Vous croyez qu'il n'y a pas grand chose à voir et à faire dans cette allée près de Bouchemaine, que les platanes recèlent des platitudes ? Erreur. Un nouveau mode de convivialité semble s'être instauré sur la Loire à vélo. Un premier cycliste est venu me rejoindre pendant mon repas, s'invitant à ma table. Il allait de Ploermel à Cosnes-sur-Loire par étapes de 100 km (quand même...) en tirant une remorque Bob remplie bien au-delà de la gueule. Ses préoccupations sont celles d'un cyclo-campeur rapide. Il y en a. Il y a de tout. Il veut planter la tente avant la nuit, et s'inquiète de l'absence de camping pendant 15 km avant Saumur. Nos échanges m'ont poussé à aller jusqu'à Belle-Beille, à l'entrée d'Angers.
Le second cycliste est arrivé quand j'allais partir. Je suis resté. Ce jeune hollandais, fort bavard et sympathique, parlait un peu français et moi un peu (vraiment peu) anglais. Nous avons réussi à nous comprendre. Il est bien plus touriste que le premier, mais il est vrai qu'il a tout à découvrir. Son objectif du jour est la visite du château d'Angers. Passionné de châteaux, il compte s'arrêter deux ou trois jours à Saumur pour en voir quelques uns. Son mal au dos permanent, qui devrait l'empêcher de faire du vélo, a été résolu avec une suspension de tige de selle Suntour associée à une Brooks à ressorts. Il m'a encouragé à visiter la Hollande, m'a vanté ses nombreuses véloroutes et sa platitude. S'ils sont tous aussi chaleureux, la Hollande est un pays à aller voir. Je l'ai renseigné sur la Fête du vélo en Anjou http://www.fete-du-velo.com/ et l'Anjou Vélo Vintage dont la célébrité n'a pas encore atteint la Batavie. Et patati, et patata. Quant on a le temps, on prend volontiers celui d'échanger.
Le premier cycliste et moi nous sommes réciproquement photographiés. Pour une fois, j'ai un cliché de ma pomme pendant un voyage. Hihihi, j'ai l'air planté comme un platane au garde-à-vous...
J'ai donc fait le détour jusqu'à l'entrée d'Angers par la voie verte le long de la Maine depuis Bouchemaine sur les conseils du cyclo campeur rapide. Ce pêcheur est à endroit sans doute stratégique, et bigre qu'il est réchauffé.
La ville est à peine visible mais le brouhaha des moteurs à explosion envahit l'atmosphère. Je l'avais déjà oublié.
Après quelques emplettes au petit supermarché de proximité, j'ai tenté d'acheter des sous au distributeur, qui ne fonctionnait pas. Les technologies modernes ne sont pas complètement fiables. Pourtant, elles peuvent être utiles. Ainsi, j'avais marqué la sortie de la voie verte sur le GPS. Divers tournicotis plus tard, je lui ai demandé de m'y ramener. Ce qu'il fit bien volontiers. J'ai pu quitter rapidement cet air saturé de vapeurs d'essence et de mazout (pas plus qu'ailleurs dans une agglomération) de ce quartier flambant neuf et très minéral avec rond-point agrémenté (?) de jets d'eau artistiques. Encore une oeuvre dont l'art m'échappe. Les mannequins d'entrainement des chevaliers au Moyen-Age, tout aussi raides, étaient plus esthétiques. A mon avis. Ce bout de quartier est plutôt bien conçu. Les avenues sont larges, avec pistes cyclables et voies pour les bus, les trottoirs sont surdimensionnés et les immeubles ne sont pas trop hauts.
Ce détour d'une petite vingtaine de kilomètres m'aura permis d'apprécier la qualité de la voie verte entre Bouchemaine et Angers. C'est peut-être un bout de la Vélo Francette, mais ce n'est pas dit. De manière générale, les itinéraires pour les vélos manquent d'informations, en privilégiant au mieux le petit immédiat sur l'ensemble, en n'indiquant pas suffisamment où elles vont, à quelle distance est le prochain bourg, etc. Le voyageur à vélo a besoin du même type d'informations que le voyageur en voiture. Le concept même de voyage semble encore échapper aux aménageurs qui ne voient que la petite boucle et pas le grand itinéraire. Leur vue est trop limitée.
Le génie militaire d'Angers en pleine activité. Il s'agissait probablement d'un déploiement de pont provisoire, avec alignement d'une barge composée d'un bout de route posée sur des gros boudins pneumatiques que je n'ai pas réussi à photographier. Les gars du canot sont sans doute là pour assurer la sécurité en cas de chute dans l'eau d'un opérateur.
