De CHOLET à MONTREUIL-BELLAY
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Instruit par le jour précédent, je me suis efforcé de mieux gérer. Bien boire, de l'eau. Bien manger. Bien m'enduire de crème protectrice. Bien mieux faire. Les difficultés étaient au rendez-vous (à mon niveau) mais l'état bien meilleur à l'arrivée. Je n'ai grondé personne. Il n'y avait pas lieu non plus.
Le deuxième jour est plus raisonnable par nature. L'éloignement crée la distance, et fait entrer dans le rythme du voyage. La fatigue déjà accumulée contribue. L'œil est attiré par l'inconnu et le cerveau se détache du connu.
Je suis passé par des grands n'importe où et des petits nulle part. Souvent sans aucun bruit de moteur à l'arrêt. À croire que j'ai changé de civilisation. De temps en temps, j'ai croisé un trou avec de l'eau dedans, ou une bosse avec des vieux cailloux en haut.
Vieux cailloux et vélo rouge en haut
Au sortir du camping de Cholet, je cherchais la route de La Tessouale. Un jogger aimable m'indiqua de longer le lac. Parole de jogger, parcours de jogger. Sable et fortes pentes. J'en sortis dès que possible. Les indications du jogger étaient justes, mais vive le goudron.
Ce jour fut quasiment sans cyclistes. Quatre ou cinq quand même. Et qui m'ont salué. Aucun n'était en cyclo-camping. La majorité préfère suivre les cours d'eau. Un peu affaire de pentes, j'en ai d'ailleurs grimpé quelques unes à la limite de mes (petits) moyens. Même en deux fois quand le hahanement se faisait trop pressant. Beaucoup pour des questions de sécurité, de balisage rassurant (du moins quand il est constant et à peu près rationnel), d'autant plus avec des enfants. Les campings, dans les zones à touristes, sont peu éloignés les uns des autres, ce qui est pratique pour choisir la longueur de ses étapes selon les circonstances et leur existence est constante.
Dans les petites communes, ils ferment sans crier gare, et demeurent présents sur Internet et dans les guides. Mieux vaut donc s'informer directement auprès des mairies pour ne pas risquer une arrivée décevante à une heure trente ou deux heures du prochain camp, au soir d'une journée harassante.
Pourtant, les petites routes blanches du sud du Maine-et-Loire se prêtent bien au tourisme à vélo. Les panneaux indicateurs sont présents, les numéros des routes indiqués. Je n'en dirai pas autant de certains coins des Deux-Sèvres où la boussole et la carte détaillée peuvent être requises. Question de moyens de la collectivité peut-être.
Un altier pêcheur à Saint-Paul-du-Bois
Pourtant, de petites communes, comme SAINT-PAUL-DU-BOIS par exemple, offrent bien des agréments au voyageur lent. Un trou avec de l'eau dedans. Quelques pêcheurs autour. De joyeux cris d'enfants qui s'éclaboussent dans un autre trou à côté. Des toits en paillote, avec des bancs et des tables au frais dessous. Jusqu'à un petit chien discret mais très présent par le regard qui m'a accompagné le temps du déjeuner. Il a eu droit en contrepartie à ma demi-boite de pâté de lapin. J'ajoute le café sur la place du village, avec ses toilettes bien propres et son eau fraiche pour affronter le cagnard à venir. Que demande de plus le peuple à pédales ? Rien. Il a son content.
Cherry on the cake, au sortir de SAINT-PAUL, un aimable long faux plat descendant n'attendait que moi.
Vieux cailloux et voiture rouge en haut à Montreuil-Bellay
La suite : 3ème jour de la tournée des pancartes, voyage été 2011