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3,75 Dinard
Explication de titre : nous sommes partis de Rennes et sommes allés à Dinard par le chemin de halage du canal d'Ille-et-Rance et la voie verte passant par Pleurtuit. Le départ fut salué par une très belle douche, bien froide. Heureusement, dès le premier jour, et malgré les prévisions pessimistes, nous avons roulé dans les éclaircies, et parfois un peu de ciel gris. Il a donc fait plutôt beau pendant 3,75 jours sur 4 en direction de Dinard, et retour. 3.75 Dinard, c'est pas cher. Ce parcours est en partie commun avec un voyage effectué quelques années plus tôt : Dix jours sous les palmiers en Mayenne et Ille-et-Vilaine
Cette promenade nous avait été suggérée par Françoise. Merci à elle. Pour des raisons familiales, elle n'a pu être des nôtres. Bon prétexte pour la refaire en sa compagnie...
J0_1 L'idée de ce canal pour relier par bateau Saint-Malo à Rennes date du XVIème siècle. La construction en fut entreprise au XIXème, sous Napoléon 1er. Depuis Rennes, on peut naviguer jusqu'à Redon, et de là vers l'Océan, Nantes et Brest. Facteur de développement du frêt pendant un siècle, son intérêt a décliné avec l'arrivée du chemin de fer début XXème, à son tour remplacé par les camions à mazout dont les benêts rouges (qui ne sont pas les seuls bretons) défendent agressivement la circulation "gratuite" aux frais des autres contribuables et pour le plus grand développement de la pollution.
Les chemins de halage de ces voies navigables ont été intelligemment aménagés en voies vertes utilisées par les promeneurs pédestres, cyclistes et cavaliers de proximité, mais aussi par des randonneurs à pied ou à vélo au plus long cours. La circulation des bateaux touristiques semble moins développée que sur la Mayenne. Des tronçons de voie verte demeurent à parfaire. La qualité du balisage, des informations et des revêtements s'est néanmoins beaucoup améliorée depuis mon précédent passage.
J0_2 L'avancée avait été faite depuis la veille du départ. Le clou (le vélo) n'était pas encore décroché de la voiture.J0_3 Le parcours :Le détail des parcours des quatre jours de cyclo camping sont accessibles en suivant ce lien : http://www.gpsies.com/mapFolder.do?id=43385
J1 de Rennes à Tinténiac
Cliquer sur les photos pour les voir en plus grand. J1_1 A Betton, un premier arrêt nécessaire : une boulangerie ouverte un jour férié.
J1_2 Le cancannement des canards accompagne notre tranquille bavardage pendant la pause-déjeuner. Nous avons vérifié que le café à proximité est ouvert.
J1_3 Le soleil retrouvé et le vent levé sont mis à profit pour un séchage rapide de la toile de tente.
J1_4 Une des petites maisons d'éclusier qui parsèment et égaient les berges du canal d'Ille-et-Rance.
J1_6 Même avec d'aussi grands bras de leviers, il doit falloir du jarret et du dos pour ouvrir et fermer les portes de l'écluse.
J1_7 Une péniche-drakkar ? Peut-être. Le tricycle surbaissé avec remorque de l'ami Michel, sûrement !
J1_8 Moins touristique, une plate en cannettes avec moteur hors-bord qui n'est pas sans rappeler les bateaux des ostréiculteurs.
J1_9 Nous goûtons avec plaisir aux abords bucoliques du canal, un peu frais cependant. Quelques gouttes jouent à nous faire peur, sans conséquence.
J1_10 Au soir du premier jour, nous arrivons au camping municipal de Tinténiac, simple, sans manières et bien suffisant pour l'usage que nous en avons : dormir au calme, prendre une douche chaude, manger et faire la vaisselle. Nos soirées sont courtes. Le vélo favorise le sommeil. Le terrain est sympathique. Pour les tentes, il présente toutefois l'inconvénient d'avoir de nombreuses "bonnes soeurs". Enfant, je jouais à planter un couteau dans le sol de différentes manières. Le gagnant était celui qui réussissait la séquence complète. Souvent, nous perdions à cause d'une "bonne soeur", un caillou dissimulé sous la terre et qui empêchait la lame de s'enfoncer bien droite dans le sol. En contrepartie, le terrain est bien drainé.