Des grands bouts de cette voie verte sont flambants neufs et d'un excellent rendement.
Pour une fois, quelqu'un a pensé à mettre des petits réflecteurs sur les obstacles. Ils devraient être obligatoires sur tous les poteaux et barres posés en travers des voies cyclables. Les cyclistes ne roulent pas qu'en plein jour et en plein soleil.
Amis cyclistes électriques, bonjour !
Près de Port-Thibault, l'endroit maudit où ma roue arrière se décentra pour la première fois après la réparation d'une crevaison. Cette méchante blaque, qui était devenue dangeureuse car la roue avait fini par sortir de la fourche arrière pendant que je roulais, et pour autant qu'elle soit effectivement résolue, m'aura embêtée pendant un an.
J'avais prévu de m'arrêter au soir de ce deuxième jour à Saint-Gemmes-sur-Loire. Le camping municipal n'ouvrait que le lendemain. A la mi-juin ? C'est bien tardif. J'ai donc poussé jusqu'aux Ponts-de-Cé. Cinq kilomètres à peine. Bof. La pluie s'était arrêtée. Le cyclo campeur est bienvenu dans ce camping municipal bien tenu. J'en avais un rapide et léger à ma droite qui était reparti le lendemain avant mon réveil. Les gestionnaires mettent chaises et tables en plastique à disposition des campeurs "quatre pattes", et autorisent à se protéger sous les auvents des grands tentes à louer en cas de pluie pour y manger au sec.
A ma gauche, un couple essaie, comme moi, d'égoutter les vêtements rincés par les pluies de ces deux derniers jours.
Vendredi
Le parcours du jour : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=czvtetatxuikvfce J'affiche le trajet officiel LAV, dans l'espoir qu'ils trouvent mieux pour la descente de la levée, et d'un balisage amélioré. LAV s'améliore au fil des années.
Après vingt kilomètres de pluie incessante, il était temps de trouver un abri confortable à Saint-Rémy-la-Varenne pour y déjeuner. La tente est trempée. Les imperméables ruissellent, même si je suis parfaitement protégé. Les vêtements lavés hier soir ne sont pas secs. Une accalmie est prévue pour ce soir, vivons d'espoir. J'ai été rejoint à la table par une jeune femme partie de Saumur le matin et qui ne savait pas à quelle distance nous étions d'Angers. Faute de panneaux pour la renseigner, je me suis fait un devoir de déplier la carte pour calculer la distance restant à parcourir.
Les calèches sont restées sur le plateau et les chevaux à l'abri dans la boite à moteur. Pas fous, eux. J'ai pris ensuite un café dans le bar de St-Rémy où il y a quelques années le patron aimable m'avait prêté une pince multiprise pour tendre le câble de mon dérailleur récalcitrant. En vain, j'étais rentré avec un seul plateau, le petit, en moulinant. Les propriétaires avaient changé. Comme j'avais (encore) du temps à perdre et que j'étais mieux à l'abri que sous la pluie, j'eus une longue discussion sur les risques pour la cohérence des équipes que représentent la définition d'objectifs individuels avec la patronne. Comment ce sujet est-il arrivé là ? Je ne m'en souviens pas. L'échange fut intéressant. Merci Madame.
La statue en hommage à Jeanne de Laval aux Rosiers-sur-Loire, duchesse et comtesse, et même reine de Naples et de Jerusalem, au XVème siècle. Réputée pour sa bienveillance, elle a laissé un bon souvenir à ses vassaux, notamment autour de la Loire.
Ceci est la descente proposée depuis la levée vers l'itinéraire sud de LAV entre les Rosiers et Saumur. Pentu, herbeux, glissant par temps de pluie, surtout avec un vélo de près de 50 kg équipé de pneus presque lisses conçus pour la route. Comme je considérais l'endroit d'un air dubitatif, un gugusse en vieille Audi, mais Audi quand même, m'a fait un signe paume vers le haut signifiant quelque chose comme "tu vois bien que c'est là, banane". Le ventripotent au tour de taille presque aussi impressionnant que son égo doit être un "fin connaisseur" de la pratique du vélo lourd. Nonobstant, je trouverai autre chose au retour. Il m'est plutôt risqué de descendre, et absolument impossible de monter, un talus herbeux avec une pente pareille, que ce soit sur le vélo ou en le poussant. Dans la foulée de la descente, j'ai perdu le balisage après deux zigs et trois zags. Il n'est peut-être pas achevé. Rien de grave. J'ai fait comme d'habitude. Trouver les petites routes qui me conviennent entre la Loire d'un côté et la voie ferrée de l'autre ne présente pas de difficulté, balisage ou pas. Le GPS avec fond de carte IGN 25/1000ème fait merveille dans ces circonstances.
