de Nantes au Mont-Saint-Michel et retour

Le projet de ce voyage en solo d'une semaine s'intitulait "Mont Saint Michel". En résumé : MSM. J'avais repéré les campings et les supermarchés comme points d'intérêt que j'ai engrangés avec les étapes dans mon GPS. Voici le parcours global :

Le détail de chaque étape, avec téléchargement pour GPS, est visible là : détails étapes Mont-Saint-Michel On y verra qu'on peut choisir un voyage de sept jours, à peu près comme je l'ai fait, en prenant l'étape n°3 entre la 2 et la 4, et le voyage fera sept jours. Si l'on préfère, il est possible de couper en deux cette étape 3 un peu longuette et collineuse et de la remplacer par les étapes 3bis et 3ter, le voyage fera alors huit jours.

MSM01 de Nantes à Châteaubriant (Loire-Atlantique)

L'itinéraire est visible dans le détail sur carte en suivant le lien MSM01-65K-Nantes>Châteaubrian On peut ensuite zoomer en cliquant sur "mode plein écran" puis avec la mollette de la souris ou les boutons "+" et "-"

Les sacoches sont en place. La batterie est chargée. La boulangerie a été dévalisée. Reste à pédaler vers le Nooooooord.

Les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.

Sucé-sur-Erdre, et ses chicanes étroites qui donnent envie de se chicaner avec les aménageurs de véloroutes et voies vertes parce qu'elles sont trop étroites pour être franchies sans encombre avec un vélo lourd et large. On trouve aussi à Sucé des bananes, des kiwis, des avocats, et des yaourts. Je ne suis pas descendu au port, que je connais, mais si vous passez par là, allez-y voir.Halte pour pique-niquer aux Arcades après Nort-sur-Erdre, ainsi nommées car de petits ouvrages d'art permettent à la rigole, ou petit canal, arrivant du réservoir de Vioreau de franchir la vallée de l'Erdre pour aller alimenter en eau le canal de Nantes à Brest. La photo ne fait pas figurer le pain, qui est l'aliment de base, et s'accompagne d'une bonne dose d'eau pure et sans mélange.La batterie est chargée me disiez-vous, mais où est-elle ? Dans la sacoche. Voici le câble qui mène au moteur.Depuis mon dernier passage les éoliennes ont bien poussé.J'espérais un café à Issé. Je n'ai trouvé que des commerces fermés. La photo n'est pas représentative de la bourgade, pas vraiment plus désolée qu'une autre. Elle traduit néanmoins le sentiment que j'ai eu en passant par là. Je me suis heurté à la conjugaison de la deuxième semaine d'août et de l'heure de la sieste.Ce soir au camping municipal de Châteaubriand, la température est clémente et le temps sec. L'installation électrique peut rester dehors à l'ombre sans risque. J'y séjourne de loin en loin, juste avant la reprise de la saison sportive. A chaque fois, de jeunes footballeurs tournent en rond autour du terrain tout proche et dans les allées du camping. La tente est à planter. D'abord on étale la chambre.Puis on déplie l'armature sur laquelle on clipse la tente.Il ne reste plus qu'à installer le double toit et la maison est prête pour la nuit. Cette Hubba Hubba de MSR me convient bien avec ses parois verticales donnant une bonne impression d'espace, ses ouvertures de chaque côté et ses absides permettant d'y ranger les sacoches.Le vélo, et surtout la console, le moteur, les commandes et les liaisons, est protégé de la rosée et d'une ondée inopinée par une bâche de jardin fixée au sol par quatre sardines.Vient le temps de la douche et de la lessive, avant d'observer son environnement. Dans ce camping, les prises de courant sont un peu rares. J'eus donc droit à la "danse de la prise" où chaque nouvel arrivant cherchait à enficher et s'excusait de devoir pénétrer dans mon pré carré où était situé le plot.

Un couple s'est plus particulièrement gourmandé. Le monsieur tenait absolument à ce que son épouse aille récupérer la prise de l'autre côté de la haie qu'il enfonçait comme il pouvait dans le feuillage. Elle était très gênée d'avoir à pénétrer sur un autre emplacement que le sien. Il n'avait en tête que d'assurer son branchement, et n'était pas sûr du tout d'avoir assez de câble pour y parvenir. Au bout d'un quart d'heure de danse autour de ma tente, il a semblé s'apercevoir de ma présence et s'est excusé d'avoir piétiné mon herbe. Il y avait bien un autre plot, dans un endroit qui eut davantage convenu à un campeur sous tente, car bien plus herbeux, mais la jeune femme de l'accueil, toute nouvelle et bien désolée, ne savait pas faire fonctionner les prises de cet autre plot. A part ce détail qui m'a amusé, ce camping est très convenable.

Pendant ce temps, les footballeurs ont continué de trottiner, certains trainant sérieusement la patte au troisième ou quatrième passage, s'attirant les encouragements ironiques des ventripotents calés dans leurs fauteuils sous leurs auvents devant une bière et des cacahouètes. Je détestais faire des tours de terrain. Les trainards n'en savent rien, mais la plupart des beaux gosses qui sont loin devant deviendront des bidochons dans quelques années.