J2 de Tinténiac à Saint-Lunaire par Pleurtuit, Dinan et Dinard
J2_1 Cyclo campeur est un métier à plein temps. Du pliage matinal, comme sur cette photo au matin du deuxième jour à Tinténiac, à l'endormissement, il n'arrête pas : petit déjeuner, toilette, pédalage, orientation, photos, café, courses, déjeuner, pédalage, orientation, goûter, courses, photos, arrivée, dîner, toilette, plantage, déballage, etc. etc., sans oublier le babillage et les bâchages et débâchages en fonction de la météo. Et dire qu'il y en a qui croient qu'on s'amuse... Michel a cependant raison dans la réponse qu'il donne à chaque fois que quelqu'un lui souhaite "bon courage", c'est pour aller au boulot qu'il faut du courage ; le vélo, ce n'est que du plaisir.
J2_2 Pas très loin du premier arrêt café de la journée, une boutique de vélo insolite propose une selle Lepper tout cuir avec un système de suspension par des ressorts très conséquents.
J2_3 Nous sommes donc aux USA. A l'est de l'Atlantique. Et pas à l'ouest de ce même Océan Atlantique comme on le voit trop souvent.
J2_4 Quasiment un incunable : "Il est interdit de circuler à bicyclette dans l'imprimerie".
J2_5 Au port d'Evran, lieu de la pause-déjeuner, le petit train associé au trike s'offre aux petits et aux grands enfants.
J2_6 Nous sommes loin d'être seuls. Le lieu est prisé par les promeneurs.
J2_8 Et le reste ici. Merci les panneaux d'information.
J2_9 Il est impossible de s'égarer sur ce genre d'itinéraire.
J2_10 Le temps nous a paru un peu frais. Ce ne semble pas être vrai pour tout le monde. Le natif est robuste, voire un peu enveloppé.
J2_11 A la lisière de l'Ille et de la Rance.
J2_12 La moto sur le ponton est peut-être une oeuvre d'art. Les ânes ne semblent pas faire partie de l'oeuvre.
J2_13 Dans la boucle de la carrière, moment d'échange avec une famille itinérante à bicyclette connaissant bien les véloroutes de la région, et ayant franchi le Channel. Les enfants sont déjà plus grands et plus rapides que nous. Les enfants des cyclos-campeurs sont redoutables.
J2_14 Christine et Michel déambulent dans le jardin des plantes jacquaires de l'abbaye de Léhon au sud de Dinan. Ces plantes étaient destinées à soigner des maladies diverses, que l'on pourrait estimer peu ragoûtantes. Ce sont plutôt les idées préconçues que nous avons sur ces maladies qui nous amènent à les qualifier ainsi. La maladie et la mort sont peu attirantes par nature. Je ne sais pas si c'était efficace. Peut-être autant que les huiles essentielles d'aujourd'hui. L'important, c'est d'y croire. Pas seulement. On s'est aperçu récemment que des singes utilisent certaines plantes pour se soigner.
J2_22 Arrivée en vue du pont sur la Rance au-dessus du port de Dinan. La ville fut prospère au Moyen-Âge, grâce à son port situé 75 mètres en contrebas des remparts. On y accédait par la rue du Jerzual, pavée et pentue. Lors de mon précédent voyage passant par cette ville, j'étais arrivé par la vallée de la Rance et, face à la pente, j'avais fait demi-tour. La ville s'est réorientée vers le tourisme. C'est pété de monde comme diraient les d'jeunes.
J2_24 Au bar des vedettes. Evidemment.
J2_25 Après Dinan vers Dinard, la véloroute emprunte des voies peu fréquentées par les automobiles avec des passages en voie verte (site propre). La montée vers Taden se fait par une route aux pourcentages modérés,
J2_26 le jalonnement est correct, les paysages agréables, mais...
J2_27 ...la largeur entre les potelets est insuffisante pour accéder à la route réservée aux vélos avec un tricycle et une remorque. Ces potelets en bois sont bas, et invisibles la nuit en l'absence de dispositif rétro-réfléchissants. On en déduit que l'aménageur breton (ce n'est hélas pas typique) pense que tous les cyclistes utilisent un seul modèle de vélo, étroit, à deux roues, dépourvu de sacoches surbaissées ou de remorque, et que les cyclistes ne roulent qu'en plein soleil. Voilà un beau poncif, une idée préconçue, un concept technocratique méconnaissant la réalité. Elle est répandue. Nombre d'entrée de voies vertes sont des pièges qui empêchent les vélos chargés, les tricyles, les tandems, les troisième roue, d'y entrer. Ils ne sont pas conformes à l'idée que s'en fait le technicien, qui est le plus souvent ignorant en matière de vélo, surtout de voyage. Je parierais volontiers trente berlingots contre un bâton de réglisse sur un recours gagnant au tribunal contre l'aménageur en cas d'accident à cause d'un "aménagement" de ce genre.
