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Le nettoyage du vélo et le rangement du bazar
Le lendemain du voyage à vélo fait partie du voyage. Le nettoyage, le séchage, l'aération, le huilage, la reconstitution des stocks, l'essuyage et le rangement permettent le redémarrage, du quotidien et du prochain voyage. Quand je dis le lendemain, c'est une image. Les opérations sont sécables et peuvent s'étaler sur plusieurs jours, une heure par ci par là. La deuxième partie sur le vélo peut s'appliquer de manière régulière sans voyage préalable, au moins une fois par mois. Et le gonflage, c'est tout les quinze jours. Scrogneugneu.
Et voici donc plein d'astuces pour avoir un vélo propre et bien entretenu.
Aérer, laver, ranger et préparer le bazar, les vêtements et les sacoches pour la prochaine fois.
Dérouler, aérer le matelas, le duvet, la tente.
Etaler et ranger les petits objets dans les sacs de rangement qui évitent le désordre dans les sacoches, qui seront donc faciles à reconstituer rapidement. On peut en profiter pour recomposer les stocks : papier toilette, mouchoirs, savon...
La lessive a été programmée la veille, juste après avoir tout sorti des sacoches et était prête à être étendue au petit matin. Au moment de la préparation du départ suivant, pour éviter les énervements inutilement consommateurs d'énergie et de temps, je mémorise dans l'ordi la liste de ce que j'emporte, par exemple : Contenu sacoches (64.43 Ko). Sans les machins liés au petit moteur et sa batterie, le poids transporté est inférieur à 20 kg, dont celui des contenants (sacoches). Le contenu fait dans les 14 ou 15 kg.
Les sacoches imperméables se nettoient avec une éponge et de l'eau savonneuse. Les traces de graisse ne partiront pas. Tant pis. On en profite pour vérifier que tous les éléments sont bien accrochés, les vis vissées...
Les sacoches sont mises à sécher avant d'être rangées à plat. Les pièces ajoutées au dos sont des morceaux de carbone auto-collants, placés aux endroits où le tissu des sacoches s'use à cause des frottements sur les porte-bagages, comme celles-ci pièces carbone protection cadre. Il existe aussi des pièces de réparation de sacoches, comme ceci kits Carradice Crosso ou cela kit réparation sacoches.
Laver, essuyer, huiler et contrôler le vélo.
Pour une opération régulière de nettoyage et d'entretien du vélo, le lavage n'est pas indispensable. Je cause d'un vélo de route, et non d'un VTT. Pour ce nettoyage régulier, je le laisse sécher. Je lui donne un coup de balai, avec une balayette utilisée pour ramasser les miettes, à poils doux. Je nettoie ensuite avec un chiffon humidifié avec un peu d'eau que je descends au garage dans une bouteille. Pour le reste, je procède comme à partir du point relatif à l'essuyage.
Le lavage et le rinçage du vélo.
Le lavage.
Vu l'état de la bécane à l'issue d'une dizaine de jours de voyage en partie sur des chemins, un lavage s'impose. Je ne comprends pas les personnes qui ont l'air à peu près propres sur elles et ont des vélos dans un état indigne. Dans la culture cyclotouristique, un vélo sale, et pire encore rouillé (même une tête de vis), est une tâche sur l'âme de son propriétaire. Une honte. Le snobisme du vélo sale, genre "t'as vu la poussière de ma traversée du désert", ou la croyance de la-crasse-qui-attire-moins-le-voleur, m'échappent résolument. Les écolos qui professent l'usage de la bicyclette comme moyen de transport en donnant l'exemple d'un tas de m... mal entretenu me font ricaner. C'est mon idée. On peut en avoir d'autres.
Je me suis débrouillé pour mettre de la crème solaire sur la selle. Celle-ci est en plastique et peut se laver. On ne lave pas une selle en cuir.
Les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.
Le petit moteur est un petit peu sale.
La pédale. Beurk.