MSM02 de Châteaubriant à Vitré (Ille-et-Vilaine)

Le parcours MSM02-56K-Châtaubriant>Vitré

Le profil

Le GPS, c'est bien pratique. La carte et une boussole, c'est plus sûr. Le cap n'a presque pas changé, et s'oriente nord-nord-est.Auraient-ils ajouté les demi-cercles pour avoir quatre façades ?Les abords de Retiers sont en train de s'enrichir d'une bretelle. J'ai travaillé dans ce bourg. Il y a prescription. L'usine à lait est encore plus grande qu'elle n'était il me semble. Au début, elle ne nommait La Roche aux Fées, marque célèbre dans les années 60 marque La Roche aux Fées La Roche aux Fées est d'abord un monument mégalithique impressionnant, qui vaut le détour si on passe dans la région dolmen La Roche aux Fées

Les routes montent et descendent de 60 à 100 mètres d'altitude environ. Les faux-plats dominent (2/3%), avec des pentes un peu plus relevées en haut parfois (5/7%). Le seul raidar (10/12% sur quelques dizaines de mètres) aura été pour sortir du trou près de l'étang de Marcillé-Robert, dont l'église offre une ombre bienvenue, et des toilettes où je me suis ravitaillé en eau.Le tapis de sous-sol, une couverture de survie réutilisable, plus épaisse que les autres, a rapidement séché.La température s'élève à 30/32° C à l'ombre, et davantage au soleil. L'ombre est parfois rare. Le transformateur EDF pourvoit. De quand datent ces banalités en béton que l'on voit partout à la campagne ? Difficile à déterminer, je n'ai rien trouvé à propos de l'esthétique, la forme, la taille ou la couleur de ces bâtiments (très moches), sauf quelques échanges sur un forum de maquettistes. A vue de nez, ça pourrait être des années 50 ou 60. Sur l'histoire de l'électrification de la France, réalisée pour l'essentiel entre les deux guerres mondiales, on pourra consulter le Guichet du Savoir : électrification de la France

Plus je m'éloigne de Châteaubriant, plus les routes départementales sont petites et peu fréquentées. Cinq bagnoles au kilomètre au début, puis une tous les deux ou trois kilomètres, et autant de tracteurs, et une seule voiture depuis Marcillé-Robert il y a bien sept ou huit bornes. J'espère que la route Bais-Vitré sera aussi claire. Le jeu de mots est facile, et donc indispensable. Cliquez sur la photo pour l'agrandir et mieux voir les vaches qui m'ont vu. Les troupeaux sont organisés. La bête la plus à l'extérieur et/ou la plus proche de l'éventuel danger montent la garde pendant que le reste broute paisiblement.

L'église de Bais.

Ses figures un peu étranges.

La proximité de la mairie de Vergéal offre un banc dans une ombre épaisse et ventilée. L'endroit est propice et la pause s'impose.Le bruit des véhicules circulant sur l'E50 s'entend à des kilomètres. Où vont tous ces martiens enfermés dans leurs boites ?

Le camping municipal de Vitré est joliment fleuri et tenu. Les sanitaires sont flambants neufs et ont été installés avec goût.

Le seul "camping à insectes" que j'ai jamais vu.

Je me suis hâté d'installer les abris, quelques gouttes commençaient à tomber. Je craignais l'averse orageuse, qui ne vint pas.

MSM03 de Vitré à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche)

J'avais prévu ce parcours MSM03-67K-Vitré>Saint-Hilaire-du-Harcouet

Comme il s'est avéré un peu long et peu facile, on pourra le couper en deux, mettre un jour de plus, et faire halte à Fougères en faisant ces deux étapes au lieu d'une : MSM03bis-35K-Vitré>Fougères MSM03ter-37K-Fougères>Saint-Hilaire-du-Harcouët

Le profil envisagé :

et j'ai fait à peu près ça (il manque 10 km et 150 m de dénivelé par rapport au réel) : MSM03réel-74K-Vitré>Saint-Hilaire-du-Harcouet

La bruine assombrissait la ville de Vitré au départ.Le château en paraissait encore plus austère.

Le parcours suggéré par le GPS me fit passer par de jolis endroits, bien escarpés.Au vu de la trace enregistrée, j'ai eu du mal à trouver la voie verte à Fougères. La faute à des déviations, à une totale absence d'indications pour rejoindre cette voie verte et de prise en considération des cyclistes dans ce bled en cas de travaux, voire en général.

Sur le papier, ça n'a pourtant pas l'air si sorcier de trouver la voie verte le long du Nançon. Cette voie censée mener peinardement le cycliste jusqu'aux portes de Saint-Hilaire-du-Harcouët est représentée par le trait rouge.Cette voie enfin trouvée m'accorda un moment de grand calme dont j'avais bien besoin après les agacements pour trouver la voie. Bah! Il faut bien une petite difficulté de temps en temps, sinon, on n'a pas de souvenirs.De petites pancartes avec un logo de vélo disent que ce cheminement serait adapté aux vélos pour aller quelque part. Mais où ? Les flèches indiquent plusieurs directions, de suivre la route et d'en suivre une autre. Aucune indication sur la prochaine agglomération ne renseigne le voyageur. Les aménageurs ont décidément un câblage exotique entre les méandres de leurs cerveaux. Je sais que mon cap est grosso modo vers le nord. La voie est peu roulante et mon lourd vélo s'enfonce dans le sol meuble et humide.

