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Les rives de l'Acheneau
Les rives de l'Acheneau est une balade thématique informelle, accomplie plusieurs fois au printemps et en été, qui a été organisée par un groupe de cyclistes à partir de Nantes. Il a existé un itinéraire plus officiel, dont on ne sait trop ce qu'il est devenu. Il existe bien un site Loire-Atlantique rando, qui fait arriver sur une carte interactive, à laquelle je ne comprends pas grand chose. Vous serez sans doute plus malin que moi pour en tirer quelque chose. La liste des randonnées sur la frame de droite n'est pas plus explicite, tous ces jolis noms supposant de déjà connaître les endroits pour s'y retrouver. Cette logique me déroute et je n'ai pas retrouvé mon Acheneau.
La carte de notre parcours et son descriptif littéral sont accessibles là
SO75 les rives de l'Acheneau à vélo depuis Nantes.
Voici la carte de ce parcours en PDF So75 lesrivesdelacheneauavelodepuisnantes (405.77 Ko) et de manière plus contemporaine pour être vue en détail sur écran SO75 Acheneau. On peut changer le fond de carte en cliquant sur "PLAN" qui est une liste déroulante et zoomer avec la molette de la souris.
Une autre carte, presque semblable, présente les points de repère utilisés dans cette page. On la trouve là SO75_avec points_rives Acheneau depuis Nantes. Ces parcours tournent dans le sens des aiguilles d'une montre. Le point 0, km0 est le croisement des deux lignes du tramway nantais, tout près de la maison ou naquit Jules Verne. L'Acheneau est situé dans le pays de Retz, en Bretagne historique, du moins depuis le IXème siècle. Le cours de l'Acheneau est mis en évidence ici le cours de l'Acheneau Pour voir les détails de cette carte, et de celles citées avant : après avoir suivi ce lien, cliquer sur "mode plein écran" puis zoomer avec la molette de la souris ou les boutons + et -. En voici une image simplifiée.
L'Acheneau débute dans un endroit inaccessible à vélo, à environ 3 km à l'ouest du clocher de Saint-Aignan-Grandlieu. Trivialement, il s'agit d'un déversoir du trop-plein de Grandlieu. Grand-Lieu est un lac de faible profondeur situé au sud de Nantes dont la surface varie selon les saisons. Son déversoir s'achève par le canal de Buzay avant d'alimenter la Loire.
Il existe une polémique à propos de l'Acheneau et du Tenu, un autre affluent de la Loire plus long que l'Acheneau. L'Acheneau serait l'usurpateur. Voir ici : usurpation La rivière d'origine est très probablement le Tenu qui se sépare de l'Acheneau à Messan et continue son lit vers les marais et la Loire ou plutôt aujourd'hui l'Ecluse Triple et les Champs Neufs. Un autre site propose de nommer cette partie commune à l'Acheneau et au Tenu l'Achenu. La position semble sage même si elle n'a pas (encore ?) été retenue par les géographes. Ce site offre aussi quelques vues anciennes Rivière Acheneau et canal de Buzay
Outre sa place dans l'histoire de l'abbaye de Buzay, dont il sera question un peu plus bas dans cette page, l'Acheneau (et le Tenu !) a été mis à profit par les vikings pour venir piller le pays vers le Xème siècle. Des places-fortes ont été érigées le long de son cours. Il en reste peu de traces visibles ailleurs que dans les archives. Un article de Jean-François Caraës, de la Société des historiens du Pays de Retz dit notamment dans le résumé :"Mottes féodales et manoirs fortifiés des invasions normandes aux guerres de la Ligue. L’Acheneau a été de tous temps une importante voie de circulation entre la Loire et le lac de Grandlieu et, avec le Tenu, le moyen de communiquer avec le marais breton et la baie du sel. Par ailleurs, l’importance militaire de l’Acheneau et du Tenu a été mise en évidence à l’occasion de chaque conflit."
Revenons à notre promenade à vélocipède qui nous a permis de suivre l'Acheneau à peu près autant qu'il est possible. Au point 1, km 19, nous sommes à l'écluse de Grandlieu, sur le D264 au sud de Bouaye.Vue sur l'Acheneau depuis ce pont en direction de l'ouest.
Nous sommes remontés vers la piste cyclable le long de la D751A vers Saint-Léger-les-Vignes. Bien cachée de nos jours presque sous le pont de la D751, une jolie statue de la vierge devait à l'origine faire face à l'Acheneau. Elle est située au point 2, km 23,5. Cette petite statue, accompagnée de symboles que je ne comprends pas, est visiblement entretenue et fleurie. Onze calvaires au moins, si j'ai bien compté, sont visibles le long du parcours. Ils n'ont pas la même élégance.Les rives de l'Acheneau, sous le bourg de Saint-Léger, ont été aménagées au km 24, point 3. Elles sont malheureusement interdites aux vélos. Mais bon, tant qu'il n'y a pas de pandore en vue et que l'on circule avec toute la prudence qui sied dans un parc pour piétons et plus encore près des jeux pour enfants... La cohabitation avec les familles se fait gentiment, à condition de s'aventurer prudemment et de dire bonjour, comme partout.
