- Accueil
- préparer, vivre et terminer un voyage
- tout le bataclan à emporter sur le vélo
tout le bataclan à emporter sur le vélo
Le voyageur à vélo campeur est un escargot. Il ne va pas vite, et souvent pas vite du tout. Il transporte sa coquille et tout un bataclan. La bête doit être accompagnée du nécessaire, tout le nécessaire, mais rien que le nécessaire, aurait pu dire François Mitterand s'il avait été voyageur à vélo. Quoique. Le superflu aussi est utile, voire indispensable. Cette page est destinée aux cyclistes qui font dans le confort, donc plutôt le pesant, mais sans excès. Il s'agit là d'une vision quelque peu traditionnelle du voyage à vélo, genre poids lourd à cinq ou six sacoches.
La deuxième tendance chez les voyageurs est celle des légers-rapides. Ils sont souvent plus jeunes, plus sportifs, et acceptent des doses de souffrance bien plus importantes que les touristes lestés de bien-être. Leur équipement est différent de mon bataclan. Leurs vélos ressemblent à des machines de course avec des pneus larges et leur bagages se nomment "bike packing". Cette tendance a toujours existé, le Docteur Ruffier (1875-1965), énoooooorme rouleur, n'aimait pas transformer son vélo en brouette. Je suis impressionné par leurs exploits, mais je ne les envie pas. Leur manière est différente de la mienne. Je n'ai utilisé les gites et autres hôtels que par défaut, pour raison d'intempéries massives ou à cause de problèmes de santé. Mon mode d'hébergement préféré est la tente. C'est ce dont je parle ici.
Il existe aussi d'autres types de voyageuses et voyageurs à vélo, qui prennent l'avion (de ligne), ou le train, ou le bateau à voile pour aller d'un continent à l'autre ou d'un bout à l'autre d'un même continent ou même pays, et ont besoin de bagages légers dans un volume réduit à faire tenir par exemple sur un vélo pliant. Diverses pratiques sont possibles et toutes sont plus honorables les unes que les autres.
Le nécessaire varie selon les individus et l'état de fortune du voyageur. Je ne dirai pas grand chose du deuxième terme. Il influe sur l'encombrement et le poids, sans modifier la liste des trucs à emporter. L'indispensable ne doit pas être confondu avec le superflu. Le superflu est la variante libre, individuelle. Un amateur de musique peut choisir d'emporter un truc à bruits, et des boîtes de réserve de piles si tel est son bon plaisir. Au sens strict, c'est superflu, pour lui, c'est nécessaire.
Ce dont on cause dans ce qui suit en six points arbitraires pour présenter un ordre apparent.
1) Le nécessaire
- dormir : tente, duvet, matelas, manger : casseroles, cuire, s'habiller : imperméable, cuissard, socquettes, quantité de vêtements, tenue pour le froid (doudoune ou gilet polaire), couvre-chef, s'asseoir : fauteuil housse et dépliant
2) Le bazar environnant
- pinces à linge, ficelle, savon, porte-manteau, trousse de secours, miroir, brosse à dents, ciseaux à ongles, trousse à couture, couteau, lampe, serviette, shampooing
3) Les sacoches, ou la remorque
- les bonnes remorques, les sacoches éprouvées, les caravanes (!)
4) La sécurité
- réflecteurs, lumières et gilets
5) Le superflu
- le téléphone portable, l'appareil photo, la tablette et l'ordinateur, recharger tout ça
6) Le poids des bagages, la répartition des poids et volumes avec des exemples (et un tuto d'appli)
1) Le nécessaire
L'indispensable relève de trois fonctions de base : dormir, manger, s'habiller. On a aussi le droit de s'asseoir.
Dormir
Pour dormir, une tente, un matelas et un duvet constituent le minimum. J'en connais qui se contentent d'un hamac et d'un tarp. Grand bien leur fasse et peu me chaut.
La tente est légère, mais aussi grande qu'il faut pour ne pas s'y sentir à l'étroit. Un de mes premiers modèles était si petit que je croyais rentrer chaque soir dans un cercueil. S'habiller à l'intérieur relevait du contorsionnisme. Elle n'avait pas d'avancée pour y ranger les chaussures et le camping-gaz. Dur ! J'ai longtemps été content d'un tunnel de conception anglaise de 2,50 m de long sur 1,50 m de large, 1 m de haut, avec (presque) suffisamment d'espace pour y ranger les sacoches et les chaussures à l'extérieur de la chambre. Je suis passé à la Hubba Hubba, moins légère (1,7 kg) mais spacieuse avec ses parois droites. Je l'ai testée en allant au Mont-Saint-Michel (photos soir du premier jour). 500 roros quand même...