La voie verte n'est prioritaire sur rien, même pas sur des chemins agricoles utilisés les jours de grande affluence par deux vaches et un tracteur. Certaines chicanes sont si étroites qu'elles me contraignent à mettre pied à terre pour les franchir. La Loire à Vélo se proclame, à juste titre, destinée à un usage familial. A qui est destinée cette voie ? Certainement pas aux utilisateurs de remorques, tandems, tricycles, troisième roue et vélos chargés de sacoches. Cette voie verte semble avoir été conçue pour décourager les cyclistes avec son revêtement aussi peu roulant que possible et ses chicanes trop étroites et répétées tous les deux ou trois cent mètres. J'ai choisi d'en sortir dégoûté entre Le Hec et Le Boulay quelques kilomètres après Fougères, pour suivre ensuite les départementales 798, 19, 108 et 15. La voie verte était déserte. Sur la route, j'ai croisé des cyclistes locaux à qui j'ai rendu leur aimable bonjour. Pas fous, ils ne prennent pas cette voie verte entièrement à revoir pour être utilisable par des vélos divers.

Par ici aussi, les éoliennes se multiplient. De l'électricité, il en faut. Mieux vaut qu'elle soit renouvelable. J'en ai eu bien besoin au cours de cette étape de 85 km pour 900 mètres de dénivelé positif. J'ai franchi bien des côtes au cours de cette journée bruineuse, avec des pentes atteignant ou dépassant par endroits les 10%. La Manche se mérite. Etant déjà venu par là, je n'ai pas été surpris. Il restait entre 20 et 30% de réserve d'énergie dans la batterie à l'arrivée, suffisant mais sans plus, les batteries au lithium-ion n'appréciant pas d'être déchargées au-delà de 80% de leur capacité.Le camping de Saint-Hilaire-du-Harcouët est labellisé "accueil vélo". Une boisson fraiche ou chaude est offerte à l'arrivée au cycliste. Un coin randonneur avec table et bancs est prévu. Au moins aussi correct qu'un autre, ç'aura été le moins cher du voyage (6.62€ avec la taxe de séjour et le branchement électrique). Les éclaircies sont revenues en fin d'après-midi. Comme me l'avait dit l'employé municipal de dessous sa burka à Vitré (pour procéder à l'enlèvement d'un nid de frelons asiatiques dans le camping), ce n'était qu'une petit dépression passagère. J'ai planté les abris sans attendre. Et quand j'en aurai assez de piquer des piquets le soir et de les dépiquer le matin...... je pourrai acheter ça. Ou pas.

Le triptyque nouilles-bananes-laitages m'a rapidement requinqué, sans oublier la bonne douche chaude. Le riz au lait des vaches heureuses était très bon.

MSM04 de Saint-Hilaire-du-Harcouët à Pontorson (Manche)

Je conseille plutôt de suivre la véloroute qui repique vers l'intérieur de la baie avant d'arriver au Mont-Saint-Michel. C'est d'ailleurs ce que j'indique sur le parcours de cette cinquième étape : MSM04-56K-StHilaireH>Mont-Saint-Michel>Pontorson La route le long de la côte est encombrée par de nombreux campings-cars et autres voitures tractant des caravanes qui vont relativement vite et la majorité d'entre eux ne s'écarte pas suffisamment des cyclistes pour qu'on se sente en sécurité. Le petit détour par les petites routes est bien plus sûr.

Le parcours effectivement suivi, très bien sauf la D75 à partir du lieu-dit La Barre. On tournera donc à gauche après Benuart vers COURTILS en restant sur le D313E-V40-EV4 (Eurovéloroute n°4) et on n'empruntera pas la D288 ni la D75.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Un profil bien plus calme que celui d'hier et même descendant

La voie verte au sortir de Saint-Hilaire est fort agréable. Roulante, avec des espaces suffisants aux entrées et sorties. Le recyclage de cette ancienne voie ferrée est une réussite. J'y ai vu de bon matin plusieurs jeunes couples de voyageurs à vélo. Il faisait sombre. Je voyais le faisceau de mon phare sur le sol jusqu'au milieu de la matinée sous les arbres. Le temps était très couvert. Les manchots sont meilleurs en voie verte que les bretilliens (gentilé des habitants de l'Ille-et-Vilaine, mais qui le sait?). Avec ma tenue de scaphandrier à pédales et mon air de chien mouillé (l'odeur aussi peut-être?), j'ai intrigué la boulangère d'Isigny-le-Buat, ainsi que la coiffeuse quand je me suis installé sur le banc, à l'abri de la pluie, face à son salon, dans le patio du petit centre commercial.Le seul incident "mécanique" du voyage aura été le décrochage de l'attache nylon qui retient le capteur de vitesse du petit moteur. J'en ai mis un autre, par sécurité, le deuxième tenait suffisamment. Je n'avais que du blanc, moins seyant que le noir sur le vélo. Du moment que ça tienne... La pluie n'aura duré qu'une demi-matinée. Les éclaircies sont revenues.