Le frein bien moyen.
Le dérailleur arrière. Beurk beurk.
Lavons.
Il est préférable de disposer d'un moyen de faire tenir le vélo, et de pouvoir tourner la roue arrière sans avoir à soulever le vélo. Un petit pied de support convient. Il en existe de plusieurs sortes. On peut en trouver aux alentours de 12 à 20 €, comme là : pied maintien vélo
Le pied.
Le vélo sur pied.
On veille à avoir une réserve d'éponges estimées bonnes à jeter parce que salies ou se désagrégeant dans un coin de placard. On les garde pour le vélo ou d'autres travaux pour lesquels il n'est pas souhaitable d'utiliser celles de la cuisine ou de la salle de bain.
Une petite bassine avec de l'eau légèrement savonneuse et c'est parti.
Pour ne pas oublier d'endroit, je me dis que je repeins intégralement mon vélo. Il doit y avoir de la peinture partout. Je fais d'abord le centre, puis l'avant, puis l'arrière. A chaque fois je commence d'un côté puis je fais l'autre. Je lave toujours de haut en bas, pour que de l'eau sale ne tombe pas sur une partie déjà lavée. Je débute donc par la selle, puis le cadre au milieu (tube horizontal, tube diagonal et porte-bidons, tube de direction, tube de selle, boitier de pédalier, manivelles et pédales) d'abord à gauche puis à droite. Viennent ensuite l'avant, en commençant par en haut et en finissant en bas, à gauche puis à droite. Je finis par l'arrière selon le même principe.
Je ne lave pas la transmission : pédalier (plateaux avant), dérailleur avant, chaîne, pignons arrière, pignons arrière, dérailleur arrière. L'éponge n'est pas adaptée pour cela. Elle serait couverte de graisse et se déchiquetterait sur les dents des pignons et plateaux.
Les roues sont lavées en dernier, parce qu'elles sont en bas, et que c'est souvent le plus sale, surtout après un voyage humide et/ou poussérieux qui rend les jantes bien cracra.
Début en haut et au milieu, par la selle.
La mousse de cintre (guidon) mérite bien un peu de savon après avoir absorbé la sueur des mains. Il reste des petits morceaux d'éponge qui partiront au rinçage, ou à l'essuyage, ou plus tard.
Je ne lave ni n'arrose la console ou les commandes. L'eau n'est pas l'amie de l'électronique.
L'avant, en passant partout partout : fourche, porte-bagage avant surbaissé, phare, garde-boue, bavettes, tringles et fixation des tringles de garde-boue, en faisant le tour de chaque pièce.
L'arrière. Je repeins tout. Je veille à ne pas oublier ce qui n'est pas directement visible, ici l'intérieur du porte-bagage.
Je suis attentif à ne pas mouiller la cosse qui assure la liaison entre le câble de la batterie et le moteur, ainsi qu'à ne pas la prendre dans les rayons si la roue tourne. On peut la protéger en l'enfilant dans un vieux morceau de chambre à air fermé à un bout par un reste de ruban collant.
Je finis le lavage par les roues. Rayon par rayon sur toute la longueur. La roue arrière étant libre grâce au support, ça va vite. Pour la roue avant, je procède par quart de tour, d'un côté puis de l'autre.
Je glisse l'éponge entre les rayons et je fais doucement tourner la roue pour nettoyer le moyeu arrière. Le nettoyage de la jante est aussi rapide. Je passe d'abord l'éponge entre chacun des rayons, puis je pose l'éponge sur le bord de la jante et je fais tourner la roue. Et hop !
Le rinçage.
Je rince au jet d'eau toujours d'au-dessus, et jamais dans l'axe des roulements (pédalier, pédales, moyeu de roues et roue-libre, direction), pour ne pas y faire entrer d'eau. Le jet est un basse pression, pour la même raison. Jamais jamais de jet haute pression, sauf à vouloir détruire les roulements. Un jet haute pression est encore plus déconseillé pour un VAE. Le moteur, l'électronique, les liaisons électriques n'apprécient pas l'eau. L'objectif est d'avoir un vélo fonctionnel et non un vélo impeccable.