Pour le duvet et le matelas, autogonflant, les matériaux modernes combinent légèreté (moins de 0.8 kg pièce), confort et faible encombrement. J'ai ajouté un sac de compression pour le duvet et je range le matelas dans le sac d'origine du duvet. J'ai renoncé à mettre ces choses dans les sacs fournis à l'achat, je ne tiens pas à me casser les ongles à chaque rangement. Je fais du camping trois saisons (printemps, été et début d'automne), et utilise quand même un duvet en duvet (plus coûteux mais léger et très confortable), les traitements actuels de ce matériau traditionnel autorisent un usage en milieu humide. Ce n'est pas donné, comptez 100€ de duvet et 60/70 de matelas pour des choses légères, de petit volume, de qualité et durables, mais il faut ce qu'il faut. Moins cher, ça existe, plus lourd et plus encombrant aussi. Rien ne contraint à tout acheter au top dès la première sortie. Chez D4, ils font des matelas potables, de 25 à 40 €. Ceux qui préfèrent afficher des marques, l'étalement de l'investissement rend la dépense supportable et laisse le temps d'observer l'évolution du matériel et ce qu'utilisent les autres. Le marché est étroit, mais il n'est pas impossible de trouver de la seconde main.
A titre d'exemple, Au Vieux Campeur propose un échantillon représentatif de tentes de randonnée tentes randonnée et voici les sacs pour nuits fraîches de Rayon Rando (magasin à Nantes) sacs de couchage Rayon Rando Jetez un oeil chez Lafuma, marque française qui propose des produits intéressants.
Divers modèles de tentes de voyageurs à vélo, qui ont pour caractéristiques communes d'être assez grandes mais pas trop, tout en offrant confort et abri, pour un poids contenu. Pour alléger une tente à moindres frais, il est possible d'acquérir des mats plus légers que ceux d'origine.
En voici plein d'autres exemples reportage Daniel Clerc tentes cyclo camping
Manger
Pour me faire à manger et en matière de casseroles, de vaisselle et de moyen de chauffage, n'ayant pas à affronter de conditions extrêmes ni de contrées désolées, je n'ai pas de doctrine. J'autile un petit gaz de camping dont les recharges sont disponibles dans de nombreux commerces. J'ai fini par emporter une simple popote inox (casserole, couvercle-poêle, couverts, timbale) avec une petite passoire en plastoque (pour les nouilles) où je peux encastrer la popote pour gagner de l'espace. Je mange à même la casserole, et je n'emporte pas de torchon pour la vaisselle. Bien secoué, c'est quasi sec et l'inox ne rouille pas. Je connais des dames qui me regardent comme si j'étais un martien car je n'utilise pas de torchon de vaisselle. Et moi j'ouvre des yeux ronds quand elles sortent une nappe japonaise agréablement colorée et fort légère et peu encombrante. Les habitudes sociales ont la vie dure, mais la femelle est aussi adaptée que le mâle et prévoit également par exemple la petite fiole d'huile pour la chaîne. Allez donc voir le blog de ces deux voyageuses Biclous et bidouille pour constater qu'elles sont vraiment habiles en bricolage, et en informatique.
S'habiller
Pour m'habiller, les vêtements sont avant tout fonctionnels. Le pire est à prévoir. Huit ou dix heures sous la pluie, ça peut arriver. Un organisme à peu près normal peut le supporter, pourvu qu'il soit convenablement protégé. L'humain est ainsi fait qu'il doit impérativement recréer son micro-climat pour bien vivre. Même en plein été, le froid transperce tout sous la pluie en climat tempéré. Une tenue totalement imperméable, et respirante, couvrant de la tête aux pieds, est donc à prévoir. Ne lésinez pas trop si vous pouvez vous le permettre. Tout est gentiment expliqué ici : l'imperméabilité des vêtements par Serge Clerget Une veste très imperméable et respirante est un investissement dont vous vous féliciterez dès la première longue journée de ciel plombé et pleureur. Coté produits, je ne connais rien de mieux que Gore Tex. Inutile de prendre la veste à 400 neuros, celle à 150 est géniale en imperméabilité. Veillez à bien choisir les imperméables, et non les déperlants. Les vetements avec les membranes de chez Gore peuvent être trouvés à moindre prix que sur le site de Gore Bike Wear chez les gros marchands du web, genre Rose (allemand qui parle français), Bikester (allemand) Wiggle (britannique).... Surveillez les promos et les soldes, achetez le modèle de l'année précédente, la mode on s'en moque surtout sous la flotte ! Pour les accessoires : bonnet de casque, surchaussures imperméables, regardez chez Vaude qui fait pratique et pas trop cher mais m'a par ailleurs déçu en matière de qualité de vêtements (vestes, pantalons).