Belle demeure ancienne aux portes de Ducey, où le marchand de journaux et les bars sont ouverts. Le balisage sur la voie verte me le dit, le Mont-Saint-Michel est proche.Le panneau renseigne sur la difficulté qu'à représenté le franchissement des cours d'eau pour que le train atteigne la baie. Installé aux portes de la baie, il est aussi un clin d'oeil aux cyclistes qui arrivent de l'est (Paris) ou du sud (Fougères). Un autre panneau informe sur les véloroutes, voies vertes et équipements touristiques de la contrée. La Véloscénie relie Paris au Mont. Un habitant du nord de l'Allemagne avec qui je causais hier soir cherchait à savoir si la voie verte menait depuis Saint-Hilaire jusqu'au Mont. Il ne voulait connaitre que les voies vertes, réservées aux piétons, vélos, PMR, et parfois chevaux et cavaliers. Il ignorait les véloroutes utilisant des voies partagées avec les automobiles, à faible circulation et balisées pour les cyclistes. Sa pratique consistait à ne circuler que sur les voies vertes en faisant des allers-retours depuis le porte-vélo de son camping-car. C'est limité mais bien mieux, surtout pour une personne d'un certain âge, que de tout faire au mazout. J'ai rencontré plus d'un allemand maitrisant plutôt bien le français. J'ai toujours été trop fainéant pour apprendre les langues étrangères. Tant pis pour moi, ça m'ouvrirait des perspectives.Un des ouvrages d'art de l'ancienne voie ferrée, et les petites pancartes bien utiles pour savoir où on est et où on va.Echantillon de bestioles de la baie.Je le vois. J'y suis presque. Il est là, le gros caillou dans le tout plat avec son clocheton en haut.Le Mont-Saint-Michel, sa voie verte interdite aux vélos.Ses navettes (toutes récentes) trop larges pour la route (toute neuve), ont du mal à se croiser. Des promène-touristes plus rustiques que l'on entend arriver de loin. Les bus ont des flancs en bois (moche). Ceux de l'hippomobile sont en plastique.Il reste des pèlerins pédestres, équipés pour la pluie. L'un d'entre eux tirait une carriole. Ils étaient rigolards, contents d'arriver peut-être ?Les portes du barrage sur le Couesnon. Elles peuvent fonctionner dans les deux sens. En les ouvrant à marée basse, l'eau contribue à chasser les sédiments.Le vélo et le Mont vus du barrage.Je n'avais pas prévu de visiter. Monter les escaliers m'est difficile. Je ne voulais pas non plus abandonner mon vélo et mes sacoches sans protection sur le parking (o-bli-ga-toire). Je me suis quand même approché au plus près du grand barnum par delà ses installations périphériques pour faire cette photo.Le nez en l'air, je n'ai pas vu que le chemin en contrebas du passage en bois (interdit aux vélos), de sablonneux devenait rapidement franchement vaseux. Les deux cyclistes légers sont passés sans problème.

L'idée n'était pas fameuse avec un vélo lourd équipé de garde-boue. On ne peut pas être intelligent tous les jours. Là, j'ai atteint mon quota de bêtise pour la semaine, en me retrouvant roues bloquées.J'ai dévasé comme j'ai pu, à plusieurs reprises, avec des bouts de bois.Cap au sud. Le chemin du retour a commencé. Un fort vent de face a freiné ma progression jusqu'au supermarché de Pontorson où je me suis acheté une balayette, pour toilettes, qui m'a servi pour enlever le plus gros de la vase sur les sacoches, les garde-boue et les freins.La météo est malicieuse. Je suis passé deux fois dans ma vie au Mont-Saint-Michel. A deux reprises, le temps était vraiment très gris. Sitôt quitté le Mont, le soleil resplendit. J'ai tout étalé dans le camping le plus cher de la tournée. Super camping en effet, avec plein de trucs qui ne me servent à rien, comme une piscine et un sauna. Super cher aussi, 28€ pour 10m² de pelouse pelée, une douche chaude et un branchement électrique. Ils appellent ça un "forfait". Pas faux. Les sanitaires sont très confortables, avec une grande cabine de douche comprenant mitigeur et flexible. L'eau coule à volonté. Il est inutile d'appuyer toutes les vingt secondes sur le bouton-poussoir. L'ami Michel dit que l'on reconnait le campeur à la fin de l'été au cal à la pointe de son coude à force d'appuyer sur le bouton pour relancer la douche. Il y a même de la musique dans les chiottes. De la musique de m... évidemment, ça aide.

Comme dans d'autres campings "chics", les gens sont bien plus distants que le petit peuple des campings municipaux. Faire la gueule est un signe de distinction. Le seul gars chaleureux ce soir aura été le mendiant à la sortie du supermarché, un brave type dans la mouise avec son petit chien qu'il promène dans une boite pour chat sur le porte-bagage de son vieux vélo à la chaine rouillée. Je n'ai pas osé lui proposer de mettre de la bonne huile sur sa transmission. J'avais la burette et le temps. J'aurais dû. Il est scandaleux que des personnes soient dans cette situation. J'aime pas bien les curetons, mais M'sieur l'Abbé Pierre, reviens pousser ta gueulante, et amène aussi Coluche. Vous ne serez pas trop de deux.