Je n'oublie pas l'intérieur des garde-boue où la saleté s'accumule souvent. A l'avant vers l'avant puis vers l'arrière, à gauche puis à droite. Et pareil pour l'arrière.
Les premiers résultats.
Déjà meilleur mine !
Mon âme est plus légère. J'aurai l'indulgence du dieu des vélos. Il reste à boucler la phase lavage-rinçage en nettoyant l'éponge et la cuvette. Cette éponge, bien que partant un peu en morceaux et légèrement noircie, est réutilisable. Sinon, on jette.
L'essuyage.
L'installation du poste de travail.
Retour à l'atelier. Si on n'a rien d'autre, on peut utiliser le même petit pied que précédemment qui facilite bien les opérations qui suivent. On peut trouver en plus un support bas pour s'asseoir dessus sans se casser le dos.
Si on dispose de l'espace et de la quantité de sous suffisants, on préfèrera un vrai pied d'atelier. Celui-ci est un sérieux et solide de chez Park Tool, marque américaine d'outils de qualité pour vélos. Je pose à côté un trépied pour l'entretien de la transmission et des roues. Mon dos va bien mais (parce que ?) je le ménage.
Le vélo sur pied. Les deux roues peuvent tourner librement. Toutes les parties sont accessibles pour l'entretien ou la réparation. Seul défaut, la roue avant tourne d'un côté ou de l'autre, ce qui est peu pratique pour certains gestes.
Heureusement, ce bidule existe. C'est une option du pied d'atelier. Il en existe d'autres, comme le plateau aimanté pour ne pas égarer les petites pièces métalliques facilement perdues en faisant de la mécanique.
Et le cintre tint droit.
Le nettoyage de la chaîne.
Je dégaine mon vieux boitier nettoyeur de chaine. Point de brosse, ni de pinceau, ni de bombe de produit qui dispersent des saletés et du gras partout, que l'on soit dans un garage, sur la terrasse ou le balcon, ou pire : dans un appartement. Les cochonneries restent dans les boites et les chiffons et non pas sur le sol, la peinture du cadre ou encore plus à déconseiller : sur la jante. Avec des freins à patin, mieux vaut se garder du gras sur les jantes qui les rendent glissantes.
Mon vieux boitier Barbieri n'est pas bien propre... La honte soit sur moi ! Sa fonction est de nettoyer. Il est nettoyable. Mais bon, personne n'est parfait. On peut trouver ce genre de machin par exemple ici nettoyeur chaine Le Cyclo ou là nettoyeur chaine Decathlon et chez son vélociste.
J'utilise un produit nettoyant bio dégradable, ou, si je n'en ai plus, de l'eau avec quelques gouttes de produit vaisselle.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Je remplis le boitier de produit jusqu'au niveau indiqué.
Je positionne le boitier sur la chaîne. Je fais tourner le pédalier quatre ou cinq fois. Et voilà. Pas une goutte par terre. Dans l'appartement, ne pas hésiter à protéger le sol avec un vieux journal déplié. La chaîne est bien propre sans effort, en quelques dizaines de secondes et sans se salir les mains.
Je fais couler le produit utilisé dans un vieux pot de confiture que je referme. Quant le pot est plein, je vais le déposer à la déchetterie.
Je prends un chiffon sale. Mes chiffons sont rangés dans trois boites : propres, moyennement sales et sales. Ils proviennent de vieux T-shirt et autres vêtements en coton usagés que je découpe en rectangles après en avoir ôté les boutons et fermetures éclair qui pourraient rayer. Quand j'en aurai fini avec l'entretien de la transmission, le chiffon sera bon à jeter.
L'essuyage proprement dit (évidemment...).