Le cuissard, du moins avec un vélo traditionnel, est le seul vêtement spécifiquement cycliste qui soit utile, si l'on excepte les chaussures et les gants. Essayez de pédaler cinq heures par jour, surtout par grande chaleur, avec des coutures qui vous rentrent dans les fesses et vous verrez dans quel état elles sont. On trouve de bons cuissards pour des prix bas chez les grands distributeurs d'articles de sport : Intersport, Go Sport, Decathlon... Je les préfère sans bretelles, ne serait-ce que pour ne pas avoir à me déshabiller complètement pour aller aux toilettes (dans un petit bois, sous l'ondée, en cas d'urgence...), mais aussi parce que je n'aime pas les trucs qui me tirent sur les épaules. Il est de plus en plus difficile d'en trouver sans bretelles pour hommes. Je sais, y'en a qui roulent en short sans cuissard. Tant mieux pour eux. Chacun gère comme il peut. Retenez que la douleur est anormale et il faut trouver une solution, dans la position, la selle, ou le cuissard. Les plus confortables et durables sont assez chers. Assos de nos amis suisses, c'est la grande classe, confortable et durable. Gore Bike Wear est un très bon compromis qualité-prix avec une riche collection de "sans bretelles".. Côté français, si la Bretagne est en France, nous avons les productions de qualité de Noret à Saint Denoual.
Dans des temps pas si lointains, mes socquettes en coton pouvaient rester accrochées avec des pinces à linge sur les gaines des câbles de frein jusqu'à trois jours en attendant l'éclaircie. Les gaines apparentes ont disparu (est-ce moins érotique ?) et les socquettes sèchent vite, si on les choisit dans un matériau synthétique moderne, genre Coolmax. Shimano fait d'excellentes sandales pour le vélo, avec possibilité de cales pour pédales automatiques, qui résolvent à la fois les problèmes de séchage des socquettes et de peau de pied. sandales vélo Shimano.
Revenons aux vêtements. La quantité est affaire de choix personnel et de précautions. Je prévois trois jours de rechange en sus de la tenue sur le bonhomme : trois chemises, trois cuissards, etc. Les optimistes se contentent de moins. Parfois, je ne prends que deux rechanges. L'expérience m'a démontré que une seule tenue de rechange relève d'un optimisme exagéré et quatre, ça commence à faire vraiment lourd et encombrant. Au bout de quatre jours de pluie, ce qui est quand même rare en été en France, un arrêt dans une laverie automatique permet de repartir avec trois jours de marge. J'ai renoncé aux t-shirts en coton, pour les mêmes raisons que les socquettes, le poids du mouillé en plus. Les chemises de randonnée en machin léger, protégeant du soleil et respirantes sont bien adaptées. Elles évitent qu'on confonde le voyageur à vélo avec un cycliste du dimanche. On a sa dignité.
J'emporte aussi une tenue pour le froid. Normalement, elle ne sert à rien. Sauf une fois ou deux au coeur de l'été et plus souvent au printemps, où, sans elle, mes rotules auraient joué des castagnettes avec mes têtes de fémur. Des marques comme Damart Sport (pas ringard, notamment les n° 4 et 5, les sous-vêtements techniques, 2ème et 3ème couches) font des choses à manches longues, y compris pour les jambes, qui sont très efficaces. Les vêtements de ski conviennent, et sont moins chers en fin de saison. Un duvet léger, prévu pour une température de confort à 5° permet de dormir au tiède par 0° (dans la tente) avec ce type de sous-vêtements. Une paire de grosses chaussettes est à ajouter au bataclan.
Je m'emmitoufle le soir dans mon gros gilet en laine polaire ou une doudoune compressible comme les Cumulus ou, pourquoi pas, chez Decathlon ou Intersport ou encore, avec une bourse un peu garnie, les doudounes californiennes Patagonia en vrai duvet (recyclé) sont belles, chaudes, légères et compressibles. On trouve des doudounes synthétiques peu encombrantes (2 litres), et légères (300g), un peu déperlantes et qui sèchent plus rapidement que la laine polaire. Même quand il ne pleut pas, la rosée suffit à mouillasser un peu tout. Roulée en boule, la laine polaire peut servir d'oreiller, la doudoune moins, il convient alors d'ajouter un oreiller gonflable (3 ou 4€ chez D4, Intersport, Go Sport et Cie pour 50g). Pour aller faire le beau jusqu'à la camionnette du charcutier ambulant (ah oui ! Oups... Je ne mange pas que de l'herbe et des graines.), j'enfile mon pantashort qui me fait d'une pierre deux coups (toujours léger, peu froissable, etc.).
Le coton, je le réserve pour la nuit. Tricot de peau et caleçon. Si on peut dormir au confort avec du polymachin, c'est aussi bien, car ça sèche bien plus rapidement. Bien dormir est aussi indispensable que bien manger.
Parmi les accessoires, on pourra se munir d'un chapeau de paille ou d'un bob ou d'une casquette de légionnaire (avec protège-nuque) pour les arrêts non ombragés (je porte un casque en route où j'ajoute un tissu humidifié sur la nuque par temps caniculaire), et de la crème solaire, voire un chapeau imperméable pour les arrêts non abrités (en route, je mets la capuche ou un bonnet imperméable sur le casque). C'est moche et ridicule ! Ben oui. Mais c'est efficace. A un moment, il faut choisir. L'ombrelle et les gants en dentelle, en voyage à vélo, personne n'en porte, il doit y avoir quelques raisons.