Vous aurez du mal à dire que vous n'aviez pas vu l'interdiction. Les méchants, ce n'est pas nous, mais la mairie de Saint-Léger n'a pas l'air d'être de cet avis. On aimerait quand même avoir des précisions sur les considérations qui ont mené à cet interdit qui nous semble intelligent.
Le franchissement du pont au point 4, km 25, sur la D751A entre Saint-Léger-les-Vignes et Port-Saint-Père qui donc était un port sur l'Acheneau.
Vue sur l'Acheneau vers l'ouest. Au fond, le château-villa de Grandville, de style néo-classique date du début du XIXème siècle.
Vue sur l'Acheneau vers l'est, toujours au point 4. L'été, en prenant la première à gauche, on trouve un terrain de camping au bord de l'Acheneau.Nous avons grimpé la côte de Port-Saint-Père et pris la départementale 103 jusqu'aux étangs de Briord, près du château éponyme, où nous avons bifurgué à droite sur la D270 pour rejoidre la D80. Ce parcours emprunte pas mal de petites départementales tranquilles et quelques voies communales. Les routes départementales changent de dénomination, et commencent à certains endroits par M au lieu de D depuis qu'elles ont été dévolues à la Métropole au lieu du Département. Ouf ! Elles gardent leur numéro et on s'y retrouve.
Au km 31, point 5, nous avons jeté un oeil sur le port de Pilon, son pont et ses abords.
Le pont de Buzon enjambe l'Acheneau au km 35 point 6.
La Vieille Blanche se jette dans l'Acheneau-Tenu, alors qu'elle s'est séparée d'un autre cours d'eau, la Blanche, qui elle-même se jette dans le Tenu un peu plus loin ! Ces cours d'eau ont été canalisés et se croisent en s'écoulant très lentement. L'eau passe parfois par-dessus la route l'hiver dans cette vallée entre Cheix et Buzon.
A peine un kilomètre plus loin, km36 point 7, on arrive à Buzon, une des plus anciennes et très probablement la plus grande des granges (domaine agricole où l'on cultivait des céréales) de l'abbaye de Buzay.Le petit calvaire de Buzon a toute une histoire à raconter. On appréciera, ou non, l'inscription du souvenir vendéen qui ne paraît toujours pas s'être remis des guerres civiles de la période de la révolution bourgeoise à la fin du 18ème siècle.
Merci à Bretagne actuelle d'avoir relevé ce calvaire, et de nous gratifier d'une plaque sans haine, et d'intérêt historique.La vallée de la Blanche, affluent de l'Acheneau, et le clocher de Cheix au fond.Le drainage par fossés aboutissant dans la Blanche est visible sur la saisie d'écran d'Osmand, et devant soi depuis la jolie petite route qui serpente au bord de cette vallée à partir de Buzon.
Au pont de la D103 qui franchit la Blanche, nous sommes au km37, point 8, toujours sur la commune de Rouans.La Blanche vue du pont.Il a un problème ce vélo ? Booooh, ça a l'air d'aller.
Au sortir de la vallée, nous requittons la D103 pour plonger à droite par la D403 (on se croirait chez Peugeot) vers l'ancien port de la Gravelle et le port de la Castière. Ces ports étaient d'importance à l'époque où les cours d'eau permettaient le transport des marchandises, parce que les routes étaient impraticables avec des charges.
Une 403 en Afrique, sans lien très direct avec l'Acheneau, à part le numéro du modèle de la voiture.
La Blanche nourrit l'Acheneau en aval du port de Cheix et en amont des ports de la Gravelle et la Castière.
Entre Gravelle et Castière, marais des Avortes, les animaux sont curieux. Pour voir la vidéo, cliquer sur les animaux sont curieux,
et les humains ne le sont guère moins. Ces marais, comme tous ceux autour de la vallée de la Loire, sont drainés par des fossés et des étiers, la hauteur d'eau étant régulée par des vannes.
L'homme au chapeau gris garde les chevaux pendant que le reste de la bande fait le plein d'eau au cimetière de Rouans. Une bonne partie de ce parcours des rives de l'Acheneau se passe sur la commune de Rouans, dont l'histoire millénaire est liée à celle du Tenu, de l'Acheneau et de Buzay.
Jean-Loup Hubert tourna le film "Le Grand Chemin" à Rouans en 1986 qui sortit sur les écrans en 1987. Les deux acteurs adultes principaux, Anémone et Richard Boringer, reçurent le césar de la meilleure actrice et du meilleur acteur en 1988.
Sur ordinateur, cette image peut être agrandie en cliquant dessus.