A partir de là, je tire un chiffon de ma boite "chiffons propres". Comme pour le lavage, je procède de haut en bas, au milieu, à l'arrière, à l'avant, à gauche et à droite. Je passe mon chiffon autour de chaque tube (guidon, cadre, fourche...) et je frotte (doucement) en tirant alternativement à un bout puis à l'autre bout du chiffon. Je suis délicat là où passent des fils ou des câbles. Il serait stupide d'en arracher un, et de passer bien plus de temps à le remettre qu'à nettoyer le vélo. C'est encore plus valable pour un VAE en kit comme le mien, ou un fouillis (ordonné) de cables et de fils parcourent le cintre et le cadre dans tous les sens.
Je passe dans tous les coins et recoins, dont ceux qui sont difficiles à atteindre, par exemple ici la base arrière droite près du boitier de pédalier derrière le plateau. Après quelques nettoyages complets de sa bécane, on divise le temps nécessaire par quatre ou cinq par rapport à la première fois. Question de méthode et d'habitude.
Nettoyage des freins et du garde-boue selon la même technique de va-et-vient. Ces freins hydrauliques superposent durites et arceau rigidificateur, il convient donc de glisser le chiffon dans les interstices, sans tirer comme une grosse brute sur le chiffon, ce serait un comble d'abimer le matériel en le nettoyant. C'est pareil avec des freins à câbles autour des machoires. Au passage, on jette un oeil sur les têtes de vis. Avec ce vélo, pas de souci, toute la visserie est en inox et ne craint pas la rouille. Quant une tête de vis est rouillée, on démonte, on nettoie (la pâte à chrome est efficace), on met un peu de vernis sur la partie antérieurement rouillée (le vernis à ongles transparent est indiqué ou tout autre vernis transparent pour extérieur ; ça n'aura pas l'apparence du neuf, il s'agit de faire fonctionnel), on graisse le filetage et on remonte. On peut aussi remplacer par une vis chromée A4 qualité marine. Pour les freins classiques, on vérifie d'un coup d'oeil le bon état des câbles ainsi que l'usure et le positionnement des patins.
Pour la base arrière gauche, à cause des trois capteurs (un pour la cadence de pédalage et un pour la vitesse affichées sur un petit compteur, et un troisième pour dédecter la vitesse de la roue par le contrôleur du moteur) la méthode du va-et-vient pourrait déplacer un des capteurs ou même arracher un câble si on agit sans mesure. Je passe donc mon chiffon propre doucement autour, sur les capteurs et les câbles. On pourra remarquer que les colliers en nylon sont fixés sur un morceau de chambre à air afin de ne pas abîmer la peinture. En cas de revente, ou de remise en état à fond (tous les ans, ou plus), on enlève les colliers, les morceaux de chambre, on passe un coup de produit de lustrage et c'est comme neuf ou presque.
Comme les roues sont libres de tourner, rien de plus facile que poser le chiffon sur l'extérieur du moyeu et de faire tourner la roue.
Chaque rayon est essuyé de haut en bas et de bas en haut (ou le contraire), d'abord d'un côté puis de l'autre. Là aussi, quand on en a pris l'habitude, ça va vite. Je commence par la valve ou l'étiquette collée sur la jante. Quand je reviens au point de départ, je m'arrête. Un tour suffit. Essuyer chaque rayon permet de constater (ou non) qu'ils ont tous une tension convenable. En nettoyant souvent, on se rend compte très vite si un rayon est dévissé, auquel cas on le revisse ou on va chez le vélociste, ou à l'atelier participatif, avant que le problème prenne de l'ampleur. La bonne tension des rayons peut également se vérifier à l'oreille, en les tapotant doucement avec une petite clé métallique. Tous les rayons de la roue avant doivent avoir le même son. Ceux de la roue arrière auront le même son à droite et un autre son à gauche, leur longueur n'étant pas la même d'un côté que de l'autre.