Exemple de sandales de vélo (même pas vraiment moches), avec semelle légèrement cambrée rigide où des micro-cales peuvent être intégrées sans gêner la marche.
S'asseoir
Digressons un peu et atterrissons dans un fauteuil. J'ai lu à peu près tout ce qui est paru de Jules Verne, mais ne suis pas pour autant fanatique du « progrès », notion gavauldée et récupérée. « Le progrès est ce qui soulage la peine des hommes » a dit un nouveau philosophe. Ça démontre qu'il n'a pas dit que des conneries (« il en a écrit aussi » aurait ajouté Coluche). Cette idée du progrès me va bien, les socquettes en Coolmax et les matelas auto-gonflants itou ! Il existe une sorte de housse, légère et pliable, qui permet de transformer le matelas auto-gonflant en fauteuil le soir à l'étape, ou au bord de la route pour le pique-nique, ça épate le bourgeois et ça soulage le dos Trekker Chair Thermarest. Le "bourgeois", adepte de ce qu'il est convaincu être le confort, c'est-à-dire un camping-car lourdement équipé, ou un touriste à vélo avec voiture suiveuse, est souvent un gentil monsieur qui vient causer au voyageur "léger", se déclarant surpris de l'ensemble des éléments de confort dont le cyclo-voyageur dispose en si peu de poids et de volume. Pour un volume et un poids très réduits, il existe aussi la sangle Sashado, à laquelle je ne me suis pas vraiment accoutumé, et le coussin en mousse tout terrain (français) Wild Seat, moins de 150 g les deux. Ce coussin hyper-léger et insensible à l'eau peut être acquis par exemple sur La Rando. D4 fait quelque chose qui ressemble. Pour 900 g, on peut avoir un fauteuil bien confortable même quand l'herbe est mouillée : Chair One Helinox
2) Le bazar environnant
Le bazar environnant est de toute première importance : pinces à linge de taille réduite (qui pincent comme des grandes), ficelle en nylon pour étendre le linge (qui peut servir si on perd celles de la tente ou pour renforcer le haubanage par grand vent), petit savon de Marseille ou d'Alep pour la lessive et la toilette, etc.
Je suis en veille permanente, sur Internet, dans les revues et les catalogues. Dès qu'un produit intéressant m'autorisant pour un même usage de faire plus petit et/ou moins lourd, j'achète. Ce sont souvent des bouzigous à trois sous. Le porte-manteau gonflable est une grande idée, tout comme le miroir incassable, ou la brosse à dents pliable, la trousse à couture hyper-compacte ou la trousse de premiers secours, minimaliste mais suffisante.
Le couteau suisse est un vrai, solide et léger, mais un bel Opinel tout simple à lame inox et très léger convient aussi très bien. La lampe de poche est américaine, bien conçue et robuste, qu'on peut aussi employer comme feu de vélo. On peut lui préférer la lampe frontale fort pratique en camping puisqu'elle permet d'avoir les deux mains libres. La trousse de toilette ne contient que ce qu'il faut. La serviette peut être coupée en deux pour réduire son volume, ou bien on peut adopter les serviettes de voyage en microfibre très légères et qui sèchent vite ; j'en connais qui trouvent que ça n'essuie pas grand chose, mais ça me va. Une éponge naturelle peut servir de gant de toilette et à s'essorer avant essuyage. Le shampooing se transporte dans une petite bouteille en nalgène bien hermétique (nettoyer et rincer une sacoche au shampooing, j'ai donné, merci). Certaines et certains se lavent les cheveux comme le reste, au savon, parfois spécifique pour les cheveux, hélas, ça me gratte la tête.
Le poids et le volume doivent être limités. S'il me faut tout ce dont j'ai besoin, je dois rigoureusement circonscrire ce besoin. Tout, mais tout petit. Le temps apprend. Le bazar qui n'a pas servi pendant un voyage peut être éliminé au suivant, après réflexion. Je n'oublie pas que je suis le passager et le moteur. Au fil du temps (de la randonnée et du blanchiment du pelage), le passager s'alourdit et le moteur perd de la puissance. Avec un petit moteur supplémentaire (VAE), on est contraint d'emporter du bazar en plus : chargeur, rallonge, adaptateur CE. Alors, il faut sabrer ailleurs pour ne pas avoir trop lourd et trop encombrant (d'où la doudoune plutôt que la laine polaire, la tente légère, le petit matelas autogonflant, le duvet en duvet, etc.). Le vélo est prévu pour une charge maximale, cycliste compris, qu'il est plus que préférable de pas dépasser. Même en respectant le poids total en charge, j'ai du remplacer des roues à cause de casses de rayons ou de jantes fendues. Le matériel est très sollicité et a ses limites.
