entre Ascencion et Victoire
Dans notre petit groupe, il est devenu coutumier que chacun propose à son tour une sortie, sur la journée, ou sur plusieurs jours. Françoise et Jacques ont proposé un aller-retour vers La Meilleraye-de-Bretagne et deux jours sur place. Cette tranquille bourgade rurale est située à une quarantaine de kilomètres à vol d'oiseau au nord-nord-est de Nantes. Partir de chez soi pour quatre jours, entre l'Ascencion et la Victoire de 1945, oblige à ne pas aller bien loin. Qu'importe. Le dépaysement est au coin de la rue. L'intendance est simplifiée. L'utilisation de l'automobile est inutile. Les travailleurs peuvent rejoindre le groupe facilement par le train. Les distances sont modérées et accessibles à tous, dont celles et ceux qui n'ont pas l'habitude du voyage à vélo, de circuler avec de lourdes sacoches, et de faire du camping quatre pattes sous une petite tente. D'autres préfèrent la chambre d'hôtes. Tous se retrouvent pour pédaler de conserve.
De Nantes à La Meilleraye de Bretagne, l'Ascencion
Le parcours du jour
http://www.gpsies.com/map.do?fileId=gyhsumdjedtahire
Le Fahrradfang Réalisation du projet Fahrradfang et tests a revêtu pour la première fois sa tenue de voyage. Il piaffe en se présentant à 9h40 place Royale à Nantes pour un départ prévu à 10h.
Le reste de la troupe est sur le pied de paix. En partant à pareille heure, nous affichons l'absence de pression, la distance contenue et l'allure débonnaire. Rien à voir avec le départ de huit heures pour cent kilomètres avec des vélos en carbone et en tenant la moyenne sous peine de déshonneur. François est passé nous faire un coucou avant de rejoindre des amis qui organisent un barbecue à proximité.
Après quelques kilomètres de tape-cul sur la voie verte reliant Carquefou et Ligné et avoir franchi les entrées et sorties trop étroites de cet itinéraire cyclable, nous pratiquons la pause méridienne à Saint-Mars-du-Désert (Saent-Mard-deü-Dezèrt en gallo, Sanctus Medardus de deserto vers 1500, medardus a heureusement été traduit), près de la statue enchâssée de la vierge où nous avons nos habitudes, au soleil, à l'abri du vent, pas loin du cimetière avec point d'eau et container. Mars était le dieu de la guerre des romains. Quant au désert, il ferait référence aux ravages faits par les Huns laissant les terres non cultivées, ou il évoquerait le marais créé par un barrage sur l'Erdre par Félix, évêque de Nantes au VIème siècle.
Les photos peuvent être vues en plus grand et meilleure qualité en cliquant dessus.
Le bourg se développe. A vingt kilomètres de Nantes, et des emplois, les lotissements fleurissent avec de modestes maisons en plastique et en couleurs.
Aaaaaah ! Ligné : son PMU, sa terrasse ensoleillée, son café chaud. Je n'ai jamais joué aux courses, mais je suis un fervent partisan des PMU.
La petite troupe s'envole de nouveau, devant des maisons plus traditionnelles en direction de petites routes hors de la voie verte trop inconfortable. A Ligné aussi, les lotissements se multiplient. La population est passée de 1600 habitants en 1968 à 4800 en 2013. Il faut deux voitures par ménage, plus les deux-roues à moteur quand les enfants vont grandir. La campagne se nourrit de pétrole. Les nouveaux sont à peu près tous de la même génération. Les 30-44 ans et les 0 à 14 ans représentaient en 2009 près de 55% de la population. Que deviendront ces bourgs quand les enfants seront partis ? Les classes des écoles puis celles du collège le plus proche fermeront, et les lotissements deviendront des maisons de retraite ?
A l'entrée de Trans-sur-Erdre survient une crevaison. Tiens, quel est le gentilé des habitants de Trans ? Transiliens et transiliennes (même pas un train à l'horizon pourtant) et non pas transsexuels comme l'a suggéré l'un d'entre avec un mauvais goût patenté. Le malade est confortablement installé en position latérale de sécurité. L'équipe médicale s'affaire. Avec le petit matériel et le petit savoir-faire nécessaires, la réparation se résout en un petit quart d'heure de rigolade en respectant la procédure : inspection du pneu pour constater que l'objet perçant est enlevé, grattage, encollage puis, une minute plus tard, pose de la rustine en appuyant bien fort, surtout sur les bords. Si le trou avait été plus conséquent, on aurait changé la chambre à air et réparé le perçage à l'étape. Les cyclistes disent plutôt "j'ai percé" que "j'ai crevé", car la confusion est possible avec "je suis crevé", ce qui arrive aussi.