Tout ce sable mouillé par ces routes agricoles a sali mon beau vélo. Pouah ! Heureusement, un bon coup de balayette et il n'y paraitra plus. Le système d'assistance est insensible à l'eau.
En arrivant au camping de Saint-Martin-de-la-Place, le soleil reparut. En un tournemain, tente et vêtements séchèrent en attendant les copains.
Samedi
Le parcours du samedi : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=zdvtwfkslmomqvhy
Après vingt kilomètres plus ou moins le long du Thouet, nous pique-niquons. A l'ombre. Le soleil tape. Si, si.
En arrivant en vue de la jolie petite ville de Montreuil-Bellay, ce point de vue est obligatoire.
Le lieu choisi par F et J pour y rédiger leur correspondance pendant que C et F sont allées acheter un journal peut paraître verdoyant et calme. Le contrechamp fait voir le Leclerc tout proche dont le parking amène effluves et force bruits de moteurs.
Cette halte était dûment programmée. Nous ne roulons pas comme des forcenés avec huit jours de provisions dans les sacoches.
Pendant notre escapade le long du Thouet, les groupes se sont installés au camping de St-Martin pour parachever la préparation de l'Anjou Vélo Vintage http://www.anjou-velo-vintage.com/fr/
Dimanche
Le parcours du dimanche : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=nncwkchdplhatgzz
Grand ménage dans la caravane louée pour le week-end.
Grand débat non résolu : mâle ou femelle ?
Elles et ils se sont faits belles et beaux pour l'Anjou Vélo Vintage : robes à fleurs et à pois, chemisiers accordés à la couleur du vélo, musettes, paniers d'osiers, capelines et canotiers, rouge à lèvres et cire à moustache, toutes et tous sont prêt-e-s pour le défilé et la randonnée sur des vélos sans vitesses indexées ni freins V-brake ni pédales automatiques. De bons et beaux vélos pour la plupart.
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Les cyclistes endimanché-e-s sourient aux photographes. Quelques collectionneurs ont sorti des machines exceptionnelles.
Rare, un cadre en aluminium avec manchons en acier, facilement démontable. Sa légèreté est surprenante, j'ai soupesé. Il a été acquis dans une brocante à petit prix, et a été superbement entretenu depuis par un propriétaire avec qui j'ai pu échanger sur le génial Barra et son barralumin http://tandem.noir.pagesperso-orange.fr/pages/tandem-b.htm
Un authentique side-car des années 1930.
Un peu trop relâchés pour être vrais.
Dans un parcours sécurisé de 120 km avec un point de vue exceptionnel sur la Loire et parmi les milliers de cyclistes, nous sommes tombés sur l'ami B. avec qui nous avons passé le reste de cette journée de Fête du vélo en Anjou.
Des cyclistes moins nombreux que certaines années pour cette Fête du vélo en Anjou. Cette météo est une misère pour les organisateurs.
Jolie maison des bords de Loire habituellement coupée du monde par l'impétueux torrent des automobiles.
Eglise romane Notre-Dame à Cunault XIème-XIIIème
Tricycle à assistance électrique XXIème
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Lundi
Le parcours du lundi : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=sihsofafehiogeaa
Fontaine, je prends ton eau sur la tête.
La pluie a cessé à Brissac-Quincé. Elle n'a pas repris après, jusqu'à la fin du voyage. Il n'aura jamais plu une journée entière. J'ai pu laver et sécher le linge au fur et à mesure. Il aura fait doux, jamais moins de 18° le matin dans la tente.
Pause-déjeuner.
Vélo multi-usages, utile au séchage.
Les coteaux du Layon.
Quelle est cette sombre rumeur dans ce lieu si paisible ? Une nouvelle autoroute zèbre les collines.
La colonne près de l'église de Saint-Lambert-du-Lattay servait de fontaine et de colonne Morris au XIXème. Le garde-champêtre faisait ses annonces à la population depuis le marchepied. Fonctionnel.
Souvenir d'une route passante. Je ne serais donc pas passé par là depuis 2002 ?