3) Les sacoches, ou la remorque.
Pour protéger et transporter le tout, il faut des sacoches. J'exclus a priori le sac à dos scieur d'épaules, facteur de douleurs, ballottant d'un côté à l'autre, non imperméable et provoquant une sueur permanente. Le vélo transporte les bagages, pas le cycliste, qui ne fait que faire avancer, et ça suffit à son bonheur.
Je vois de plus en plus de remorques. Elles évitent d'avoir un vélo spécifique avec porte-bagages et permettent d'utiliser un vélo "léger" pour voyager. Certains utilisateurs disent que le vélo est un peu plus difficile à diriger avec une remorque, et qu'on sent bien l'âne mort derrière dans les montées. Les sacohes avant aussi font guidonner, et le poids est présent. Il existe plusieurs types de remorques, les monoroues paraissent les plus faciles à emmener, comme la Bob Yak remorque monoroue Bob Yak ou la Mule (700€ version complète) remorque monoroue Tout Terrain Mule ou l'Extrawheel, qui n'est qu'un ajout porte-sacoches remorque Extrawheel
Je reste aux sacoches. J'en prends quatre grandes, à quoi bon chipoter 100 grammes et perdre 10 litres de contenant ? Mes premières étaient de Mobylette. Eh oui ! Des gros trucs en skaï marron avec le fond en métal. Lourd, mais logeable et costaud. Ensuite, je suis passé aux sacoches en polymachin, tenant avec des crochets. Le gain de poids était réel, mais relatif puisque des tendeurs devaient en faire le tour pour les plaquer sur le porte-bagages. Puis j'ai acquis des sacoches du même métal mais liées au point fixe par des sangles. Je m'étais allégé des tendeurs, mais il me fallait une demi-heure pour poser ou déposer. L'accrochage du ressort à l'arrière n'était pas sans danger pour les mains. Bonjour les dégâts en cas de crevaison !
Pour finir, j'ai pris des sacoches allemandes, qui sont vraiment imperméables, et super-pratiques. Elles s'accrochent et se décrochent avec un simple mouvement de la poignée, ne bougent pas pendant le transport (une sacoche qui brinquebale finit immanquablement par provoquer la casse du porte-bagages à plus ou moins longue échéance), la sangle qui permet d'en régler le volume sert pour les transporter à l'épaule. Elles sont garanties dix ans, et toutes les pièces d'usure sont remplaçables. Là aussi, j'ai pris mon temps et observé les autres, les photos dans les catalogues et les revues, et finalement acheté ce qui me convenait le mieux.
Une bonne demi-douzaine de marques ont une réputation solidement établie et vous accompagneront durablement en voyage, comme celles présentées sur le site Cyclo Randonnée : Crosso, Lone Peak, Carradice, Restrap, Extrawheel et aussi bien sûr les Ortlieb. Inutile de prendre les plus chères, les basiques sont solides et pratiques. J'ai une préférence pour le système d'accrochage de chez OrliebI. Il en existe des polonaises Crosso 2x25L moins pratique pour l'accrochage mais bien étanches quand même. Allemandes, polonaises ou américainese, choisissez-les de couleur claire, parce qu'il est plus difficile de trouver quelque chose dans une sacoche sombre.
À l'arrière, j'ai longtemps conservé les Solognes que Mario m'avait cédées. Elles donnaient un petit air rétro à ma mule de cyclo-campeur avec leur bâche grise, leurs sangles en cuir et leur ficelle pour régler l'épaisseur. J'y avais ajouté un système contemporain d'accrochage et décrochage rapide qui assure et rigidifie l'ensemble, des sacs à gravats à l'intérieur pour protéger le contenu de la pluie, et de grands réflecteurs jaune fluorescent. Des sacoches économiques peuvent ainsi être imperméabilisées pour pas cher.
Quelques vieux trucs peuvent être utiles. Le rangement me semble plus rationnel avec des vêtements plutôt roulés que pliés. Le fond de la sacoche est toujours trop loin parce qu'on a toujours besoin urgemment de ce qui est dessous. Je reconnais le propre du sale en mettant le sale à l'envers. J'isole et je trie les petits objets en les rangeant dans des sacs à fermeture multiple (zip). Les petites choses sont de couleur vive, plus facile à repérer dans l'herbe. Qui a cherché à la tombée du jour un briquet kaki posé on ne sait où comprendra ! Trois ou quatre sacs en plastique servent pour emballer le linge ou la tente ou les chaussures qui n'ont pas encore eu le temps de sécher. Ce n'est qu'en ces circonstances que j'utilise ces cochonneries de pochons en plastoc qui polluent tout un peu partout. Sinon, il existe des sacs bien conçus, destinés au rangement dans les sacs à dos, légers, solides et propres, qui protègent les objets et/ou les isolent du reste. On les trouve, par exemple et surtout, chez Cyclo Randonnée sacs rangement pour sacoches.