Catherine achève le remontage de sa roue. On échange les trucs et on compare les matériels. Ainsi, chacun gagne en savoir-faire et en autonomie. Le travail est fait à l'ancienne : deux qui bossent, cinq qui regardent.
L'image bucolique des ânes dans le pré ne dit pas que pour parvenir au moulin de Montfriloux transformé en gîte, il faut grimper une côte conséquente. Enfin, conséquente pour nous habitants de la Loire Inférieure habitués à un relief plat comme une punaise.
Elles bouffent des kilomètres avec leurs grosses sacoches. Elles grimpent des côtes à la seule force de leurs jambes. Elles vont vent debout. Elles réparent les crevaisons. Et elles sourient. Les automobilistes stressés dans leur boite ne peuvent pas comprendre...
L'objectif du jour est atteint : l'église de La Meilleraye-de-Bretagne. Son architecture est quelque peu atypique pour la région. Elle a été remaniée au XIXème après avoir subi des avanies. En des temps plus anciens, les Condés et les Biré de la Jahotière y avaient leurs bancs-clos, peut-être pour avoir moins froid l'hiver.
Une petite pause bienvenue pour un trio de roturières sur un banc de plein-air.
Nous allons planter la tente dans un camping à la ferme. Le motard pendu est un point de repère bien visible.
Le repas du soir est pris en commun sur la table de pique-nique de l'étang, avec pour seuls bruits (ce soir-là) les coassements des grenouilles (en pleine saison des coassements) et les chants des oiseaux.
Premiers tours autour de La Meilleraye de Bretagne le vendredi
Le parcours du jour : La Meilleraye-de-Bretagne, Moisdon-la-Rivière, la Forge Neuve, le Moulin du Val, Abbaye de Melleray, tour du lac de Vioreau, La Meilleraye-de-Bretagne
La carte du parcours du jour : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=haedfponprcxtloq
Le profil du jour. Rien d'extraordinaire, mais rien de plat non plus.
Le volume sonore des oiseaux, pourtant conséquent, n'a pas encore réussi à faire sortir le quintette des campeurs de leurs abris. La fraîcheur de la température n'incite pas à s'extirper du duvet.
La petite troupe s'est mise en route. L'ancienne mine d'ardoises, signalée par un mur, intrigue. L'un s'est approché...
... les autres commentent.
Les routes sont décidément moins plates qu'au bord de la Loire. Elles sont très tranquilles. Les automobilistes sont calmes et respectueux sur les toutes petites voies que nous empruntons, un peu intrigués aussi, le tourisme à vélo n'est pas très répandu par ici. A tort. Françoise et Jacques nous ont préparé de beaux parcours. On se demande au passage ce que fumaient les habitants aux XIème siècle du côté de Moisdon-la-Rivière.
Jouin a pour origine Jupiter. La toponymie est une porte ouverte sur le passé. Cette église à l'allure qu'on attend dans un paysage de l'Ouest. Il est déjà près de onze heures.
L'intérieur est bien plus lumineux que ce qu'on pourrait croire vu de l'extérieur. L'orientation au Levant n'y est pas étrangère, ni la peinture blanche dans le choeur. Les écrans plats sont assez probablement postérieurs au XIème siècle.
Les bavards se sont installés à la terrasse du bistrot. Ils ont causé avec le facteur, lui aussi voyageur à vélo, et qui se préparait à un périple vers le Portugal, et avec un paraplégique sur un tricycle adapté et électrifié, restaurateur de vélos anciens. La place du village demeure l'agora. Les autres commençaient à s'impatienter.
Quelques kilomètres plus loin, sur la commune du Grand Auverné, le site de la Forge Neuve témoigne de l'activité minière des XVIIème et XVIIIème. Le Pays de Châteaubriant, ou Pays de Mée, comportait nombre de mines et de forges de fer, alimentées en charbon de bois par les forêts environnantes et en eau par les étangs créés et les conduites forcées. L'exploitation sur ce site était industrielle, plusieurs centaines d'ouvriers y travaillaient l'été. Une bonne petite pente à 11-12 % nous attend à la sortie du site pour la digestion. Un peu plus loin, un raidard à 15 % achèvera de nous réchauffer.
L'arrivé au calvaire près du Moulin du Val. De style XIXème, il est cependant entouré de pierres comme un monument néolithique, avec couloir d'accès, cercle de pierres, grotte... le tout au sommet d'une colline d'où la vue se perd sur la lande environnante. La Loire-Atlantique est peut-être en Bretagne après tout.
Julien triomphe au sommet.
Le changement d'ambiance est radical à l'Abbaye Notre-Dame-de-Melleray, avec des bâtiments de facture plus classique. Cette abbaye cistercienne depuis le XIIème jusqu'au début du XIXème est devenue ensuite trappiste. Les moines se raréfiant, la communauté du Chemin Neuf les remplacera définitivement en septembre 2016.
On se demandait où il habitait. On a trouvé.