Un petit coup de chiffon sur le dessus de la jante entre chaque rayon, en commençant et terminant aussi par la valve ou l'étiquette. Le coup de patte acquis, on arrive à faire tourner la roue tout en essuyant. J'achève l'essuyage en posant le chiffon sur le bord de la jante, qui est la surface de freinage où les patins de freins viennent serrer, et en faisant tourner la roue.
S'il reste des cochonneries sous le moteur (et celui-ci les stocke bien à cause des ailettes qui participent au refroidissement je suppose ou à la rigidité), un petit coup de brosse douce lui fait du bien (le carter n'est pas en acier, mollo !).
Le porte-bagage arrière commence à avoir subi les affres de l'usure, qui correspondent à l'endroit où la sacoche vient frotter. Il faudra donc faire une retouche de peinture avec un pinceau contenant de la peinture noire (qu'on trouve au rayon voiture du supermarché ou chez Norauto ou Feu Vert ou consorts ou sur le net kit retouche peinture et chez les marchands de meubles de jardin ou avec un petit pinceau classique si on dispose d'un fond de peinture noire pour métal applicable en extérieur) puis ajouter une bande découpée dans une vieille chambre à air qu'on fixera avec du ruban collant noir ou un morceau de flanc de vieux pneu découpé fixé avec des serre-câbles en nylon. Le porte-bagage et la sacoche seront mieux protégés.
Le nettoyage et le huilage du reste de la transmission.
Le solvant sur la chaine a eu le temps de sécher pendant l'essuyage. Je fais les choses dans cet ordre pour cette raison. Hors la chaine, le reste de la transmission n'a pas encore tout à fait bonne mine.
Le dérailleur est toujours beurk et beurk.
D'abord positionner la chaine sur le plus grand pignon pour que le dérailleur soit déplié, puis bien essuyer les surfaces avec un chiffon déjà utilisé pour nettoyer la chaine. Le déploiement maximal du dérailleur avant s'obtient de même en positionnant la chaîne sur le plus grand plateau.
Pour les recoins du dérailleur arrière, ou avant, d'accès difficile au chiffon, j'utilise une vieille brosse à dents, sans produit liquide qui giclerait.
La technique est semblable pour les roulettes de dérailleur que pour la jante. On pose le doigt entouré d'un chiffon et on fait tourner le pédalier qui entraine la chaîne. Plus un vélo est nettoyé souvent, moins ça prend de temps et plus il est facile à nettoyer. Si vous avez un gros dépôt de graisse et de saletés sur les roulettes, c'est que vous avez négligé votre machine. Il devient préférable de démonter les roulettes, de les nettoyer soigneusement dans un chiffon, puis de les remonter, comme indiqué ici entretien du dérailleur. On en profite pour vérifier l'usure des dents des roulettes. Par la suite, on veillera à nettoyer l'engin au moins une fois par mois, et systématiquement au retour d'un voyage.
Toujours le même geste. J'appuie sur la surface à nettoyer et je fais tourner. On comprend bien pourquoi le chiffon sera bon à jeter.
Si ça ne suffit pas à enlever la crassouille (le cambouis est résistant), j'utilise du dégraissant. Je le projette sur le chiffon et non sur la pièce elle-même pour ne pas en disperser. Une bombe ou bouteille de produit dure plusieurs années car utilisée en petite quantité à chaque fois.
Tout étant propre, on peut envoyer l'huile. J'ai une préférence pour celles destinées aux conditions humides et qui tiennent sur les pièces. La 3 en 1 par exemple, du moins celle de base (il en existe des tas de spécifiques), est utilisée par les mécaniciens des coureurs, mais cette huile fine et fluide est assez facilement lessivée à la première averse. Ils nettoient intégralement les vélos tous les jours et y remettent de l'huile. En voyage, on ne fait pas de nettoyage-huilage quotidien.
Sur les dérailleurs, on mettra une goutte à chaque articulation. Actionnez votre dérailleur et observez les endroits où ça plie. La mécanique est l'étude du mouvement. La simple observation du fonctionnement permet d'apprendre.