Juste pour le sourire (encore qu'il existe des personnes qui utilisent vraiment ce type d'engins), il existe des caravanes pour vélos (!!!), dont voici un exemple : http://remorques2velos.canalblog.com/archives/2012/04/05/23942009.html et là, il y en a trois http://blog.declic.fr/un-velo-caravane-pour-camper-en-ville/
4) La sécurité
La visibilité augmente la sécurité. Le cycliste ne souhaite pas être pris pour un hérisson. Il choisit donc des vêtements et des accessoires de couleur vive, quitte à faire un peu clown. Plutôt ridicule que mort, le voyageur à vélo. Les problèmes avec les automobilistes semblent moindres avec un vélo en configuration voyage qu'avec un vélo habituel, sportif, promeneur ou travailleur, peut-être du fait de la largeur de l'engin, et/ou de sa relative rareté qui emporte davantage la curiosité que l'agressivité, du moins dans des zones peu touristiques.
Les sacoches sont pourvues de réflecteurs très utiles, de même que les flancs de pneus. N'hésitez pas à ajouter des auto-collants réfléchissants, comme ceux prévus pour les casques de moto, que l'on trouve un peu partout, pas chers, et pratiques sur les garde-boue, les bagages ou le casque, si vous en portez un.
L'éclairage de ville est utile en ville. Les loupiotes rechargeables sur USB ou à piles conviennent peu au voyage, l'éclairage devant être disponible dès qu'on a besoin, ce qui n'est pas toujours prévisible. Les éclairages clignotants ont deux inconvénients : ils sont fatigants pour les yeux des compagnons de voyage, et ne permettent pas aux conducteurs des gros véhicules dangereux d'évaluer la distance à laquelle se trouve le vélo dans le noir. L'éclairage fixe a donc ma préférence, avec les dynamos-moyeux et les feux à diode nous disposons de nos jours de matériels sûrs, puissants et permanents. Les feux aux normes allemandes ou belges sont bons.
On peut user sans modération d'un gilet haute visibilité, surtout sur les routes fréquentées par des véhicules à moteur. On le préférera fermé par une fermeture éclair plutôt qu'en format chasuble flottant à tous les vents et servant de frein permanent surtout face au vent. On en trouve de la marque L2S (chez Go Sport ou Culture Vélo par exemple, et même en rose pour le côté girly si ça dit). On en trouve à pas cher là : gilet de sécurité Culture Vélo Ce type de gilet n'est obligatoire en France que lorsque les conditions de visibilité sont réduites (la nuit, mais aussi dans le brouillard) ET hors agglomération.
5) Le superflu
Passons au superflu, où j'ai tendance à garer l'électronique. Je demeure à l'écoute du monde avec ma petite radio PO/FM. Un vieux modèle obsolète mais qui fonctionne encore. Je peux emmagasiner des centaines de photos dans ma boîte électronique, c'est suffisant pour un court voyage.
Le téléphone portable
Le téléphone portable me paraît utile. Pouvoir appeler les urgences est une sécurité minimale quand on circule sur de petites routes où l'on peut rester des heures sans croiser âme qui vive. Il n'est pas indispensable qu'il soit allumé en permanence, pour économiser la batterie, mais reçoit les messages que l'on consulte à l'arrêt. Le petit truc simple et sans grand écran dont la batterie dure très très longtemps sans recharge est le mieux. Les Samsung Solid (norme IP57) ont été répandus chez les cyclo campeurs. Une marque française, Crosscall, propose dans sa gamme des téléphones a priori simples et robustes avec des batteries longue durée adaptés aux activités d'extérieur. Un ami l'a testé sur les chantiers, et a conclu qu'il est moins résistant que les bons vieux Samsung Solid.
Les i-machins et autres smarts sont parfaits pour la frime branchouille à la terrasse des stations balnéaires, les salons de cadre sup' et les cages d'escaliers de HLM. Trois de mes smarts en cinq ans sont devenus fous, peut-être à cause de l'humidité et des vibrations dans la sacoche, même avec une housse imperméable et antichoc. Si on peut et veut y mettre des sous, genre 300-400 neuros mini, il existe des smartphones (peut-être) protégés contre l'eau et les chocs, chez Sony, Samsung, ou Google par exemple. Quoique, j'ai vu que Sony recommandait de ne pas les mettre sous l'eau, ce qui est assez déroutant pour un téléphone étanche. De plus en plus de fabricants proposent des smartphones IP67 (étanches à moins d'un mètre et antichocs) ou IP68 (idem mais étanches à plus d'un mètre de profondeur). Faites le tour des boutiques d'occasion, de belles affaires sont peut-être à faire, et vous lutterez contre le capitalisme gaspilleur (enfin, un petit peu...).