Une éminence, un affleurement de cailloux, et hop ! Une croix. Le lieu est tout simple, un peu à l'écart de l'Abbaye, et sans doute propice à la méditation.
Le lac de Vioreau, dont voici le barrage, est un réservoir de 200 ha, aujourd'hui utilisé pour les sports nautiques et la pêche. Il a été conçu au début du XIXème, sous Napoléon, pour alimenter le canal de Nantes à Brest. Le pays ne connait pas le même développement qu'un peu plus au sud (Ligné, Saint-Mars-du-Désert). Ici, point de lotissements modifiant la physionomie des bourgs. L'histoire, notre histoire, est partout en ces lieux à peine éloignés de la métropole, à 45 km au nord de Nantes et 20 au sud de Châteaubriant. Un petit paradis pour le tourisme à vélo.
Même en laisse, les chiens ne peuvent s'y baigner.
Pédaler, ça creuse.
Pour les distraits, je le répète pour la troisième fois : les hameçons triples sont interdits. Na.
Le début de la rigole alimentaire destinée à assurer le niveau d'eau du Canal. "Construite de 1833 à 1836, la rigole d’alimentation (appelé aussi Petit Canal ) relie le grand réservoir d’eau de Vioreau et son barrage au bief de partage de Bout de Bois, à proximité de l’écluse du Pas d’Héric. D’une longueur de 21,3 km, la rigole est un véritable petit canal d’environ 1 mètre de profondeur. Lors de sa construction, pour assurer une pente constante de 14 cm par km, tout en franchissant les diverses vallées existant entre Vioreau et le canal, il a été nécessaire de construire 4 aqueducs (appelés Arcades) ainsi qu’un tunnel long de 600 m permettant d’éviter de suivre les méandres des courbes de niveau." (source : http://www.valderdre.fr/xjml517/index.php?option=com_content&view=article&id=98&Itemid=60) Nos ancêtres de toutes les époques fabriquaient des trucs invraisemblables avec des moyens limités, et beaucoup d'intelligence. Nous nous contentons de les parcourir à petite allure sur nos bicyclettes.
Il était encore tôt. Le nombre de kilomètres était modéré. En complément de programme, un tour du lac à vélo est tenté. Un tour à la Françoise, chacun sa spécialité, avec trous et bosses, racines, cailloux et boue, et quelques passages encore plus scrabreux où la chaîne de solidarité se met en place pour permettre le franchissement par toutes les machines. Koh-Lanta, petit bras.
Après, ce fut le retour au camp, la douche, le repas du soir et une nuit au sommeil bien meilleur que la veille.
Deuxième tour autour de La Meilleraye de Bretagne le samedi
Le parcours du jour : La Meilleraye-de-Bretagne, Bonnoeuvre, Riaillé, Vioreau, La Mailleraye.
le lien vers la carte où l'on peut zoomer à loisir : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=sltvhlbsmruwesmo
Le profil du jour : ce n'est pas l'Alpe d'Huez, mais pas plus plat que la veille.
Il est 7h30. Le petit matin demeure frais. Les oiseaux et les grenouilles sont à fond depuis un moment. Les indiens sont encore dans leurs tipis.
Les truies et les petits cochons roses sont par ici des animaux de plein-air, comme les cyclistes.
Pierrette nous a rejoint la veille par le tram-train. Nous faisons le point au café du bourg devenu notre QG. Julien a prévu des réserves de M&M's par paquets de 500 gr. La diététique sportive, c'est bon pour les sportifs. Les commerçants sont aimables. Le gars de la supérette garde dans son frigo deux des yaourts du lot de quatre acheté le soir que nous récupérons le matin. Les boulangères ne manquent pas d'humour. Elles affichent quelque chose comme ça sur leur porte : "Essayez de pousser, si ça ne s'ouvre pas, essayez de tirer, si ça ne marche pas non plus, c'est que nous sommes fermés". Elles sont tout aussi terribles à l'oral.
Bonnoeuvre a conservé le profil typique des bourgs de la contrée.
Déjà une heure de route, il est temps de prendre un deuxième café. Le groupe compte une proportion non négligeable de cafetières ambulantes. Au vu des affiches du bistrot, dont on admirera l'esthétique rurale, il se confirme que la contrée est favorable aux balades pédestres et cyclistes.
Miam.
Bonnoeuvre vu de la retenue d'eau sur l'Erdre. Deux d'entre nous ont trainé au bistrot. Ils sont ensuite allés trop loin sur la départementale toute droite. Ils se sont alors rendu compte que les automobilistes, comme ailleurs, sont énervés, intolérants, dangeureux et pas du tout disposés à partager la route avec des cyclistes. Des concentrés d'abrutis en boite. Rien d'étonnant au vu de ces comportements que la mortalité routière reparte à la hausse.
