La fiche technique :
- le kilométrage : 190, exactement comme le 18 avril il y a trois ans, date de l'édition précédente, soit un peu moins que prévu en cette année parce qu'au retour, comme la fois d'avant, j'ai rejoint directement Nantes sans aller chercher le bac de Loire pour cause de météo défavorable,
- le dénivelé : 600 m, soit un peu plus de 300 m pour 100 km, autant dire plat de chez plat, en comptant le col (pont) de Noirmoutier à l'aller et au retour,
- le nombre de coups de pédales : au vu de la vitesse roulante moyenne et de la cadence habituelle, ça doit être de l'ordre de 47 880, à peu près,
- la météo : de manière récurrente voire un peu étonnante, la sortie de cette année était fin mai et la fois d'avant mi-avril, la plus récente est presque un calque de la précédente, pluie continue à l'aller (tout le long il y a trois ans, trois heures cette fois), accalmie ensuite mais le vent continuant à se renforcer, puis averses orageuses en fin d'après-midi (pluie cette fois, grêle précédemment) ; il faisait sensiblement moins froid cette année qu'il y a trois ans ; à croire quand même que Noirmoutier est une sortie victime d'un maléfice météorologique,
- la température : 13° le matin au départ, elle est montée jusqu'à 23° sur le goudron pendant les éclaircies de l'après-midi, mais retombait à moins de 10° sous les averses orageuses en fin de parcours,
- la pression : impressionnante, la tendance barométrique donnée dans un coin du cadran de mon bidule électronique : la flèche sombrant vers le bas à droite était sans ambiguïté...
Sur la plage, c'était pas la foule...
Je n'ai pas aimé :
- le vent : il a commencé mezzo voce le matin de bonne heure et a forci au fur et à mesure de la journée, genre Bolero de Ravel ;
- au retour, j'ai monté la moitié du pont reliant l'île de Noirmoutier au continent à pied parce que le souffle de la tempête venant de l'ouest m'envoyait irrésistiblement dans la rambarde en béton,
- je me suis arrêté deux autres fois à cause des bourrasques, dont une en arrivant à St-Mars-de-Coutais, l'averse était très violente et les rafales arrachaient les branches, je me suis réfugié dans un abribus en plaques de verre qui vibraient à faire peur,
- les averses : en continu, on se vêt comme il convient et on prend son mal en patience ; quand les précipitations sont discontinues et violentes, il faut s'arrêter pour bâcher et encore s'arrêter pour débâcher, et recommencer à chaque fois qu'une averse se présente,
- la solitude : je regrette juste qu'il n'y ait pas (en ce moment) deux ou trois gussettes et gus assez aventureux et pourvus de machines suffisamment autonomes pour braver un peu les éléments, mais heureusement, il y a les cafés, ce qui peut cependant entraîner dans mon cas une overdose d'eau salée avec des bulles en dedans.
Sur le pont, y'avait du vent... et ailleurs aussi.
J'ai aimé :
- la pluie : bien planqué sous mon bonnet de casque et dans ma veste vraiment imperméables (merci les matériaux modernes) j'ai le sentiment d'être un arbre dont les feuilles transforment les petites gouttes en grosses,
- les anglais : au retour, vent arrière (donc conservant ma chaleur), toujours dans ma veste et ma salopette, etc. j'ai été hélé par un couple de voyageurs à vélo qui cherchaient « leu peuti maoulin deu châtauneufe », mais eux, vent dans le nez, ils étaient en T-shirt et short !
- le vent : à l'aller, on avance pas des masses, mais au retour quand on l'a dans le dos, c'est plus du vélo, c'est de mobylette...
- les voitures : par des météos pareilles, il y en a peu, du moins sur les petites routes que je privilégie ; et celles qui restent fichent une paix royale aux cyclistes, il y a en même eu des conducteurs qui m'ont fait des petits signes sympathiques,
- les cafés : qu'il fasse chaud ou froid ou très pluvieux, les cafés sont des refuges, des havres, des ports, mais aussi des lieux de vie locale avec des patrons souvent joyeux drilles ; vivent les cafés ! Et vive la France !
- les oiseaux : dans le grand désert matinal sous la pluie et dans le vent, pendant des kilomètres, il n'y avait personne, pas une voiture, pas un vélo, juste le bruit des pneus fendant les flaques, et le chant des oiseaux.
Dans le ciel, y'avait des nuages.