J2_28 J'avais souvenir de cet arrêté lors de mon premier passage à l'entrée de cette voie verte à Dinard. Il y est encore. Même si c'est une copie, je rends hommage à la continuité. Dans mon souvenir, cette entrée était un sas étroit pour un vélo avec sacoches. Elle a heureusement été modifiée, et on peut maintenant y entrer normalement.
J2_29 L'heure avançant plus vite que nous, ce qui n'est pas bien difficile, nous rejoignîmes le camping de Saint-Lunaire sans détours. Ce camping municipal ne s'est pas adapté aux voyageurs à vélo. Il ne propose qu'un forfait pour une voiture, un emplacement, l'électricité et deux personnes. Ce forfait est trop élevé. Les hôtelleries de plein-air le long de la Vélodyssée sur la côte vendéenne et plus encore au sud de Bordeaux pratiquent le même genre de forfait, encore plus cher. La fois précédente, j'avais campé à Pleurtuit, comme je campe à 8 ou 10 kilomètres de la côte le long de l'Atlantique. Une étude économique a montré que les cyclistes voyageurs dépensent plus que les automobilistes. Non seulement, ils mettent des obstacles pour l'accès aux voies spécifiques aux vélos, mais en plus ils évoluent très lentement sur l'offre touristique. Salut les dinos.
Et la photo ? Ah oui. La photo. C'est un beau trike with motor.
J2_30 Another beautiful trike without motor.
J2_31 Ce n'est pas un camp de romanichels mais un emplacement de cyclo campeurs. Nos tentes sont légères et petites, et nous sommes donc dehors sauf pour dormir. Du moins, quand il ne pleut pas. Les campings qui se sont adaptés aux cyclistes voyageurs proposent des tables et des bancs sur les emplacements qui leur sont destinés, et un préau collectif pour y popoter à l'abri de la pluie. Le concept est assez différent de la piscine et des animations. Le toujours plus connait peut-être son apogée, proche du déclin. Les bagnoles toujours plus chères, plus grosses, plus gadgétisées cèdent la place à des modèles plus simples, plus directement pratiques, moins coûteux. Je pense que nous sommes des précurseurs pour les loisirs. Le good enough (juste suffisant, meilleur rapport qualité/prix) fait son chemin http://www.telerama.fr/monde/le-good-enough-une-nouvelle-facon-de-consommer,97783.php Le voyage lent fait partie de la même idée.
J3 Dinard, Dinan, Tinténiac
J3_1 Fin de rédaction des cartes postales au petit matin.
J3_2 La statue d'Hitchcock, en référence au festival du film britannique, nous accueille sur la plage de Dinard. Dinard fut d'abord un village de la paroisse de Saint-Enogat. Elle s'est développée avec la mode des bains de mer depuis le début du XIXème, notamment par les anglais, d'où les bow-windows et les parcs à l'anglaise de cette ville. Plus de 400 villas jugées intéressantes sur le plan architectural sont protégées. La monnaie homophone, le dinar, que l'on trouve dans plusieurs pays d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et en Serbie, n'a rien à voir avec la ville. Ce dernier dinar désigne une monnaie et vient du grec puis du romain. On retrouve dans "denier" la même racine en français.
J3_3 Panoramique sur une des plages de Dinard, celle de l'Ecluse. On peut voit la photo en plus grand en cliquant dessus.
J3_4 De l'autre côté de la pointe du Moulinet, on a une belle vue sur les canoës qui pagaient face à Saint-Malo dans l'embouchure de la Rance. Pour bien voir la côte et les villas, mieux vaut emprunter à pied le chemin de ronde du Moulinet, qui est aussi un GR et le prolonger vers le chemin de ronde de la Malouine.
J3_5 Vue sur Saint-Malo depuis le port de plaisance.
J3_6 Pointe du clocher de Notre-Dame-d'Emeraude de Dinard.
J3_7 Ils sont bien gentils avec leur tourisme, mais il faut quand même pédaler pour en sortir de leurs trous près de l'eau. Heureusement, dans cette ville balnéaire déjà bien pourvue en circulation dès le matin, les automobilistes se sont montrés tolérants à notre égard malgré l'étroitesse des rues.
J3_8 Pause méridienne sur le même banc qu'hier au goûter. Décidément judicieusement placé ce banc. Nous sommes ici tranquilles, à l'égard du torrent automobile. Les vélos sont bien plus nombreux qu'on pourrait croire. Ils passent juste ailleurs que sur les routes à bagnoles, quant ils peuvent.