J'ai été surpris par le nombre de personnes corpulentes. Je fréquente probablement surtout des cyclistes. Les gros que j'ai vus dans ce camping n'étaient ni vieux, ni pauvres, ni laids d'ailleurs. Quand j'étais petit, j'avais les bonnes joues d'un enfant bien nourri. Les maigrichons fils d'alcooliques (je ne me moque même pas, hélas) ironisaient sur mon physique. Un bout de croissance plus tard, je suis devenu mince. Toujours quand j'étais petit, les gros étaient rares. Je peux encore citer les noms des deux ou trois qui habitaient la même petite bourgade rurale que ma famille. Ils étaient juste très bedonnants, rien à voir avec les personnes surdimensionnées de partout que l'on voit un peu partout aujourd'hui.

Les personnes fortes aux visages cramoisis qui trottinent péniblement me font de la peine. Elles essaient de se conformer à un modèle social. Elles devraient plutôt pratiquer une activité portée, comme la natation ou le vélo. J'ai connu des gros sacrément puissants sur le plat. Avec un petit moteur pour les montées, ils éprouveraient du plaisir au lieu de se bouziller les articulations en souffrant. Ils n'en savent rien. Quand ils font du vélo, c'est sur des engins inadaptés, avec des développements beaucoup trop grands. Ces machines sont vendues sans aucun conseil dans de grandes surfaces d'articles de sport, ou au supermarché du coin, sont presque toujours de bien trop piètre qualité pour supporter leur poids, et les dégoûtent rapidement.

MSM05 de Pontorson à Saint-Médard-sur-Ille (Ille-et-Vilaine)

Le parcours de l'étape : MSM05-50K-Pontorson>StMédardIlle

la miniature de la carte Soleil plein poire dès l'aube. Je ne vais pas m'en plaindre.La température frisait à peine les 10° au ras du sol ce matin. J'ai suivi une petite route droite et plate parallèle au cours du Couesnon, très probablement l'ancienne voie ferrée, où je n'ai vu quasiment aucune voiture. A l'entrée d'Antrain, la station pour camping-cars permet au cycliste de refaire le plein d'eau ("le plein d'Antrain", pour ceux qui ont la comprenette ralentie).Le GPS me dit que ça va descendre et après que ça va remonter.En effet. Le paysage est agréable. Il semblerait que cette voie soit une véloroute, j'y vois par ci par là des silhouettes vertes de cycliste sur des panneaux, et toujours rien sur où ça va. Je suis passé par les châteaux de Bonnefontaine et de la Balue.

La Balue.

Pour atteindre Bazouges-la-Pérouse, petite cité de caractère aux maisons en granit témoignant d'un passé prospère, la descente est sympathique et la montée qui suit affirmée.Les arts y ont une place privilégiée. Les murs sont agrémentés de photographies des habitants.

Les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.

Je ne pouvais m'arrêter que là pour prendre un café. Le patron s'apprêtait à fermer. Il installait sur ses chaises des housses en plastique, en prévision de l'arrivée dans l'après-midi d'une équipe de vététistes, qui, par nature, adorent se crotter.Autoportrait de l'artiste (?!) au chapeau. En agrandissant l'image, on peut voir qu'il est grand temps d'acheter un collant neuf, ce que j'ai fait au retour collant d'échauffement. J'avais sorti quelques affaires pour les sécher sur le banc près de l'église de Marcillé-Raoul. Etant déjà passé à Marcillé-Robert, je m'attendais à traverser Marcillé-Roger puis Marcillé-René, etc. Et puis non.L'église de Feins.

Nous sommes bien encore en Ille-et-Vilaine, les parcours fléchés pour vélos ne disant pas où ils vont.

Je n'étais pas mécontent de retrouver le canal d'Ille-et-Rance, son chemin de halage de qualité, avec des indications. Cette voie verte est gérée par la Région de petite Bretagne amputée quand les autres véloroutes et voies vertes sont gérées par le conseil départemental des bretilliens. Je crois. Malgré quelques éclairages sur le droit institutionnel, j'ai parfois un peu de mal avec le mille-feuille administratif. Chacun fait à sa sauce, sans réelle cochérence.

L'aire naturelle de camping de Saint-Médard-sur-Ille est bien adaptée aux campeurs à vélo. Trois familles de cyclistes, en sus de votre serviteur, y sont installés ce soir. Celle-ci se promène avec deux ou trois enfants, deux tentes, deux remorques, et un grand tarp pour protéger tout le monde. L'abri à droite sert au chien, un border collie. Une des remorques aussi sans doute.

Ces animaux au regard très vif et intense, aux yeux quelquefois bleus, ou vairons, sont des chiens de berger. Ils sont utilisés dans les concours de chiens sur troupeaux de moutons. Ils sont en général gentils, et pourtant d'une insatiable énergie. Celui-là ne dérogeait pas à la règle, foufou, charmant et bien élevé. Un chien qui n'exprimait aucune agressivité à l'égard des cyclistes, ce qui nous change agréablement des roquets et molosses qui hurlent sur les vélos de derrière leurs portails et grillages.