Les cafetières ambulantes ont quitté le pique-nique pendant la sieste pour rejoindre directement le bistrot de Riaillé en face de l'église qui prend des allures de cathédrale.
On peut cliquer sur les photos pour les agrandir.
Deuxième passage avec goûter sur le barrage du Grand Réservoir de Vioreau, sans en faire le tour par des chemins improbables cette fois.
La vanne pour réguler l'eau dans la rigole.
Le mécanisme d'origine, fin XVIIIème, a été installé il y a près de 220 ans.
Derniers tours de roue avant de rejoindre la base pour la dernière nuit précédant le retour. Déjà. Au camping, dans l'empressement à payer, il y en eut pour verser une partie ou trop. Il fallut ensuite régulariser. Rien de bien compliqué, à peu près comme pour calculer les parts d'héritage après des dons manuels. Il suffit de ramener au montant du par chacun, puis d'égaliser les paiements en donnant à ceux qui ont trop donné, ou en faisant payer à ceux qui n'ont pas payé ou pas assez. Je suis très nul en math et en sciences, mais ce genre de petite arithmétique, digne des problèmes de baignoire qui se vident et de trains qui se croisent, me semble plutôt amusante.
Le jour de la commémoration de la Victoire du 8 mai 1945, le retour à Nantes
Le parcours du jour : La Meilleraye-de-Bretagne, le Mont Friloux, le Mezay, Trans-sur-Erdre, Ligné, Saint-Mars-du-Désert, Mauves-sur-Loire, Nantes
La carte de l'itinéraire du retour : http://www.gpsies.com/map.do?fileId=mdhkcwgiovajeuph
La troupe au grand complet peu avant le départ du retour au matin du quatrième et dernier jour. Le patron du bistrot a gentiment accepté de prendre la photo. La patronne est sortie sur le pas de sa porte. Une bien belle brochette comme on aimerait en voir plus souvent.
Les vaches noires et blanches au pied du Mont Friloux, après la descente à plus de 50 km/h.
A l'approche de Trans-sur-Erdre, au lieu-dit Le Mezay, patatras ! Pierrette a cassé, non pas le pot au lait (désolé ! Pas pu m'empêcher...) mais la vis de son chariot de selle. Soit elle rentre en danseuse, mais 50 km c'est trop, soit on trouve une vis de 10 de la bonne longueur.
Les fluos quémandant la vis.
Alleluia ! Bruno brandit les deux vis trouvées auprès des habitants. La plus longue, celle qui sera installée, a été trouvée au Mezay, chez un monsieur qui rentrait tout juste chez lui et l'a ôtée d'une cheville destinée à fixer des meubles verticaux sur un mur. Gaël, que l'on voit à droite, boulanger de son état et en week-end dans l'exploitation de ses parents à La Motte, a fourni le gros boulon pour servir d'entretoise à cette vis un peu longue que Julien va installer avec la clé également fournie par Gaël décidément providentiel. D'ailleurs, si l'on en croit l'étymologie celtique, Gaël signifie "le généreux". Bien porté. Pierrette est repartie assise. Ouf ! Il faut être un peu Macgyver pour voyager à vélo. Dans l'association de cyclistes urbains dont nous faisons tous partie, un atelier participatif permet d'apprendre le petit nécessaire à l'autonomie.
Encore une jolie maison en plastique, ou plutôt bénéficiant d'une IPE (isolation par l'extérieur). Elle garde sa silhouettte ancienne bien reconnaissable, mais sa couleur et son aspect changent.
De nouveau, le pique-nique est pris près du plan d'eau de Ligné. Il ne fait pas chaud.
Le Fahrrandfang se prête bien au chargement. Le petit moteur d'appoint Bafang est agréable. Le vélo Fahrradmanufaktur T-300 à cadre acier avec toutes les attaches nécessaires pour boulonner les porte-bagages est conçu pour le voyage. Il atteindra bientôt les 1000 km et n'a toujours pas pris une goutte d'eau en route. Qui a dit qu'il pleut en Bretagne ?
Comme la veille, les cafetières sont parties pendant la sieste. Mais Saint-Mars-du-Désert est désert. Pas un café ouvert, pas une mobylette. Les cafetières patientent sans siffler.
Les voilà ! Quatre voitures, deux cyclistes, on frôle l'embouteillage. Le drapeau national flotte près du monument aux morts en ce jour de commémoration.
Au pied du grand arbre de Mauves-sur-Loire, la collation est de rigueur.
Plus que quinze kilomètres de plat vent dans le dos sur la Loire à Vélo et nous serons de retour dans nos pénates respectives au terme de 260 km de vélo et un peu plus de 1800 mètres de dénivelé positif. Merci à tous de l'agréable compagnie, et merci à Françoise et Jacques pour ces beaux parcours. On se retrouve dès le prochain week-end prolongé.