J3_9 Une voie verte bien verte.
J3_10 "Dinan est dedans, Dinard au bord de la mare". Il m'a fallu un certain temps pour cesser de mélanger les noms de ces deux villes proches et aux caractères si différents. Cette sorte de comptine-maison a été le moyen mnémotechnique. Nous sommes arrivés à Dinan par la départementale 166 où certains automobilistes (fort peu nombreux) ne tolèrent pas les vélos. Grands coups de klaxons à l'appui. C'est désagréable, agressif et effrayant. Des locaux aux cerveaux mazoutés. Pourtant, en regard de nos contributions directes et indirectes, les routes nous coûtent largement aussi cher qu'à la majorité de ces mazoutés, voire bien plus si l'on considère que nous nous en servons peu et ne l'usons quasiment pas.
La voie publique doit pouvoir utilisée par tous les usagers et non seulement par les plus polluants et les plus dangereux. Place au vélo ! Au vu de la largeur de cette voie départementale, il serait possible à moindre frais d'y peindre des bandes cyclables qui matérialiseraient l'espace dévolu aux cycles et à l'approche de l'agglomération de faire quelques zones 30, des zones de rencontre, des chaucidous et des by-pass. Mais ce n'est pas fait parce que les édiles ne pensent pas à humaniser leur ville en apaisant la circulation, ou parce que les commerçants ont peur de la limitation éventuelle à la rapide circulation des gros véhicules à moteur. Dans ce bout de civilisation du mazout (bateau à mazout, voiture à mazout, tracteur à mazout, chauffage à mazout, camion à mazout, et de temps en temps oiseaux mazoutés, tout ça va ensemble), le choix a été fait de limiter la présence des cyclistes à la ville basse plutôt que de leur permettre d'accéder à la ville haute en arrivant de Dinard et Pleurtuit ou d'Evran. Les obèses, les cacochymes et les mal embouchés à mazout, ok, les vélos, non. Choix d'arrière-garde. Le vélo, c'est l'avenir. Plus un tissu urbain est dense, plus le vélo fait partie de la solution.
Nonobstant les méchants, Dinan est une très belle ville et vaut le détour. Elle a gardé son plan moyenâgeux et soigne ses maisons à colombages. On se sent un peu dans une réserve d'indiens mais c'est bon pour l'économie basée sur le tourisme.
J3_16 Dans la descente vers le port par la rue du Jerzual, avec une pente mesurée à 15% (sur la partie la plus proche du port, plus haut c'est moins prononcé), il est nécessaire d'avoir de bons freins pour ne pas faire courir de risques aux piétons. C'est le cas de nos vélos, et d'à peu près tous les vélos de nos jours, les pentes empruntées à VTT étant plus redoutables que cette rue. Mon destrier avec ses sacoches, sa batterie et son moteur est pesant, et dispose de freins hydrauliques puissants. Même à l'arrêt, il faut caler le vélo pour qu'il ne parte pas tout seul.
J3_17 En arrivant au port, tout de suite à droite en bas de la rue du Jerzual, une patisserie propose du flar et du fan (ou du flan et du far ? allez savoir... Je m'y perds dans ces noms exotiques.) au poids et d'excellente qualité. Vraiment excellente.
J3_21 Retour vers l'abbaye de Léhon par un chemin de terre où affleurent les racines secouant les machines le long de la Rance qui prend ici des allures de Mékong.
J3_23 Etonnant voyageur ! Grimpé si vite que n'avons rien vu. Nous avons aussi rencontré un sympathique couple de marcheurs s'entrainant en vue d'un départ vers Saint-Jacques-de-Compostelle avec deux galets du jardin dans le sac à dos de monsieur pour simuler le poids. Les marcheurs m'épatent. La marche me fait mal aux pieds. Les marcheurs, les promeneurs, les randonneurs croisés et dépassés le long du halage étaient tous sympathiques, et polis. Le bonjour est de rigueur. Les promeneurs de chiens sont très attentifs. Ils les tiennent en laisse à l'approche des cyclistes ou leurs imposent de rester au pied. Ces conditions de sécurité sont importantes pour les cyclistes, d'autant plus s'ils sont accompagnés d'enfants.
J3_24. Le canal. Les écluses. Les déversoirs. Les diverticules. Tout ça. On ne s'en lasse pas.
J3_25 Deuxième passage à Evran, cette fois sous le soleil par une température bien plus douce.
J3_26 Il suffit de suivre le canal et les panneaux. Un bain antistress.
J3_27 Un pont ou une écluse interrompt épisodiquement le plat du chemin de halage.
