deux chapelles et trois clochers au nord-est
Un temps de Toussaint ? Pas du tout. Une météo exceptionnelle en ce 1er novembre aura favorisée cette belle journée à tous points de vue.
Le parcours prévu faisait 50 km en direction du nord-est depuis Nantes. Pourquoi le nord-est ? Parce que le vent venait de là. Finir vent dans le dos est plus confortable, plus chaud (la différence de température ressentie entre le vent dans le dos et le vent dans le nez peut atteindre 10° C), et permet, en finissant en "pédalage facteur", de réoxygéner les muscles, ce qui évite une bonne partie des courbatures. Le circuit emprunte des itinéraires sécurisés : Loire à vélo nord, piste cyclable vers St-Julien-de-Concelles, puis de toutes petites routes tranquilles sur le côteau vers La Chapelle-Basse-Mer, dans le lacis des routes des maraîchers, avant de revenir sur la Loire à vélo sud.
Pour voir ce parcours plus en détail, ou le télécharger pour le donner en pâture à un GPS, on suivra ce lien : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=ysmlrcvlfhgbiggc Cliquer sur le bouton "mode plein écran" en haut et à droite de la carte, puis zoomer avec les boutons + et -, ou avec la molette de la souris.
Première halte à la chapelle Saint-Barthélémy devant laquelle nous avons aligné nos vélos.
Les photographies peuvent être agrandies en cliquant dessus.
Bien que les historiens ne s'accordent pas complètement sur ce point, Barthélémy aurait été écorché vif. Il est le patron des bouchers, des tanneurs et des relieurs, ce qui me semble quelque peu morbide, mais l'idée qu'ils s'en faisaient à l'époque était différente de la nôtre. On le représente souvent avec un couteau.
On a eu chaud. Les thermomètres donnaient des informations différentes. Une thermomètre à alcool donnait 17°, un GPS exposé au soleil 22°, et d'autres bidules étaient entre les deux. Toujours est-il que sur les marches en ciment renvoyant la chaleur et à l'abri du vent, il faisait exceptionnellement bon pour le pique-nique. Le relevé de Météo France indique 17° maximum à l'ombre pour cette journée.
Les visiteurs de la chapelle n'ont pas été dérangés par notre présence sur les marches menant à la statue extérieure de Saint-Barthélémy. L'un d'entre eux nous a pris en photo en nous disant que notre positionnement sur les gradins était comme celui d'un orchestre.
Bah ! Une crevaison... L'incident est mineur si on sait réparer, qu'on dispose du matériel, et que d'autres donnent un coup de main. Pendant qu'on attendait à la Haute Vallée, il y eut débat. L'un des clochers en vue était celui de La Varenne, nous en étions d'accord. Pour l'autre, était-ce Oudon ou Le Cellier ? Je penchais pour Oudon. J'avais tort. Le clocher du Cellier est carré, celui d'Oudon est en plus pointu, et trop loin (6.5 km à vol d'oiseau) pour être facilement visible.
La Haute Vallée est le point vert au bout de la flèche.
La seconde chapelle du jour : Saint-Simon, aujourd'hui enserrée dans le village éponyme derrière la levée. Saint Simon est le patron des pêcheurs et des mariniers, ce qui est tout à fait adapté à la situation au bord du grand fleuve. Cette petite chapelle rectangulaire a été restaurée récemment grâce aux habitants et à l'Amicale des Villageois. Cette chapelle est dans la commune de Divatte-sur-Loire, qui résulte de la fusion de La Chapelle-Basse-Mer et Barbechat.
L'échelle de crue sur la façade rappelle que la Loire est un fleuve difficile à dompter. Les habitants, les propriétaires (spéculateurs-bourgeois nantais) et l'Etat, ont financé la construction d'une digue sur la rive sud de la Loire au beau milieu du XIXème siècle pour protéger cette plaine alluviale propice à des cultures maraichères florissantes et les habitations. Elle court sur 15 km depuis la rive sud de la Divatte, petit affluent rive gauche de la Loire, jusqu'à Basse-Goulaine. Sa hauteur a été determinée en fonction de celle de la crue de 1843 en ajoutant 50 cm. Elle a cédé à plusieurs reprises, notamment en 1910. Maintenant propriété du département, elle bénéficie régulièrement de travaux de consolidation. L'association intercommunale de défense de la levée de la Divatte en propose l'histoire http://divatte.e-monsite.com/pages/ou-sommes-nous.html
Pour le site de la mairie de la Chapelle-Basse-Mer, la bénédiction par le Cardinal est un fait historique difficile à vérifier. 
Même les hirondelles trouvent refuge sous le toit de la chapelle.
La pause-goûter sur le haut de la cale de la Chebuette. La belle piste cyclable au bord de la Loire en contrebas de la levée de la Divatte remonte au niveau de la digue à cet endroit. Nous y échangeâmes quelques biscuits et le fond de nos thermos de café.
Et où nous avons dégusté des smarties en l'absence de notre petit camarade en l'honneur de qui avait été composé le sachet. Nous sommes rentrés tôt à Nantes, après une bonne dose de vitamine D, de grande lumière, d'exercice au grand air, et d'agréable ambiance. C'est bon bon, c'est bon pour le moral.