Lessive et séchage. Le voisinage du camping municipal est convivial. Ce sont essentiellement des marcheurs, la contrée offrant de nombreux sentiers aménagés. Ce camping mériterait d'être mieux entretenu : l'herbe n'a pas été coupée depuis plusieurs semaines, de grands pans des emplacements sont boueux, les orties atteignent deux mètres, un bon coup d'éponge et de serpillière dans les sanitaires serait bienvenu.
Mardi
Le parcours de ce mardi : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=hayksajszszcmnyj
La véloroute de la vallée du Layon, où j'ai vu bien plus de lapins que de cyclistes, et même une perdrix qui a couru bêtement devant moi pendant plusieurs centaines de mètres au lieu de s'envoler. Ces quelques nouveaux plants de vigne ont été disposés en terrasse comme pour marquer un cheminement.
Tant qu'on est au bord de la petite rivière, c'est cool. De temps à autre, on peut trouver des montées, courtes mais relativement tapées, genre 10% ou 11%.
Le Layon s'achève dans la Loire, à Chalonnes, où j'ai fait mes courses. Passer le pont de Chalonnes est compliqué pour un cycliste chargé. Les vélos sont interdits sur la route. Ils doivent prendre le trottoir. Ce trottoir est si étroit que la brave femme avec son chariot à roulettes, qui n'osait pas descendre sur la route et je la comprends, m'a contraint à démonter deux de mes sacoches latérales pour la laisser passer. Avec un tricycle ou une remorque, il est impossible de passer par là. Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'une Eurovéloroute...
Vivement que le Maine-et-Loire quitte l'Afrique subsaharienne pour rejoindre la France afin que les cyclistes disposent de passages dignes de ce nom. Les pouvoirs gardent les sous que les contribuables leurs fournissent pour les machins à moteur à explosion et leur octroient toujours la priorité sur tous les autres modes qui devront arracher patiemment leur liberté de circuler. Viva la vélorution !
Tu as raison Vladimir, cette civilisation du pétrole est folle et monopolistique.
Tête en fer.
A chaque fois que je passe à Montjean, je découvre de superbes nouvelles sculptures.
C'est bien la maison de Louis Poirier dit Julien Cracq avec un authentique cycliste chauve et à remorque.
Le camping des Babins étant fermé, j'ai poussé jusqu'à Ancenis (en franchissant le pont sur la route, aimablement protégé par un autocar, et zut à l'interdiction). J'ai profité de la quiétude du soir au camping, un peu plus cher que d'autres, mais qui le vaut bien. Pour la première fois, j'ai vu des bacs à linge et à vaisselle dans les sanitaires réservés aux hommes. Seraient-ils musulmans ?
Mercredi
Dernière et toute petite étape que j'ai effectuée à toute petite allure pour arriver avec l'oeil frais du gardon. Le parcours du jour : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=povkcjrjrkmyehwq
Les motards ont des allures terribles de gros bonshommes tatoués juchés sur des engins aux pétarades impressionnantes. Vers huit heures du matin, la bouilloire siffle. Ils boivent calmement du thé dans de petites tasses. Ils sont anglais.
La chapelle du village de la Bridonnière qui signalait auparavant la montée redoutable (15%) vers la Coindassière. Maintenant qu'une très agréable piste a été aménagée dans les bois le long de la Loire à partir du sud du pont d'Oudon, on reste sur le plat, et on se contente d'admirer les beautés des lieux.
Le golf de l'Ile d'Or, près de la Varenne, offre un bar ouvert à tous.
Le pont de bois pour accéder à l'île permet de franchir la boire en toutes saisons. Il est étroit, ceux qui l'empruntent sont courtois. L'engin agricole est trop lourd et passe par l'ancien gué.
Si mon observation est juste "la queue" désigne la partie aval d'une île de Loire.
Un peu partout sur les berges du fleuve, des échelles de cru rappellent que la Loire est un fleuve sauvage aux colères impétueuses.
Celle-ci est accompagnée de poteaux cylindriques matérialisant la hauteur maximale atteinte lors des crues notables.
La dernière grosse colère n'est pas si ancienne.
Je dépasserai les 12500 premiers kilomètres avec mon Kalkhoff avant la fin de ce voyage.
Sur ce chemin de maraîchers, j'ai préféré m'arrêter pour estimer le rythme de l'arrosage. L'eau ne sent pas la rose, mais plutôt la vase.
Le beau chemin blanc réservé aux vélos et piétons en contrebas de la levée de la Divatte.
Bellevue en vue, tour Bretagne à l'horizon, bientôt à la maison.