Je passe la burette au-dessus de chaque maillon pour y mettre un peu d'huile. Je fais tourner un peu le pédalier. Je recommence. Etc., jusqu'à ce que la totalité de la chaîne soit lubrifiée. On lubrifie seulement l'intérieur de la chaîne, là où la chaîne s'engrène sur les dents des pignons et des plateaux. Ici, sur le dessus de la chaîne dont la partie est en bas.
Je reprends le chiffon utilisé au début ; il serait dommage de salir le propre. Je pose ensuite le doigt entouré du chiffon sur la chaîne et je fais tourner pour enlever le trop-plein d'huile. Il faut ce qu'il faut sans beurrer, sinon on retrouve de l'huile partout sur la roue arrière, le moyeu, la jante, le pantalon, les socquettes, les chaussures, etc. L'huile attire la poussière. Un conglomérat se forme, nommé cambouis, qui n'est pas un lubrifiant mais un abrasif qui abîme la mécanique plus rapidement et est très salissant.
Je passe les vitesses cinq fois au moins du petit au grand pignon et du grand au petit, pour que l'huile pénètre bien, et en vérifiant que le passage est fluide et précis et le câble en bon état. Puis j'essuie le dérailleur dessus, dessous, dedans en passant et repassant le chiffon (qui est de plus en plus sale, c'est normal). Je refais un passage de chiffon sur les molettes et sur le plateau avant, toujours pour enlever le surcroit d'huile. Un dernier coup de chiffon entre les plateaux avant (si on en a plusieurs) et sur les pignons, ou entre les pignons si on veut faire nickel, au besoin en démontant la roue arrière et démontant les plateaux (mais ça devient du bricolage plus que de l'entretien par simple nettoyage) et la transmission est propre et les commandes douces et faciles. Ouf !
Une petite vérif et un peu de lustre pour parachever.
Pendant qu'on y est, on va vérifier l'usure de la chaine.
L'arme ultime : le comparateur de chaine. Toutes les autres méthodes : tendre la chaine depuis le grand plateau pour voir s'il y a du jour entre les dents et la chaîne par exemple, ou attendre que les vitesses passent mal (mais là, c'est déjà trop tard pour l'usure prématurée des pignons et des plateaux) sont trop approximatives et ne valent pas un pet de lapin atteint de myxomatose. Le comparateur, ou "contrôleur d'usure de chaîne" est juste un bout de métal calibré. Les maillons d'une chaine font toujours la même longueur. Une chaîne s'use quand elle s'allonge. Le bout de métal permet de mesurer son allongement. Et c'est tout. On en trouve là (et ailleurs) contrôleur d'usure de chaîne celui présenté au bout de lien est un VAR, marque d'outils français de bonne qualité pour vélos. Le mien est un BBB, et remplit parfaitement son office. En magasin Decath, c'est 5€.
Désolé. J'ai fait la mise au point sur la roue et non sur le comparateur. La photo n'est pas très nette. On pose le bout de l'outil dans un maillon. On regarde si l'autre bout, là où 0.75 est gravé tombe ou non dans le maillon. Tant qu'il reste de l'espace entre l'outil et la chaîne, la chaîne n'est pas usée. Plus l'espace est faible et plus la chaîne est usée, et plus souvent il faudra la contrôler.
Si on retourne l'outil, et que du côté gravé 1.0 la petite partie courbe tombe à fond dans le maillon, il est probable qu'il faudra changer la chaîne, les pignons et les plateaux, ce qui revient nettement plus cher. Changer la chaine avant qu'il ne soit trop tard est économique, et agréable car les vitesses passent bien, d'autant plus qu'elle aura toujours sa nécessaire dose d'huile. Les vieux briscards jugent le-la cycliste à l'état de la chaîne du vélo. Les 5 à10 € du contrôleur sont vite amortis. Il est inusable.