Plusieurs de mes compagnons de voyage se servent de leur smartphone pour le guidage, et en sont très contents. Ils se servent d'applications sans connection internet, et ont complété leur équipement avec une housse étanche, un support de guidon, une batterie pour recharger ou se servent de la dynamo de moyeu pour recharger (et ça marche fort bien, voir ci-après "recharger tout ça"). On peut trouver des applications gratuites, avec les fonds de carte Open qui sont bien renseignés sur les campings et les commerces. Pour l'instant, ils n'ont pas noyés leurs téléphones, les uns en IP67 et les autres sous housse. A présent, je me sers aussi d'OSMAND sur un grand smart. Sous la pluie, mon GPS Garmin continue de me guider. Et s'il tombe en panne, je ressors carte et boussole. J'ai voyagé des années durant avec des cartes Michelin au 200000ème, on s'y retrouve (et on se perd aussi un peu parfois si on évite les grandes routes, mais ça fait partie du charme).
L'appareil photo
L'appareil photo mériterait une grande page à lui seul. Voyage à vélo et photographie sont souvent intimement liés. Je connais pourtant des voyageurs qui emmagasinent les photos dans leur tête seulement. Pour ma part, adepte de la qualité des résultats et d'un bon confort d'usage (j'ai horreur de ne rien voir dans un écran au dos d'un smartphone), j'ai longtemps utilisé un réflex, argentique puis numérique. C'est pesant et encombrant, surtout avec plusieurs objectifs. J'ai fini par préférer une petite boite un peu plus légère. Pour les instantanés au soleil et le genre souvenir de famille, c'est sensiblement convenable. Il existe également, pour des tirelires mieux garnies et quelques dizaines de grammes supplémentaires, des compacts experts relativement peu encombrants donnant des résultats de très bonne qualité. Beaucoup sont contents des instantanés réalisés avec leur smartphone. Grand bien leur fasse. Je préfère les vrais appareils avec des vrais viseurs (électroniques parfois mais fidèles) avec lesquels on peu cadrer proprement en ayant une idée du résultat final.
La tablette et l'ordinateur
La tablette permet de disposer d'un écran d'assez grande taille pour mettre à disposition de tous les photos et commentaires du jour. Elle me semble encore un peu coûteuse et insuffisamment rustique, bien que des personnes de ma connaissance enrichissent leurs blogs chaque soir depuis leur tablette au cours de leurs longs voyages. Surtout, mon voyage à vélo est plutôt "débranché", quelque peu hors du temps social contraint et ses sollicitations impératives, plutôt axé sur l'échange direct avec mes semblables et les éléments naturels. Je ne tiens donc pas à promener un bracelet électronique. Je préfère également avoir un peu de recul avant de publier un texte même anodin. La communication instantanée en moins de trente mots n'est pas dans ma philosophie du voyage à vélo. Comme le téléphone portable, elle peut permettre d'échanger des messages avec ses proches. L'ordinateur peut être petit, ressemble beaucoup à une tablette à laquelle on aurait ajouté un clavier. C'est à vous de voir en fonction du prix, de l'encombrement, du poids et de l'usage.
Le GPS
Le GPS aussi mériterait un article spécifique. Les GPS spécifiquement dédiés au cyclisme présentent l'avantage sur le smartphones d'être conçus pour des conditions un peu rudes. Bon, finalement, j'ai mis une petite boite avec un petit écran sur mon guidon : le GPS qui me va bien. C'est bien pratique pour se diriger sans trop réfléchir là où on n'a jamais mis les roues après avoir tracé son parcours sur un site avant de partir puis l'avoir téléchargé. Je garde quand même ma carte, ma boussole, et la conversation avec les gens du coin, d'autant que les cartes ne tombent jamais en panne. Lire ici la comparaison entre smartphone et GPS de vélo.
Recharger tout ça
Bref (sic!), pour le superflu, c'est vous qui voyez. Les petits appareils électroniques peuvent se recharger avec la dynamo moyeu, en pédalant pas mal quand même chargeur Bush et Muller Mon camarade Michel a fait une belle page sur l'installation de ce genre de chargeur, en anglais. Maintenant que je suis en VAE et que je me branche à l'arrivée, j'emporte le chargeur sur secteur. Mais dans des conditions plus rustiques, pourquoi pas un chargeur autonome ? Il existe d'autres systèmes moins coûteux, dont la fiabilité m'est inconnue. Certains phares branchés sur la dynamo sont équipés d'une prise USB. Il existe des plaques rigides ou souples pour transformer l'énergie solaire en électricité. Je n'y connais pas grand chose non plus.
6) Le poids des bagages, la répartition des poids et volumes avec des exemples
Le poids des bagages
Le poids du tout, avec la boîte à lunettes, les cartes routières, le carnet pour les notes et le crayon, la trousse à outils et toutes ces sortes de choses, atteint environ vingt kilogrammes, dont six kilogrammes au moins pour le contenant, les sacoches. J'emporte donc treize à quatorze kilos de bataclan. C'est suffisant pour trois jours ou dix semaines.