La commune a prévu des abris efficaces et sécurisés pour les vélos, ce qui m'évite d'avoir à piquer ma bâche pour mettre le mien à l'abri ce soir. Le seul petit inconvénient de ce camping est de devoir monter à la mairie pour y déposer le chèque du montant correspondant au tarif affiché à l'entrée. Petit inconvénient.

MSM06 de Saint-Médard-sur-Ille à Bourg-des-Comptes (Ille-et-Vilaine)

Pas de surprise aujourd'hui, j'ai suivi le parcours prévu pour traverser Rennes en reliant le canal d'Ille-et-Rance à la Vilaine MSM06-57K-StMédard-Rennes>BourgComptes

la miniature du parcours :

et son profil pépère

Un dimanche de la troisième semaine d'août, il ne faut pas s'en étonner. Je n'ai trouvé aucune alimentation ouverte entre Saint-Médard et Rennes, même en demandant.

Dans Rennes, la V2 est assez bien indiquée et j'ai rejoint le chemin de halage de la Vilaine. Facile ou presque, à condition de savoir que l'on veut suivre la V2. Qui connait les numéros des véloroutes, sans doute utiles aux techniciens mais abscons pour le voyageur ? Qui sait que la V2 va de Redon à Dinard ? En tapant "V2" dans un célèbre moteur de recherche, on trouve des informations sur l'invention de von Braun. Les communicants s'ingénient à trouver des noms publicitaires, rarement motivés. On trouve "Véloscénie" pour aller de Paris au Mont-Saint-Michel ou "Vélodyssée" pour la partie française de l'EV1 qui à terme reliera le sud du Portugal au Cap Nord en Norvège. Tout ça n'est pas bien simple au ras de la route, sans oublier que des tas de petits circuits pour faire dix bornes depuis le cul de la bagnole viennent croiser des itinéraires plus conséquents. Mieux vaudrait nous dire vers quelle villes et bourgades vont les véloroutes, comme sur les autres genres de routes au lieu d'afficher des noms et des indications incompréhensibles.

Ne trouvant pas à manger, j'ai fini par demander dans Rennes au GPS qui sait tout et qui marche à chaque fois : une passante autochtone, qui m'a aimablement indiqué l'arabe du coin du côté du mail François Mitterand. Dans la petite boutique bien tenue de ce couple aimable à l'accent prononcé et ouverte sept jours sur sept, j'ai trouvé tout mon nécessaire : sardines Connétable, pâté Hénaff, Danettes au caramel et un sandwich de bon pain fourré de poulet, de feuilles de salade et de tranches de tomates préparé sur place. On devrait prévoir ce type d'échoppe tous les dix à vingt kilomètres le long des itinéraires cyclables.

Un arbre est tombé sur la voie. Le service technique a fait l'intervention de première urgence : poser de la rubalise.

Les bornes en pierre posées le long du halage indiquent les kilomètres depuis Rennes. De nombreuses et nombreux joggeuses et joggeurs (orthographe anglo-saxonne, ne pas prononcer jaujeuze mais jogueuse) parcourent le chemin le long de la Vilaine, et plus au nord le long de l'Ille. A partir du km 5, elles et ils se font plus rares. On trouve alors des cyclistes et des marcheuses et marcheurs. Les plus lents ne sont ceux qui vont le moins loin. Comme à la Semaine fédérale à Dijon 2016 ils sont polis et m'ont souhaité bon appétit quand j'étais arrêté pour manger. Je confirme que la gent féminine est plus aimable et souriante que les mâles.

Le chemin est fort agréable. Aucun bruit de moteur n'en trouble la quiétude. Les graviers crissent sous les chaussures des marcheurs quand ils approchent. Les vélos sont plus furtifs.

Avant le croisement avec la D34 en arrivant du nord, le stupide ralentisseur doublé d'un très étroite chicane est toujours en place. Il me faut soulever le vélo (50 kg) pour éviter que le petit moteur tape dans la grosse bosse en béton. J'aurais bien volontiers mis un coup de marteau-piqueur dans le ciment, ou un coup de tronçonneuse dans les barrières, pour supprimer cette absurdité aussi inutile que nocive. Dommage, je ne dispose pas de ces équipements dans mes sacoches.Une cyclo-campeuse solitaire, impeccablement équipée tant en vélo qu'en sacoches, a peut-être cru que je jouais à la petite course quand je lui ai dit "coucou me revoilou" en la voyant de nouveau après qu'elle m'ait souhaité bon appétit quand j'étais arrêté. Tu parles que je m'en moque Charlotte d'être le premier ou l'antépénultième. Elle m'a répondu s'être arrêtée prendre un café. Un café ? Où ça ? Où ça ? Dans le village juste avant en montant cent mètres en direction de l'église. Voilà une information qu'elle est bonne. Encore un GPS correctement programmé. Sitôt dit, sitôt fait, demi-tour pronto. Avec le café on m'a donné un biscuit belge. Hihihi. Quand je suis allé à Crécy, là-haut dans le nord près de la baie de la Somme, on m'avait donné un biscuit breton.