J3_28 A Tinténiac, au soir du troisième jour, les festivités d'une noce vont être célébrées dans la salle communale. Juste à côté du camping, dont le calme n'a été en rien troublé. Il n'y a pas assez de lieux d'étapes possible entre Rennes et Dinard, surtout pour des familles à vélo ou des marcheurs qui font moins de distance que nous dans une journée.
J4 de Tinténiac à Rennes
Pliage, petit déjeuner et courses à Tinténiac. Reprise du cheminement sur le halage. Pom, pom, pom. Tout va bien.
J4_1 Sauf que. D'un côté du canal, la voie est interdite aux vélos. Pourquoi ? On ne sait pas. Des riverains aux longs bras ? Ou, tout simplement et comme l'indique le panneau, pour ménager un espace de tranquillité aux promeneurs pédestres. De l'autre côté, des travaux interdisant l'usgage de la voie. Et le vélo ? Il passe par où ? On ne sait pas non plus. Une déviation pour les vélos ? Une modification provisoire des règles de circulation sur cette rive ? Vous rigolez ? Que ces sous-usagers se débrouillent... "La Région améliore la voie" ou quelque chose du genre est écrit sur le panneau annonçant les travaux et l'interdiction de passage. On rit jaune dans ce paysage verdoyant, et on se retrouve dans le bleu. Un dispositif légal devrait être imposé : tout gestionnaire de voie cyclable doit prévoir une déviation en cas d'interruption provisoire de cette voie. Peut-être aussi que le mille-feuilles administratif français est en partie responsable de cette incurie à l'égard des usagers. Faudrait voir à se causer les gars !
J4_2 Clocher granitique découpé, et promesse de café. Pour savoir où est le café probable, il faut lire la carte IGN Top 100. Une commune de deux fois plus d'habitants que celles alentours a toutes les chances d'offrir des services au randonneur. Ce type d'information n'est pas donné par un GPS même pourvu d'une cartographie détaillée (j'ai la V3 Pro IGN sur mon petit écran). A tort.
J4_4 J'arrête de ronchonner et me trouve très satisfait de ces panneaux très informatifs près de Montreuil-sur-Ille.
J4_9 Panneaux d'information, tables pour pique-niquer au confort, soleil, vent dans le dos, chemin de halage encore plus roulant par temps sec, et même un point d'eau. Presque le bonheur parfait du randonneur. Il manque toutefois une poubelle. Comme nous sommes propres, nous transporterons nos déchets dans la sacoche. Nous avons rencontré un cycliste sur VTT carbone très léger, avec un trou dans son tubeless, si léger qu'il n'avait ni pompe ni nécessaire de réparation. Nos vélos lourds sont plus autonomes.
J4_10 Nous reprenons notre tranquille cheminement ensoleillé vers notre but final.
J4_11 Deux d'entre nous ont gravi quelques centaines de mètres d'une côte à faible pourcentage pour arriver au pied de cette église.
J4_12 Une chaude terrasse nous tendait les bras en face. Nous y avons dégusté un café bienvenu après le repas de midi. Le troisième nous attendait au bord du canal, après avoir tendu son hamac entre deux arbres.
J4_13 A l'approche de la grande ville, les promeneurs se font plus nombreux des deux côtés du canal.
J4_14 Que fait sur une voie verte cet engin à moteur à explosion ? Il n'a pas le panneau du service des écluses.
J4_15 Une pénichette à l'accent espagnol.
J4_16 De plus en plus de monde. Dont pas mal de familles. C'est vivant, et ça cohabite gentiment.
J4_17 L'entrée de la ville, que l'on pourra estimer plus ou moins accueillante. Nous avons trouvé plus facilement cette fois (avec GPS) le trajet pour revenir au camping de Rennes. Dans la même zone (c'est le mot qui convient) il nous avait fallu les informations d'un crocodile-Dundee pour trouver le canal à l'aller. Ce personnage haut en couleurs, à la voix rocailleuse, botté et coiffé de cuir, avec veste kaki et pantalon de camouflage nous avait parfaitement renseigné. Merci à lui. Un squatteur des bois (ou un pêcheur ?) supplée parfois l'absence de panneaux.
J4_18. Et zou, je recycle le même cliché qu'au début. En arrivant, on raccroche le clou à l'arrière de la pétrolette. Chacun rentre ou rentrera le lendemain chez soi. Jusqu'au prochain voyage.
En bonus, les photos de Michel de ces United States of Armorica :
https://www.crazyguyonabike.com/doc/page/?o=mr&page_id=415869&v=2R