Le Tenu se sépare de l'Acheneau en amont de Rouans (étoile). Le pont de la D66 sur le Tenu est au point 9 km42 se prolonge par la chaussée du Pays de Retz entre Rouans et Messan, visible sur cette capture d'écran. La boussole en haut à gauche de l'écran nous dit que le nord est situé en bas à droite. Messan est donc bien au nord de Rouans. Ici aussi, l'hiver, l'eau passe parfois par-dessus la route. C'est le propre d'une chaussée, qui est ici une surélévation érigée pour permettre le passage dans un lieu humide.
Le Tenu, ancêtre de l'Acheneau, avec qui il fait lit commun sur la majeure partie de son cours.
Si vous êtes victime de la fracture numérique, vous pouvez vous référer aux panneaux, dont la commune est généreuse. Inutile de se mettre la tête à l'envers, le nord est bien en haut. La bande bleue, c'est l'Acheneau prolongé par le canal de Buzay.
L'Acheneau proprement dit s'achève par là, du côté du point 10 au km42.5 de notre balade. L'eau continue son chemin vers la Loire par le canal de Buzay après être passée sous cet autre pont de la D66 qui franchit lui l'Acheneau. Ce pont est moins dangereux que d'autres sur ce parcours car bordé de trottoirs.
Vue sur l'Acheneau depuis ce pont vers l'est.
Au point 11, km46, sur la D66, la "tour des corbeaux" est à peu près le seul reste visible de l'abbaye de Buzay, pourtant riche et prestigieuse au temps de sa gloire. On trouvera à cette page un aperçu de son histoire.
Petit résumé pour lecteurs pressés, offert par la commune de Rouans, qui peut être agrandi sur ordi en cliquant dessus.
Il reste aussi un puits que les bêtes ont investi.
Le canal de Buzay, vue vers le sud depuis le point 11 bis, le pont au-dessus de ce canal.
Au point 12, km46, le barrage avec vannes automatisées, via des capteurs et un réseau informatique, avant l'arrivée dans le canal maritime de la Basse Loire permet de réguler la hauteur d'eau dans l'Acheneau, le Tenu et les marais attenants, avec les contraintes dues à la hauteur réciproque du lac de Grand Lieu et de la Loire. L'écluse n'est plus utiisée même si la maison éclusière est demeurée avec ses faux airs de gare de chemin de fer de la même époque.
Une vue panoramique au point 13, km46.5 permet d'embrasser le canal de Buzay, le canal maritime de la Basse Loire (dit "de la Martinière" du nom de son écluse amont), et le pont-barrage-vanne de la percée de Buzay. Sur ordinateur, cliquer sur cette photo pour l'agrandir.
La percée de Buzay avec, à l'arrière-plan, un bateau qui passe sur la Loire.Parfois, les vannes sont ouvertes.Un des côtés du local technique du pont-barrage a été utilisé pour offrir une fresque pédagogique sur l'hydrologie du sud de l'estuaire de la Loire. La légende permet de mieux s'y retrouver.
Sur le panneau ci-dessous, on peut constater que le très faible dénivelé fait que l'eau peut couler dans les deux sens dans l'Acheneau, qui est donc une des très rares rivières dans ce cas. Curieusement, le cours inférieur du Tenu après sa séparation d'avec l'Acheneau semble être ici nommé ancien Acheneau, ce qui pourrait faire bondir nos tenants de l'usurpation, alors que le cours antérieur du Tenu a conservé sa dénomination en arrivant de sa source à Touvois. Le Canal Maritime de la Basse Loire est bien appelé par son nom et non de la Martinière comme à Nantes ou du Migron comme à Paimboeuf.
Cette photo peut être agrandie sur ordinateur en cliquant dessus.L'explication du double sens du courant de l'Acheneau est fournie sur un autre petit panneau. Il en va de même pour le Tenu et quelques autres cours d'eau de la région tant les pentes sont faibles.Nous quittons là l'Acheneau et le canal de Buzay pour longer le canal de la Martinière vers son écluse amont et le bateau mou situés au km50, point 14 et dernier de notre parcours, qui n'est pas fini pour autant puisqu'il nous reste 25 kilomètres à pédaler avant de rentrer à Nantes.Nous n'avons pas, cette fois, pris le bac - gratuit, car financé par le département de Loire-Atlantique, pour rejoindre le Paradis depuis le Pellerin (ancien passage sur la route de Compostelle) et les 17 km de tout plat pour arriver à la maison de naissance de Jules.Nous avons choisi de rentrer par de petites routes entre bourgs et quatre voies, non sans que quelques uns d'entre nous nourrissent au passage des chevaux qui s'ennuyaient dans leur pré, pas comme nous qui prenons plaisir à prendre l'air sur nos bicyclettes.Et à titre documentaire, voici le panneau avec l'Acheneau vélo "officiel" que l'on peut agrandir en cliquant dessus.