Douce et tranquille Vilaine.

Le camping de Bourg-des-Comptes est sinon idéal du moins bien achalandé pour le touriste à vélo :

gestionnaire toujours présente, ou qui peut être là en quelques minutes en l'appelant sur son portable dont le numéro est affiché sur la porte du bureau,
électricité disponible sur beaucoup d'emplacements, avec 5 m de rallonge et la nécessité de recharger la batterie à l'abri de l'eau ce critère m'est important, la gestionnaire vérifiant que le courant passe bien avant installation sur l'emplacement,
produits alimentaires basiques en vente à l'accueil,
lavabos et éviers équipés de mitigeurs et de bondes, idéal pour bien rincer la petite lessive du jour,
grandes cabines de douche avec cloison pour ne pas mouiller ses affaires,
emplacements plats et herbeux délimités par des haies vives et arborés,
prêt de tables et chaises légères que l'on peut installer à sa guise,
à l'écart des bruits de circulation d'automobiles et de trains,
possibilité de pain frais le matin en le commandant le soir,

le tout pour 7€ par nuit hors électricité, moins cher si on est à plusieurs sur le même emplacement.

MSM07 de Bourg-des-Comptes à Blain (Loire-Atlantique)

A l'origine, j'avais prévu de m'arrêter au Gâvre, puis j'ai poussé jusqu'à Blain. MSM07-58K-BourgCptes>LeGâvre

Le profil ne le dit pas explicitement, mais le début du parcours est plutôt bien tapé, avec 400 mètres de dénivelé sur les 20 premiers kilomètres, soit un 2000 mètres aux 100 km, quatre fois plus que ce je fais en moyenne autour de Nantes. Relativisons. La montée du Grand Ballon, qui est très loin d'être ce qui existe de plus méchant, depuis Willer-sur-Thur représente un dénivelé de 974 mètres en 16 km, soit plus de 6000 mètres aux 100 km.J'ai laissé GPSies, site avec lequel je compose mes parcours Un site pour les parcours GPSies, se débrouiller tout seul pour me trouver les routes entre un point de départ et un point d'arrivée. Pour les étapes précédentes, le résultat m'a semblé satisfaisant. Je lui demande "vélo". Aujourd'hui, les routes qu'il me propose semblent plus rustiques. Là, ça va, c'est propre et roulant, et bien à l'écart des voitures.Heu, c'est moins bien. Le vélo devient difficile à diriger dans les cailloux. Je crois que je vais laisser tomber les ribins (chemins) du Tro (tour) Bro (pays) de Grand Fougeray, et reprendre le goudron. [La référence est le Tro Bro Leon belle course bretonne]. Ces chemins ne sont pas si déserts. On y croise la postière et des tracteurs. Les croisements se font avec beaucoup de prudence, force sourires, et un grand bol de poussière pour le cycliste.

Orientée côté parking, bien planquée dans les feuilles des arbres, invisible de la route, ne disant pas où elle va, cette pancarte remporte la palme d'or des bizarreries bretiliennes. Ils se sont surpassés. Ouaf !Le département de Loire-Atlantique voudrait bien rejoindre la petite Bretagne amputée. Il souhaite donc la bienvenue en breton, alors qu'on n'est pas dans un pays bretonnant. Les trois rivières sont le Don, l'Isac et le Brivet du nord-nord-ouest de la Loire-Atlantique, territoire plutôt rural. Je ne suis pas sûr que l'association correspondante qui avait vocation à promouvoir et developper un tourisme vert existe encore.La petite église du Gâvre dont l'architecture soulignée de blanc devient curieuse, alors qu'il existe d'autres exemples de clochers "pagode" dans le coin. Je ne me suis pas arrêté là comme prévu, car tous les commerces étaient fermés.Je suis allé jusqu'au camping du château à Blain.Les batteries à recharger chaque jour sont en cours de biberonnage.Ce soir, riz prêt en deux minutes, ou plutôt trois avec la préparation sans micro-ondes. Il faut commencer par faire bouillir 30 ml d'eau dans le fond de la casserole. Comment calcule-t-on le volume d'un cylindre déjà ? De mémoire, Pi x carré du rayon x hauteur. On peut en déduire la hauteur d'eau à mettre dans une casserole de 16 cm de diamètre. On peut aussi, sans se prendre la tête, faire comme indiqué sur le paquet, soit utiliser deux cuillères à soupe d'eau...Pas mauvais. Moins lourd et encombrant à transporter qu'une boite de conserve, et très peu consommateur de gaz.Autre problème technique : comment savoir que l'eau est à 85° C ? Allez, on va dire frémissante.

MSM08 de Blain à Nantes (Loire-Atlantique)

Le parcours (tel qu'il était prévu depuis Le Gâvre) : MSM08-62K-LeGâvre>Nantes

et sa miniature, où l'on constate que je n'ai pas choisi la route la plus directe mais de suivre l'Eurovélo 1 dite "Vélodyssée" qui suit en partie le canal de Nantes à Brest entre Blain et Nantes pour être dans un environnement agréable à l'écart des bagnoles.