On peut même mesurer de combien il n'est pas enfoncé, ici environ 6 mm.
Puis mesurer de combien il pourrait s'enfoncer au maximum pour que l'allongement atteigne 0.75, ici 15 mm environ. Cette chaine est donc usée de 9 mm sur 15, soit 9/15ème, donc à peu près 60%. A surveiller régulièrement. J'en connais qui changent la chaîne à 50% d'usure. Je trouve que c'est de la gourmandise.
Je mets aussi une goutte d'huile sur l'articulation de la béquille. Quatre ou cinq mouvements, et un coup de chiffon pour enlever le trop-plein de gras inutile et salissant. Sur un vélo, je teste la cire (wax). Il est vrai que la formation de cambouis est largement moindre, voire inexistante. Ce n'est par rien, car le cambouis est un des principaux ennemis du cycliste soigneux. Selon mon expérience toutefois, la chaîne ne dure pas plus longtemps ou ne fait pas moins de bruit. Il faut être attentif dès qu'il pleut à avoir une chaîne suffisamment lubrifiée car l'eau a vite fait de lessiver ce lubrifiant, et donc emporter son petit flacon de cire liquide dans la sacoche.
Idem pour l'antivol de cadre, dans la serrure et la partie coulissante. Tout ce qui grince et coince m'agace et me navre.
Pour finir la finition, il n'est pas exclu d'utiliser avec parcimonie et pas souvent un peu de lustreur (pour bagnole). Je ne m'en sers que sur le tube horizontal, celui où on patouille le plus souvent, et parfois le tube diagonal, à cause des colliers nylon utilisés pour les passages de fils et qui se déplacent un peu en laissant des traces qu'un simple coup de chiffon ne suffit pas à faire disparaitre.
Au titre de la finition, on refait la pression des pneus. La veille du voyage, j'avais gonflé à 6 bars ces pneus et chambres quasi neufs (pour des gros pneus), de moins de 3000 km et sans crevaison. Le lendemain du retour, treize jours après le gonflage, j'avais 5,2 bars, ce qui reste acceptable pour rouler chargé avec ces pneus, sans plus. Je dois donc veiller à gonfler environ tous les quinze jours avec ces chambres classiques en butyle.
Au cours du nettoyage et des opérations conjointes, on aura évidemment fait un contrôle visuel de l'état des câbles, des patins de freins, vérifié le fonctionnement de l'éclairage, et vu au cours du nettoyage le bon état des rayons et des jantes, ainsi que des pneus et tous les éléments peints (cadre, porte-bagages...).
Voilà, c'est fini. Et ça peut repartir tout beau et en bon état de marche.
Et si on peu de temps ?
Deux trucs sont à remettre en état de manière prioritaire, même en voyage.
- Les jantes, du moins si on a des freins à patin. Elles constituent la surface de freinage. Leur bon état, leur planéarité, et leur propreté conditionnent la qualité du freinage et donc la sécurité, et ce d'autant plus si, comme moi, on affectionne les descentes où un vélo lourdement chargé prend rapidement de la vitesse. Pour les freins à disque, on peut vérifier l'état des disques, leur planéarité, leur propreté et, si on sait le faire, l'état des plaquettes.
- La chaîne doit toujours être aussi propre et correctement huilée que possible. A défaut d'autre chose, un sérieux frottement avec un chiffon puis l'ajout d'un peu d'huile lui redonnent une allure proche de la normale, bénéfique au rendement et la longévité. Ne JAMAIS rouler avec une chaine non huilée, ou, encore pire, rouillée. De l'huile de table, ou même celle de la boite de sardines, est largement préférable à l'absence d'huile.
Pense-bête pour emporter à l'atelier.
La maison ne reculant devant aucun sacrifice, elle offre une version imprimable (sans les photos, 90 Ko seulement) de cette page : Texte nettoyage sans photos (88.77 Ko)
A vos chiffons !