L'économie d'échelle, rendue possible par un départ en couple, ou à plusieurs, ne jouerait que sur la tente, le gaz et les casseroles. Tout le reste est individuel. Répartir une relativement grande tente familiale sur deux ou trois transporteurs est intéressant.
Le poids n'est un réel obstacle que dans les montées, où patience et petit braquet font plus que force ni que rage. Sur le plat, une fois lancé, sauf à vouloir « faire un temps », il n'est pas une gêne. En descente, pour autant que la charge soit répartie avec intelligence, il autorise une prise de vitesse impressionnante. J'ai atteint ma vitesse maximale à vélo, une vitesse supérieure à celle autorisée en ville pour les voitures, avec le chargement, de peu il est vrai par rapport à un vélo non chargé, sans doute parce que je ne recherche pas les fortes pentes avec le bataclan. Dommage, les descentes avec la charge, c'est rigolo ; un petit coup d'adrénaline de temps en temps assainit l'esprit. Le vélo semble d'une grande sûreté. Toute relance serait absurde. Il ne reste que le choix de la trajectoire, en étant quand même sûr de son matériel et de ses freins qui doivent être d'autant plus efficaces que le poids total en charge est plus élevé.
Je n'ai que peu causé vélo. Sur ce point particulier, on veillera à avoir des freins efficaces : disques, hydrauliques sur jantes... ou des bons freins à câbles plus traditionnels et bien réglés avec lesquels nos prédecesseurs (et moi avec) ont fait des myriades de kilomètres sans encombres.
La répartition du poids et des volumes, avec des exemples
La répartition du poids et des volumes est un principe inaliénable. Sans charge à vélo, deux tiers du poids portent sur l'arrière et un tiers sur l'avant. Le vélo est une propulsion, la roue motrice est à l'arrière (sauf les VAE à moteur roue avant qui ne sont pas vraiment adaptés au chargement). L'ajout de charge à l'arrière rend la direction excessivement légère. La machine devient une sorte de Dauphine Renault où il fallait ajouter un parpaing dans le coffre à l'avant pour avoir une chance de rester sur la route. Je considère, et suis loin d'être le seul, que le chargement « tout à l'arrière » est dangereux et fatigant. Les bras sont exagérément sollicités pour tenir le guidon qui a tendance à partir tout seul d'un côté ou de l'autre. Traditionnellement et pragmatiquement, les français chargent donc le lourd à l'avant, pour rétablir l'équilibre avant/arrière. Ils ont raison. Chargé ou pas, ainsi qu'il est écrit dans Vélo de Genzling et Hinault, on doit pouvoir « jouer du piano sur le guidon », sans que la machine vole n'importe où. Voici un exemple de liste de chargement de sacoches, à chacun de faire la sienne, avec VAE Sacoches cc vae (60.65 Ko). Sans les matériels liés au moteur d'appoint (moteur + batterie + chargeur + rallonge) on peut ôter 8 à 9 kg de l'ensemble.
Il est bien sûr possible de gérer ses bagages de manière moins paperassière et plus contemporaine avec une appli. Vous pouvez voir un tuto d'Airtable par ici. Merci aux adhérents de Cyclo camping international qui me l'ont fait découvrir. Je retiens surtout l'idée de lister les choses à emporter dans un tableur, avec plusieurs tris possibles en fonction de la saison, du climat, du nombre de personnes transportant les bagages..., ce qui peut permettre de gagner du temps pour constituer ses sacoches, ou les reconstituer d'une fois sur l'autre.
Cinq sacoches teutonnes, avec poids et volumes judicieusement répartis.
Et en VAE ? Ben pareil. Il peut même servir de séchoir à la première éclaircie. Le dernier en date (en bas), a un cadre en acier, des attaches tout partout pour les porte-bagages, et un moteur pédalier Bafang.
Le lourd, devant, est arrimé en bas, pour abaisser le centre de gravité, sur des porte-bagages surbaissés. Le léger et volumineux est derrière, accroché sur un porte-bagages standard (un peu surbaissés aussi). Je répartis aussi par thème : toilette, boustifaille, dodo, et, depuis peu, chargeur et rallonge pour la batterie du VAE et autres bidules électriques. Pour ne pas modifier la répartition du poids, obtenue par double pesée de chaque sacoche avec le bonhomme sur le pèse-personne de la salle de bains, et pour m'y retrouver sans avoir à chercher, je fais une liste du contenu de chaque sacoche. Au bout de deux ou trois jours, la liste est intégrée dans la tête et devient surperflue. Je n'échappe pas aux compromis. La logique voudrait par exemple que la tente soit au fond de la sacoche, à cause de son poids, mais comment la mettre en premier alors que c'est le dernier objet à charger ?
D'autres font d'autres choix, un peu moins "organisés". Ils ont bien le droit !