Les bornes sur le chemin de halage du canal de Nantes à Brest indiquent le kilométrage depuis Nantes (au moins à ce bout-là). J'ai bien sûr fait un cliché au kilomètre 44.

J'ai bien fait de prendre le chemin des écoliers, sécurisant, agréable, bien traité, ensoleillé et tranquille. J'ai vu deux couples de touristes à vélo, toutes les autres étaient des cyclotes solitaires. Le long de la Loire à vélo : Nantes - Orléans - Nantes j'avais vu pas mal de groupes de jeunes femmes, et aucun de jeunes hommes. Les mecs sont au bistrot ?Le troquet de La Chevallerais était ouvert. Sur la porte, une annonce de recrutement pour une équipe de football où j'aurais pu avoir ma place.

Aimable attention du département de Loire-Atlantique. Bonne utilisation de mes contributions communes.

Un panneau récent avec une précision à l'ancienne. J'apprécie.

Panneau sur les éclusiers, que l'on lira plus facilement en cliquant sur la photo pour l'agrandir.

Détail du coin en bas à gauche de ce même panneau. Sur ces chemins de halage, la majorité des propriétaires de chiens les tiennent au passage des vélos.

La passerelle d'une écluse.

Manivelle et crémaillère pour manoeuvrer une porte.

La chaleur est de nouveau bien présente. La véloroute après qu'on ait quitté le canal est bien réalisée. Les indications sont claires.L'exemple d'une sortie de tunnel passant sous une départementale où la circulation se fait de plus en plus intense. Sas large, bandes blanches et réflecteur sur le poteau central, on peut y circuler à vélo, avec n'importe quel genre de vélo, même en conditions de visibilité limitée.

Je ne suis pas particulièrement chauvin. Nous avons aussi notre voie verte toute pourrie dans le 44, entre Carquefou et Saint-Mars-la-Jaille : revêtement trépidant et glissant sous la pluie, chicanes étroites, priorité sur rien. A éviter.

Autoportrait de l'artiste en tenue de cagnard avec cache-nuque humidifié pour se rafraîchir, un tout bête morceau de vieux t-shirt taillé en rectangle et coincé autour de la tête avec le casque. Avec plus de 35° C à l'ombre ce jour-là et l'arrivée dans le monde minéral citadin le nez dans les pots d'échappement, tout système de refroidissement est bon à prendre.

Le pont du Général de la Motte Rouge au-dessus de l'Erdre.

Une fois décrochées du vélo, les sacoches ne sont pas si impressionnantes.

Le lendemain du retour.

Le nettoyage du vélo et le rangement du bazar

Et je fais un petit bilan. Aucun problème de rien, pas bobo nulle part, zéro crevaison, aucun souci mécanique (ah si ! une attache nylon remise sur le capteur de vitesse et un nettoyage inopiné à la balayette après envasement stupide). Beau temps, belle mer, beaux canaux, beaux paysages, beau parcours. Le Mont-Saint-Michel est toujours à la même place.

Le seul intérêt de données qui suivent, valables seulement pour moi dans cette configuration et sur ce type de terrain, est de me permettre de disposer de bases pour composer les voyages à venir. Un peu plus de 500 km en 8 jours, soit 64 km par jour en moyenne. La consommation du moteur s'établit entre 4 et 6 Wh par km, soit une autonomie avec cette batterie pouvant varier entre 105 et 160 km avec une décharge complète, et plutôt entre 85 et 130 km à 80% de décharge. Les consommations les plus importantes se produisent quand il y a beaucoup de montées, à cause du poids important à hisser, et quand il y a beaucoup de vent contraire, à cause de l'aérodynamisme digne d'un camion-poubelle d'une randonneuse de cyclo-camping. La vitesse moyenne hors arrêts est comprise dans une fourchette entre 13,5 et 16 km/h. La vitesse moyenne arrêts compris (entre l'heure de départ du camping et l'heure d'arrivée au camping suivant) est comprise entre 8 et 10 km/h.

Le coût du voyage est peut-être d'un intérêt un peu plus large. Ce n'est qu'un coût marginal, ne tenant pas compte du coût du vélo, du matériel et de son amortissement, coûts qui sont sans doute les plus importants. Avec ces réserves, il donne néanmoins une idée. J'ai relevé toutes mes dépenses, et, en excluant le dernier jour qui introduirait un biais du fait de l'absence de camping le soir et de la nourriture prise dans le frigo famililal et non achetée au bord de la route, le coût moyen par jour s'établit à 28€. Ce montant se répartit comme suit : Sans surprise, les deux plus gros postes sont la bouffe et le camping, qui représentent chacun 40% du total. Les boissons sont les cafés et l'eau à bulle pris en terrasse des troquets.

Et les conditions météo ? Très correctes, peu ou pas de précipitations, températures modérées, sauf le dernier jour où le record de chaleur a été battu à Nantes à cette date.Je repars dans quinze jours pour un autre voyage à vélo, en groupe cette fois. Je vais donc effectuer une non rentrée que j'espère aussi réussie que la précédente.